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19/06/2009

Vent d'Est

 

 L’univers de Dejan Dukovski est celui d’un pays éclaté, ravagé par les haines fratricides, où la violence fait loi, et où les êtres ayant perdu tous leurs repères errent dans les cercles de l’enfer humain.

En sept scènes abruptes, sept cercles ironiquement titrés : Sens, Joie, Foi, Espérance, Amour, Honneur, Péché, Dejan Dukovski, peint des hommes et des femmes en pleine déréliction. Abandonné des dieux, trahis par des puissances obscures, livrés à leurs instincts, les personnages de Quel est l’enfoiré qui a commencé le premier ? subissent toutes les violences. Car il est bien évident que les actes qui se déroulent ici sont induits par l’absurdité, la douleur, la contrainte, le désespoir, la détestation, la trahison. La mort est la seule rédemption possible.

Le metteur en scène Stuart Seide a choisi de faire travailler ces textes par les élèves de la promotion 2008-2009 de l’École Professionnelle Supérieure d’Art dramatique du Nord-Pas-de-Calais, et dans une scénographie de Philippe Marioge, il leur donne ici l'opportunité de montrer leurs talents.Quel est l'enfoiré PhotoEricLegrand60.jpg

 Le décor est construit avec des plans inclinés orientés selon des axes différents, et les scènes s’enchaînent plus facilement, pour un itinéraire dévastateur. Tous les comédiens sont présents.

La lumière de Bernard Plançon cerne les protagonistes de chaque étape, pendant que les « témoins » forment autour d’eux un mouvement d’encerclement. Il pleut des plumes d’anges assassinés, et les fraises de la belle saison laissent un goût de sang.  Un chant final, composé et dirigé par Jacques Schab les rassemble pour une dernière lamentation : « les hommes jouent, les hommes meurent. »Quel est l'enfoiré qui a commencéPhotoEricLegrand26.jpg

L’ensemble est d’une grande force, d’une effroyable sincérité. Retenez bien les noms de ces jeunes comédiens. Alexandre Lecroc, Lyly Chartiez dans Sens, Jonathan Devred et Victoria Quesnel dans La Joie, Julien Gosselin et Guillaume Bachelé dans La Foi, Gwenaël Przydatek et Sarah  Lecarpentier dans L’Espérance, Noémie Gantier, Maria Clavaguera Pratx, et Tiphaine Raffier dans L’Amour, Renaud Triffault et GéraldineRoguez dans L’Honneur, Antoine Ferron et Lucie Buissonneau dans Le Péché. Il vous font vivre les injustices de toutes les méchantes paix qui ressemblent à la guerre.

Stuart Seide leur a transmis un peu de son génie.

 

 

 

 

 Quel est l’enfoiré qui a commencé le premier ? de Dejan Dukovski, traduction Harita Wybrands

Avant-Première au CDN de Montreuil (93) les 17, 18 et 19 juin

Création du 26 juin au 2 juillet au Théâtre du Nord à Lille

 

Le texte Quel est l’enfoiré qui a commencé le premier ? de Dejan Dukovski, traduction Harita Wybrands, est disponible aux éditions l’Espace d’un instant, prix : 10 €.

 

EPSAD (école Professionnelle Supérieure d'art Dramatique du Nord Pas-de-Calais) 23-25, rue Bergues 59000 Lille 03 20 00 72 64

22:22 Écrit par Dadumas dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre, stuart seide, epsad, dukovski |  Facebook | |  Imprimer

08/06/2009

Livres (5)

 

 

Corrida de Denis Baronnet

Robino, tueur aux abattoirs, se rêve matador ? Kraxi, le torero bulgare cherche les arènes. À eux deux, ils vont réinventer la corrida… Un rêve fou, où le taureau est remplacé par un rhinocéros dans une nuit foutraque…

Hilarant et grinçant à la fois.

Actes Sud-Papiers, 11 €

 

Miniatures théoriques de Georges Banu

Plus de mémoires et d’analyses que de théories, car le mot « théoriques », serait plutôt employé dans le sens de la collection de souvenirs…

George Banu tente de cristalliser les éléments qui organisent le paysage théâtral aujourd’hui. Il y réussit.

 

Actes Sud, 22€

13:52 Écrit par Dadumas dans Livre, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, théâtre |  Facebook | |  Imprimer

03/06/2009

Le Grand Prix !

 

 

C’est l’événement littéraire pour le monde théâtral.pellet.jpg

Le grand prix de littérature dramatique a été remis à Christophe Pellet pour sa pièce La Conférence (L’Arche éditeur).

La cérémonie n’était pas guindée. Les discours pesants nous ont été épargnés. En revanche, des comédiens ont prêté leurs voix et leur talent pour révéler les œuvres des cinq finalistes.  Avoir Anne Benoît, Marie-Armelle Deguy, Christophe Brault, Jérôme Kircher, Frédéric Maragnani, pour interprètes, c’était un vrai cadeau ! Même s’il ne s’agissait que d’extraits.

 

Nous les avons tous aimés :La Petite Pièce en haut de l’escalier de Carole Fréchette (éditions Actes-Sud Papiers), frechette.gif

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Encore un jour sans de Samuel Gallet (éditions espaces 34), SamuelGalletphotos.jpeg

 

 

 

 

 

 

 

Les Arrangements de Pauline Sales (Les Solitaires intempestifs)

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et Couteau de nuit* de Nadia Xerri-L. (éditions Actes-Sud Papiers).xerri.jpg

 

 

 

Certains titres sont déjà montés. Vous les trouverez aussi en librairie. Car le Théâtre, c’est d’abord un texte.

L’association ANETH (aux nouvelles écritures théâtrales), le Centre National du Livre, le Ministère de la Culture, la SACD, les EAT, et le Théâtre de la Ville l’affirment et le démontrent.

Et vous ? Qu’en pensez-vous ?