Retraite forcée (30/01/2007)
Gildas Bourdet, officier des Arts et des Lettres, restitue ses décorations.
Directeur du Théâtre National du Nord Pas-de-Calais, puis du Théâtre de la Criée à Marseille, il avait ensuite dirigé le Théâtre de l’Ouest Parisien, il vient d’apprendre que la convention qui liait sa compagnie au Ministère ne serait pas renouvelée.
« On » lui conseille de prendre sa retraite. Il a cinquante-neuf ans !
Au moment où on annonce partout qu’il va falloir travailler plus et plus longtemps, comme dirait Feydeau, elle est raide, celle-là !
Feydeau justement, fait-il partie des « auteurs indigents » qu’on l’accuse d’avoir mis à l’affiche ? Comme Ayckboun ? Calaferte ? et Molière ? Entre autres…
Invraisemblable… Injuste surtout, car outre un metteur en scène admirable, un peintre de talent, il est aussi un auteur de génie.
S’il a cessé de plaire dans les ministères, il devrait rebondir ailleurs. Aidons-le.
Compagnie Gildas Bourdet
77, rue de la Colonie
75013 Paris
12:00 Écrit par Dadumas | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Théâtre | Facebook | | Imprimer
Commentaires
Gildas m'a apporté certaines de mes plus grandes joies de théâtre. Je cite un peu au hasard : Le Saperleau, le Pain dur, Britannicus, Les Jumeaux vénitiens....
Il fut un excellent serviteur de l'Etat, ce n'est pas une raison pour le traiter comme un domestique.
Je reconnais tout à fait à l'Etat le droit de mettre fin à des contrats, à des conventions, mais tout doit être motivé, explicité, de crainte que les querelles de moquette fassent douter de l'impartialité de l'Etat, de ses fonctionnaires.
Écrit par : rené GACHET | 01/02/2007