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27/10/2012

Bonnes nouvelles du front

 

Pour ce qui est du front  de la Culture et du théâtre vivant, j’ai trois nouvelles à vous communiquer. Je commence par les bonnes : la première est que le Grand Parquet est rouvert depuis le 5 octobre, la deuxième qu’on y joue La Farce de maître Pathelin une œuvre du XVe siècle adaptée à notre époque par Richard Demarcy qui la met en scène de façon truculente. La troisième nouvelle c’est que qu’il ne vous reste plus que ce soir et demain pour aller découvrir ce petit chef d’œuvre d’humour caustique.

Après ? Il faudra attendre, car le Naïf Théâtre part porter la culture française en Algérie.

Ah ! Non, vous n’allez pas protester, il y a au moins, quelque chose qui s’exporte…

La Farce de Maître Pathelin fait partie de ces premières pièces de notre patrimoine littéraire, que des comédiens ambulants jouaient sur des Tréteaux, dans les foires, sur les parvis, et qui donnaient au peuple le plaisir de se moquer de ses misères quotidiennes. On y raillait l’hypocrisie des prêtres, la prétention des hommes de lois (je mets au pluriel car leur loi contournait parfois la loi), la vanité, la mauvaise foi, le mensonge, la gourmandise, l’avarice, et Bernard Faivre, le spécialiste du Théâtre médiéval vous a fait là-dessus plus de trois tomes de textes auxquels je vous conseille de vous référer.

Maître Pathelin (Antonio Da Silva) est un avocat sans cause.  Avec l’aide de sa femme Guillemette (Léontina Fall), il dupe un marchand drapier (Guy Lafrance), lequel volait un berger, Agnelet (Nicolas Le Bosse)  qui le lui rendait bien. Ils se retrouvent devant un juge (Jean Lacroix Kamga). Et, de quiproquos en ruses, l’avocat et le marchand sont Gros Jean comme devant.

Les comédiens, véritables clowns, accompagnent parades et numéros en musique : mandoline, accordéon, banjo, kora, mélodica. La farce traduite en français contemporain intègre les dialectes paysans, les « étrangers » de l’époque. Des allusions à Ubu, à Fellini, inscrivent l’œuvre dans une temporalité indéfinie que souligne encore la musique de Mozart ou de Nino Rota.

Mais je bavarde, je bavarde, et le temps presse… Si vous voulez vous amuser ce soir (ou demain), éteignez-moi cet ordinateur, et précipitez-vous au Grand Parquet !

Car l’important n’est pas le commentaire, mais l’œuvre.

 

 

 

 

 

 

La Farce de Maître Pathelin

Grand Parquet

35, rue d’Aubervilliers

01 40 05 01 50


samedi, 20 h

dimanche, 15 h