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24/06/2009

Prix des cent livres Emmanuelle Marie

 

 Le prix des cent livres existe depuis trois ans. Il lui a été donné le nom d’Emmanuelle Marie en hommage à une comédienne-auteure qui nous a quittés trop tôt.

Le prix récompense des lecteurs qui mettent toute leur énergie à diffuser la parole dramatique.

Cette année, parmi les trois finalistes, les EAT ont choisi le Théâtre des Bambous, de Saint-Benoît de la Réunion, scène conventionnée pour les expressions d’aujourd’hui.

Le prix leur a été remis hier à la SACD, avec une solennité amicale et bienveillante. Les cent livres de théâtre, offerts par les auteurs, vont donc atterrir à plus de huit mille kilomètres afin d’y porter le théâtre contemporain. Beau voyage pour la Culture !

Toutes nos félicitations au Théâtre des Bambous !

La fédération des Amis du Théâtre Populaire et l’Union des foyers ruraux de Poitou Charente, autres finalistes, pourront représenter leur dossier l’année prochaine.

11/04/2009

Alexandrie pourquoi ?

 

Elle est née à Alexandrie, du temps où la ville cosmopolite semblait contenir « toute l’Europe ». Elle a vécu en Angleterre, en Italie, mais c’est à Paris qu’elle ouvre « le robinet de (sa) mémoire », dans une mise en scène bienveillante de Michèle Bernier.

Isabelle de Botton « avoue » qu’elle est juive, mais qu’elle ne savait pas que c’était « regrettable ». Elle est aussi un peu « arabe », puisque, à Alexandrie, elle faisait ramadan avec Mabrouk et Tahar. Est-ce sa « faute », si on veut qu’elle « soit de nulle part », « apatride », alors qu’ « [ elle] se sent de partout » ?

Entre une table et un bastingage de plexi-glass,  elle rutile dans sa robe couleur de flamme. Elle entretient, avec humour,  le feu des passions littéraires longtemps brimées dans sa famille où il fallait que les femmes fussent bien éduquées, mais pas trop instruites pour ne pas « faire de l’ombre » aux frères, au mari et au père. Sa mère planquait Baudelaire, Corneille et La Fontaine entre les pages des recettes de cuisine. La fille venge les femmes de sa tribu en servant ces auteurs, c’est-à-dire en devenant comédienne, et elle entretient leur mémoire, en roulant à la main ces gâteaux rituels que de toute éternité, les femmes de la famille ont préparé pour tous.de_botton_isa_photo_presse2.jpg2.jpg

Douce manière de réparer l’injustice qui veut, qu’à la synagogue, les hommes soient séparés des femmes et que les filles ne puissent porter ni taleth, ni tefillins. C'est là qu'Isabelle de Botton a commencé à douter de Celui qui la faisait « l’exclue des exclus ». Elle est devenue comme l’oncle Léon, qui fumait le samedi, une pratiquante « allégée ».

D’Alexandrie elle a gardé le mélange des religions, où « Allah, c’était le bon Dieu pour tous ». Elle a le regret de ses odeurs, de ses saveurs, de sa tolérance. Comme tous ceux  que le fanatisme a chassé un jour des terres de soleil et d’amour, elle revendique sa fraternité avec Moïse, et Dalida.

Et « Cloclo », tu l’oublies Isabelle ? Et le grand frère Chahine, ce merveilleux cinéaste, qui en nous donnant Alexandrie pourquoi ? a éveillé chez nous le mirage d’un Orient ouvert dont nous avons tous la nostalgie.

Allez rire et vous émouvoir d'un itinéraire que d'autres ont emprunté pour venir jusqu'à vous... 

 

 

 

Moïse, Dalida et moi

 d’Isabelle de Botton

Studio des Champs-Élysées à 20 h 30

01 53 23 99 19

16:34 Écrit par Dadumas dans humour, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre, culture, langue, humour |  Facebook | |  Imprimer

15/11/2008

Menu de soirée

 

 Elle a de la volonté Bertille (Céline Garribaldie) ! bertille%20avec%20carte_0.jpg Dans ce restaurant huppé où il va dîner, il faut réserver sa place un an à l’avance. Elle en a rêvé, elle s’y est préparée avec constance, comme pour un rendez-vous amoureux, assortissant ses tenues au menu qu’elle commande (Costumes Jef Castaing). Bertille 2.jpgPeau d’Âne ne commandait que des robes couleur de temps ou de lune, Bertille, ose la robe « velouté », la robe « poissons et crustacés », la robe « poulette », la robe rôti », la robe « salade », et jusqu’au café, elle dépouille, jupe après jupe les mets de la carte. Satisfaisant sa gourmandise, elle effeuille les textes qu’une vingtaine d’auteurs ont dédiés aux plaisirs sensuels de la table. Seule en scène, voluptueuse, elle rayonne.  

Les lumières de Jean-Frédéric Beal donnent du jus à la mise en scène de Frantz Herman, et la voix charmeuse de Bertille enveloppe les mots de douceurs qui mettent le spectateur en appétit. Les mignardises du dîner précèdent toujours les bagatelles de la porte. Mais seuls les connaisseurs le savent.

 

 

 

 

 

Bertille ou La Cerise sur le gâteau

Depuis le 13 novembre

A la Folie-Théâtre à 19 h du jeudi au samedi

01 43 55 14 80