Le môme du Bronx (22/01/2012)
C’était un roman de Chazz Palminteri. Francis Huster en fait un monologue à plusieurs voix. Il est non seulement le jeune Cologio, « môme de neuf ans », témoin d’un assassinat, mais également son père, Lorenzo, le gangster Sony, caïd du quartier, Eddy la Poisse, Frankie tronche de cake, Phil le colporteur, et Jane la belle noire pour laquelle le jeune Italien, adolescent abandonnera les préjugés des siens.
Steve Suissa fait évoluer le comédien dans un espace restreint. A jardin, la façade l’immeuble où la famille italienne habite. En haut des quatre marches, la porte d’entrée est barrée d’un « keep out ». A cour, un lampadaire éclaire la brasserie close, ancien quartier général de Sony, la bouche d’incendie : 187e rue, au coin de Belmont Avenue. Au centre une ruelle mal pavée, en trompe-l’œil, partout des murs couverts de graffitis.
Le père conduisait un bus, il ne voulait pas se compromettre avec un truand, mais aurait trouvé déshonorant que son fil devienne un mouchard. Entre les commandements divins et les amendements de la constitution, le catholique trouvait toujours le bon chemin.
C’est ainsi que Sony qui n’avait jamais eu de fils, devint le protecteur de Cologio, qu’il appela C. pour faire court. Les gens craignaient Sony, ils respectèrent C. qui devint « quelqu’un ». Puis un jour, il dut choisir entre son cœur et son clan. Et Sony fut de bon conseil.
Si bien qu’à la mort de Sony, père et fils se retrouvèrent devant la tombe du malfrat.
Francis Huster passe d’un personnage à un autre avec maestria. Il donne aussi à l'évolution de son môme une infinie tendresse. Et à travers ce récit, offre une belle leçon de tolérance.
Bronx de Chazz Palminteri, adaptation d’Alexia Perimony
Théâtre des Bouffes Parisiens
Du lundi au mercredi à 20 h 30
Vendredi 19 h
Samedi 18 h 45
Dimanche 18 h
12:38 Écrit par Dadumas | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre, huster, bouffes-parisiens | Facebook | | Imprimer