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18/11/2007

L’ami Philippe

     Vous êtes fatigués, déprimés, amers. Vous doutez de tout et de vous-même. Je vous apporte une bonne nouvelle pour vous sortir de là. L’ami Philippe est à Paris. Au Petit Théâtre de Paris. Il est venu vous parler de son ami Roger de Montrouge.

      Nous avions déjà rencontré Pierrot d’Asnières, Dom Juan 2000, le Saumon sauvage, le fantôme de Shakespeare, son prof de philo, et tant d’autres : artisans de son quartier, artistes à pied ou à cheval, qui donnent un sens à sa vie, c’est-à-dire à la nôtre. Et ce soir, Philippe Avron nous présente un nouveau compagnon, Roger l’ami d’enfance, l’autre lui-même.850c1028fec26b1c531c35bdc9a45e5d.jpg

     Ils se sont connus en « dixième », à l’âge où on apprend à lire et à penser. Ils étaient encore ensemble en classe de philo, et pour Philippe c’était la  « première fois où (il) allait en classe sans angoisse, « parce qu’il n’y a pas de réponses aux questions qu’on peut vous poser ».

     - Qu’est-ce qu’on fait ?

     - Où qu’on va ?

     - Et Dieu dans tout ça ?

     Dieu pour Roger, « l’anar de la pensée », ce serait « Ni Dieu, ni maître ». Pour Philippe, le cartésien, « chacun fait comme il veut ». Mais tous deux sont des cœurs purs, des êtres qui sauvent les enfants perdus et les chiens égarés, des missionnaires de l’espoir. Roger « c’est pas une race, c’est une espèce », et Philippe Avron précise : une« espèce humaine, très humaine. » Et vous vous reconnaissez, vous retrouvez vos repères et presque votre credo. Tous les amis de Philippe sont là, Jean-Jacques Lemêtre signe la musique, André Diot et Anne Coudret les lumières, et Ophélia la mise en scène. Le théâtre demande une connivence amoureuse. La vie aussi.

     Philippe vous aide. Il vous a donné rendez-vous et avec lui surgissent tous les personnages qu’il a joués. Et les auteurs qui, de Montaigne à Deleuze l’ont nourri. Et Roger, qui « ne s’appelle pas toujours Roger » et « s’adresse à l’enfant qu (’il) était ». Et la petite amie de Roger, Anne-Sophie (Chloé Berthier), fondue de vélo et de texto.  Roger ? Il est derrière, ou dans la salle, quelque part, avant d’être dans le trou du souffleur, « au fond du trou ». Comme vous peut-être. Mais sur scène, il y a encore un espoir qui veille, la servante, cette « lampe des papillons de nuit » qui « garde les rêves des gens ». Et Philippe Avron à confiance en vous, fidèles spectateurs, « ingénieux chimistes de (ses) métamorphoses ».

     Il pourrait être comme Shakespeare « fatigué de ce monde », où « des nullités notoires se vautrent dans le luxe », mais sa poésie vient nous rassurer. 

     Oui, il y a encore des Roger partout, et pas seulement au théâtre. Mais ici, maintenant, plus qu'ailleurs. Car, le théâtre, avec Philippe Avron, « c’est fait pour sortir du trou », parce que la parole y est souveraine, et que pour Roger « c’est les mots qui (l)’ont sorti du trou ».

     Philippe Avron est venu les partager ce soir.

Mon ami Roger

De et avec Philippe Avron

Jusqu’ au 6 janvier

Petit Théâtre de Paris

 01 42 80 01 81

 

12:10 Écrit par Dadumas dans Poésie, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, théâtre |  Facebook | |  Imprimer

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