25/06/2007
Le monde au bout de l'archet
Certains travaillent du chapeau Herman van Veen joue avec. Musicien, magicien, chanteur, clown, il tire de ses chapeaux haut-de-forme noirs, des balles de ping-pong et des pluies d’étoiles.
Il promène sur scène sa haute et svelte silhouette, sa couronne de cheveux blancs, son bleu regard moqueur, son sourire débonnaire et la tranquille assurance des cœurs purs. Il vient de Hollande, en passant par le Japon, les Etats-Unis, l’Allemagne. Une extraordinaire guitariste, Edith Leerkes est sa complice et sa comparse.
Au violon, au piano, au xylophone, et même au téléphone, Herman van Veen raconte des histoires et quelquefois les chante. Romances douces et profondes de piété filiale, ballade de l’homme amoureux, commentaires bibliques d’un athée de bon sens, farceur paillard, le rire naît très vite, l’émotion suit. Car ce diable d’homme aborde tous les genres, sauf le genre ennuyeux. Il nous parle de lui, de ses amours, de son enfance, de son petit-fils, de sa mère, de son père, de Dieu, de l’Opéra, du monde, et c’est de vous qu’il parle. Il a le monde au bout de la langue, au bout de l’archet.
Dans la série des spectacles inclassables retenez Chapeau.
Il n’était à la salle Gaveau que deux soirs, mais il a promis de revenir, et dès qu’il donne des dates, je vous les communique.
09:55 Écrit par Dadumas dans culture, Musique, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Théâtre, Musique | Facebook | | Imprimer
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