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30/11/2007

De fameux duettistes

    Pas très ensoleillés les duettistes qu’on appelait les "Sunshine Boys". Pendant quarante-trois ans, ils ont fait hurler de rire les spectateurs, puis un jour, leur duo comique a viré à l’aigre. Il y a dix ans,  Al a planté Willie pour prendre sa retraite imposant à son partenaire de se retirer aussi. Et Willie ne lui pardonne pas. Reclus dans un studio minable, il tyrannise son neveu Ben (Waas Gramser) et remâche sa rancune.

     Dans cette comédie amère de Neil Simon, Kris Van Trier joue Wi336cdb7b5c8a0bc5ab915616c4ddbe79.jpgllie le teigneux et Herwig Ilegens, Al le flegmatique. Ben leur obtient un contrat pour rejouer le temps d’un hommage à la comédie. Ils répètent, ils s’excitent, ils exigent une partenaire, jolie fille bien roulée qui jouera l’infirmière (Kyoko Scholiers). Et Willie irascible s’écroule pendant la répétition.

     Kris Van Trier et Herwig Ilegens présentent un fameux numéro. Ils sont parfaits. Pourtant, ils jouent depuis moins longtemps que les Sushine Boys. Dix ans environ, avec le « tgStan ». Depuis qu’ils ont interprété Marius de Pagnol avec l’accent flamand, ils se nomment « compagnie Marius », qu’ils abrègent en « comp.Marius ». Avec « un minimum de moyens, un maximum d’imagination », ils s’installent n’importe où : granges, cirques, extérieurs, et même, théâtre à l’italienne, comme aujourd’hui, avec cette comédie de Neil Simon. Ils tendent des toiles peintes et utilisent des accessoires désuets. Mais on rit.

     Un peu de nostalgie se mêle à ce rire. Willie et Al représentent ces numéros issus du music-hall qui ont enchanté une comédie américaine tout en finesse et en sentiments généreux. Cet univers disparu, englouti dans le cynisme ambiant renaît ici, sur scène, et ces artistes de la comp. Marius font revivre des personnages qui demeurent très proches de nous, de nos préoccupations, de l'inquiétude de perdre son emploi, son rôle dans la société, de mourir à soi-même quand on disparaît pour les autres. Ils ont le sérieux des grands humoristes.

« Mais ce n’est pas grave, puisque c’est drôle » aurait dit Neil Simon.

Les Sunshine Boys

Texte de Neil Simon

Par la Comp.Marius

Jusqu’au 15 décembre à l’Athénée

01 53 05 19 19

09:20 Écrit par Dadumas dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Théâtre |  Facebook | |  Imprimer

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