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23/11/2007

Épatant !

    

     Ah ! L’heureux royaume que celui de Cacatois 22e (Pierre Forest), roi de l’île de Tulipatan ! On n’y connaît ni les grèves, ni la baisse du pouvoir d’achat, et les bateaux partent avant le troisième coup de canon ! Le seul souci du roi est son héritier : Alexis (Lorianne Cherpillod), qu’il ne trouve pas assez viril. Il admire la vigoureuse Hermosa (Jean-Marie Rollin), la fille de son ambassadeur Romboïdal (Gérard Grobman), et pour assurer sa succession ordonne qu’elle épouse son neveu René (Denis Berner). Pour éveiller les désirs de son fils, il ira chercher la sensuelle créole Dora (Dominique Magloire).

     Cependant, Hermosa aime Alexis, Alexis aime Hermosa, et Dora aime René. Tout pourrait s’arranger si la mère d’Hermosa (Jocelyne Sand) ne cachait pas un secret (lourd évidemment) et l’ambassadeur aussi. Hermosa n’est pas celle qu’on pense ! 

    « Mon Dieu ! Que les hommes sont bêtes ! », comme on chante ailleurs…

     Mais que les voix sont belles et les metteurs en scène ingénieux !

     Faire de l’opéra-comique d’Offenbach, un « vaudeville musical » pour le Théâtre 14, il fallait de l’audace et des dons prodigieux !

     Jean-Philippe Weiss et Philippe Bonhommeau ont résolu le problème de l’orchestre en confiant la partition à un trio à cordes. Trois musiciens dans un bateau en fond de scène : deux violons (Samuel Nemtanu et Florian Maviel) et un violoncelle (Héloïse Luzzati), derrière une immense baie non vitrée et le tour est joué pour définir une île au doux climat. Le décor lumineux d’Anne Wannier utilise toute la largeur de la scène, construit un passage en terrasse, en ménageant  des sorties latérales suffisantes. Pas d’accessoires, juste trois chaises, ainsi les chorégraphies de Philippe Bonhommeau sont à l’aise.

     Et l’action déroule son lot de coups de théâtre, et de répliques invraisemblables : « Bing ! Bing ! Bing ! Patapouf ! Pouf ! Pouf ! » et de « Coin ! Coin ! », et de prosaïques : « Je vais chercher les petites cuillères », provoquant une gaieté incoercible. Pour un peu (et s’il y avait la place) on irait danser avec Hermosa « Et digue, digue, digue, diguediguedon ! Mariez-vous donc ! ».

     Corinne Baeriswyl a conçu des costumes soyeux, colorés, élégants. Les perruques d’Anny d’Avray sont seyantes, cette compagnie Théâtre Montreux-Riviera vaut le voyage jusqu’au périphérique !

     Alors ?

     Lançons-nous dans les rimes : La Créole de Tulipatan, un divertissement épatant !

 

 

 

La Créole de Tulipatan

vaudeville musical d'Offenbach

Jusqu’au 31 décembre 2007

Théâtre 14 Jean-Marie Serreau

01 45 45 49 77

12:53 Écrit par Dadumas dans Musique, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Théâtre, Musique |  Facebook | |  Imprimer

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