Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

29/06/2018

La Huchette à Avignon et en Off

 

 

 

  Image edito  

Tous les succès du Théâtre de la Huchette au festival OFF d'Avignon 2018 ! 

L'ÉCUME DES JOURS, LA POUPÉE SANGLANTE, LA PUTAIN DU DESSUS, LA PLUME DE GROUCHO, UN RAPPORT SUR LA BANALITÉ DE L'AMOUR, LE BAIN & LE VOYAGE À LA HAYE, autant de créations qui ont irradié la Huchette et qui partent à la conquête d'Avignon.

Venez découvrir ou redécouvrir tous ces spectacles !

L'été sera intense !

Si vous restez  à Paris cet été avec l'envie de vous détendre en musiques et en chansons, vous pouvez voir, ou revoir Théâtre de la Huchette
 
  •  COMÉDIENS !  de Samuel Sené, Eric Chantelauze et Raphaël Bancou, avec Marion Preïté, Fabian Richard, Cyril Romoli. Représentations du mardi au samedi à 21h et le samedi à 16 h -  jusqu’au 2 septembre. Ce spectacle vient d’obtenir 5 Trophées aux Trophées de la Comédie Musicale (Marion Preïté : trophée de la Révélation féminine ; Fabian Richard : trophée de l’artiste interprète masculin ; Samuel Sené : trophée de la Mise en Scène ;  Samuel Sené et Eric Chantelauze : trophée du Livret ; « Comédiens ! » : Trophée de la Comédie Musicale)

09/06/2018

Théâtre à lire… et à jouer

 

 

 

théâtre,livre,culture,éducation écologieCe n’est pas la première fois que Jean-Paul Alègre, fait vibrer sa corde écologique. Déjà il y a quelques années, Blaye avait résonné de sa parole poétique, mais aussi prophétique :

« Moi, l’eau de la Gironde, je suis la belle de l’Estuaire. Lourde, lente et vive, ronde. Puissamment, je glisse vers la mer. »

« Moi l’eau de la Centrale, je suis la gardienne de l’atome. Silencieuse, transparente, secrète. Sans vagues, sans rides, je veille sur le sort des hommes... »

Aujourd’hui, avec Le Tourbillon de la Grande Soif, il crie son désespoir de constater que l’espèce humaine court à sa perte.

« Celle qui veille » a d’abord été « Celle qui pêche », elle est devenue la femme « qui sait » avant de terminer « Celle qui passe ». Poignant personnage, magnifique, idéale et vaincue. Elle seule, moderne Cassandre, aurait pu sauver les humains de la folie destructrice qui les conduit à « la catastrophe ». Mais la guerre eut lieu et Troie fut détruite. Écoute-t-on la voix de la raison quand les chefs ne pensent qu’au profit ? Face à elle et contre elle se dresse un personnage cynique et énigmatique dont le nom est un palindrome. Autour d'elles, des faibles, des cupides ou des ignorants. L'humanité est en danger. Peut-on encore la sauver ? 

Mais je vous laisse découvrir la pièce, et la monter peut-être. Seize personnages, mais on peut la jouer à quatre. Jean-Paul Alègre, fidèle à ses « distributions évolutives » tient compte de votre budget. Et, fidèle à l’idée qu’il se fait du théâtre, il en fait une tribune.

 

 

Le Tourbillon de la Grande Soif de Jean-Paul Alègre

L’Avant-Scène Théâtre, collection des Quatre-Vents, 10 €

 

 

 

30/03/2018

Il nous plaît bien !

 

 

Les « pastourelles » médiévales avec la musique, les travestissements, les cache-cache nocturnes et les décors champêtres, qui avaient plu dans le Jeu de Robin et Marion et Le Jeu de la Feuillée au XIIIe siècle, ont-elles influencé les premières comédies shakespeariennes ? Le Songe d’une nuit d’été, Peines d’amour perdues et Comme il vous plaira en conservent la trace. Shakespeare les rend plus païennes, y ajoute les bouffons qu’on n’appelle pas encore « clowns », et parle aussi de l’arbitraire du pouvoir. Elles continuent d’inspirer nos contemporains.

C’est avec une belle traduction de Jean-Michel Déprats que Christophe Rauck en propose aujourd’hui une nouvelle version. C’est « un montage » qui « met en valeur […] les joutes entre les deux couples d’amoureux que sont Orlando (Pierre-François Garel) et Rosalinde (Cécile Garcia Fogel) et Silvius (Pierre-Félix Gravière) et Phébé (Luanda Siqueira) » et le monologue de Jacques le mélancolique (John Arnold) :

« Le monde entier est un théâtre… »

que nous connaissons tous mais dont nous avions oublié l’origine.

théâtre,théâtre 71,shakespeare,christian rauck,jean-michel déprats,alain trétoutLe plateau est nu et lisse, mais, en découverte et sur les côtés, des toiles peintes figurent la forêt d’Arden (ou des Ardennes ?), étrange et brumeuse, peuplée de cerfs, de biches, de faons et de renards empaillés. Hommes et femmes bannis par un méchant duc (Jean-Claude Durand) y ont trouvé refuge ainsi que Jacques le mélancolique, un philosophe excentrique et misanthrope.

Rosalinde et Célia (Maud Le Grévellec), vêtues de robes bois de rose, semblables, mais pas identiques, se travestissent pour échapper aux persécutions. Le rouge est mis. Rouge brique pour la salopette de Rosalinde qui devient Ganymède, rouge vif pour la robe de sa cousine devenue Aliéna (Costumes de Coralie Sanvoisin).

Malicieux choix que ce prénom de Ganymède, le bel adolescent dont Zeus devint amoureux ! En ce temps-là, le gendrisme ne choquait personne ! Mais déjà les revendications féministes perçaient dans la comédie. Et on n’hésitait pas à ridiculiser les mâles paillards comme Pierre de Touche (Alain Trétout) et les vierges un peu rassises comme Audrey (Jean-François Lombard). Les vrais amoureux, Orlando et Silvius sont attendrissants, et justes, comme tous les comédiens.

Heureuse est l’option du metteur en scène qui parcourt en musique un répertoire anglais très éclectique, magnifiquement chanté.

Le spectateur va de surprise en surprise, et de sourire en rire. Comme il vous plaira lui plaît !

S’il suit le conseil de Shakespeare « : « Aimez ce qui vous fera plaisir. », tout ira pour le mieux dans notre monde impossible !

 

 

Photo: © Simon Gosselin 

 

 

Comme il vous plaira de William Shakespeare

Traduction de Jean-Michel Déprats

 

Théâtre 71 à Malakoff, jusqu’au 13 avril 

Mercredi, jeudi, samedi 19 h 30

Mardi, vendredi, 20 h 30

Dimanche, 16 h (sauf le 1er avril)

 

01 55 48 91 00

Bateau Feu à Dunkerque, les 17 et 18 avril,

Théâtre de Sénart, du 3 au 5 mai,

Maison de la Culture d’Amiens, les 15 et 16 mai.