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25/01/2010

Entrez dans la danse !

 

 

 

Elles n’ont pas de chance avec les hommes qu’elles aiment.

Elles sont quatre. Quatre femmes solitaires que l’auteur ne désigne que sous le nom des maisons qu’elles habitent : Mon rêve (Christine Bonnard), La Pinède (Magali Bonfils), Kercastel (Ariane Pirie), Douze-bis (Florence Pelly).

Elles s’épaulent, s’observent, se conseilllent pour mieux supporter le vide de leur existence. Désespérées, elles ? Jamais !  Juste un peu de vague à l’âme par moments, mais surtout, une volonté tenace, une foi inébranlable en l’Amour…NJNDP%20Photo%20libre%20de%20droit%20(Philippe%20Lacombe).jpg

Elles commencent par un chœur sur des paroles de rupture : « Tas qu’à t’casser ». À qui s’adressent-elles ? À l’homme qui vient des les plaquer. Qu’il s’appelle, Gérard, Stanley, Bob ou Domi, c’était, de toute façon, un « sale hypocrite » !

Mais elles ne renoncent pas à trouver l’âme sœur.

NJNDP%20Affiche.jpg« Non, je ne danse pas », dit La Pinède qui, pendant que ses copines s’essoufflent au cotillon, ne se laisse inviter que pas celui qu’elle choisit. Pourtant, quand « elle en tient un », « tout craque » avant les fêtes et elle est « toute seule à la maison/aux grandes occasions », si bien qu’à trente-trois ans, elle « vit toujours à l’étouffée ». Du côté de Mon rêve, pareil ! Kercastel pleure sur une symphonie de Mahler, et Douze-bis prend sa valise.

Elles ont tour à tour des moments de désillusion, de bonheur, et elles les chantent.

Au piano : Thierry Boulanger ou Patrick Laviosa qui ont écrit la musique, les accompagnent.

Pourquoi ? Pour qui ?

« Pour lui », l’homme de leurs rêves.

Et naturellement pour un public conquis.

Aurore Popineau a créé des costumes qui collent à leurs rêves.

Le metteur en scène Jean-Luc Revol, a su rendre l'univers poétique, décaléet ludique de Lydie Agaesse (lauréate Beaumarchais). Les séquences s’enchaînent avec fluidité. Tout semble léger, joyeux, naïf.

Entrez dans la danse, ici, c’est un vrai plaisir de rompre…

 

 

 

Non, je ne danse pas ! de Lydie Agaesse

La Pépinière

Du mardi au samedi, 21 h, marinée samedi à 16 h

01 42 61 44 16

29/01/2009

Le rôle de leurs rêves

Le titre donne le ton. Dans la version originale, l’inspecteur s’appelait « Hound », nom d’une race de chiens destinés à la chasse. Pour la version que Jean-Luc Revol met en scène et dont il signe le texte français, c’est l’onomatopée de l’aboiement qui nomme l’inspecteur. Les autres personnages suivent le même chemin parodique, conformément à l’esprit de Tom Stoppard, car tout peut se traduire quand on a l’intelligence et le goût des turlupinades. L’auteur, et l’adaptateur mêlent avec art l’esprit du boulevard du crime et celui du cabaret de chansonniers. Le genre policier bascule dans la bouffonnerie et le public s’amuse.WHAFF%20Photo%20Cartes.jpg

Deux critiques dramatiques, Lunule (Jacques Fontanel) et Deboulette (Eric Théobald), assistent à la représentation d’une pièce policière. Lunule est l’intérim d’un certain Ferson, son chef de rubrique, absent. Deboulette, homme à femmes est sorti la veille avec la jeune première dont il vante les mérites artistiques à Lunule assez sceptique, uniquement préoccupé de savoir où est passé Ferson. La pièce commence, Les costumes d’Aurore Popineau sont congruents, mais les lumières de Philippe Lacombe soulignent les effets spéciaux sur des personnages stéréotypés, une situation convenue, et des comédiens qui jouent dans l’outrance, et volontairement à contretemps. Les rires redoublent.

La femme de ménage expose la situation gravement et avec force clichés. Dans le manoir de Muldoon, « coupé du monde » par la marée et « le brouillard qui se lève », il se passe des choses étranges. Sir Albert Muldoon a disparu un an auparavant, son frère infirme Magnus (Elrik Thomas) s’est installé auprès Lady Cynthia qu’il courtise. Un jeune homme, Simon (Pierre Deladonchamps), vient d’arriver et se partage les faveurs de la voluptueuse Cynthia (Viviane Marcenaro) et de son invitée Felicity (Anne Bouvier). La police recherche un criminel qui s’est échappé, et un cadavre, que nul ne semble remarquer, gît sous le canapé (Décor Sophie Jacobs). Lunule, très cuistre, commente sérieusement. Deboulette est fasciné par l’actrice qui joue Cynthia et a oublié qu’il est venu pour celle qui joue Félicité.

WHAFF%20Photo%20Tous.jpgLe deuxième acte « a du mal à tenir ses promesses », mais l’inspecteur Whaff (Jean-Luc Revol) remarque enfin le cadavre, et pendant l’entr’acte du troisième acte, Deboulette passe sur scène, et devient Simon. Nous ne dévoilerons pas comment, toutes les conventions périclitant, Lunule se retrouve aussi sur scène, troquant le carnet du critique contre celui de l’inspecteur. Lunule et Deboulette vivent le rôle de leurs rêves… Mais pas pour très longtemps…

Les comédiens sont irréprochables et la malice de Jean-Luc Revol chatouille délicieusement les zygomatiques.

Pour compléter la fête, les auditeurs du Masque et la Plume auront droit à un jeu supplémentaire.

Qui se cache derrière les noms-valises de Ferson et de Leonardiliot ?

 

 

L’inspecteur Whaff

De Tom Stoppard

Texte français de Jean-Luc Revol

depuis le 27 janvier

Théâtre Tristan Bernard

01 45 22 08 40

 

19:38 Écrit par Dadumas dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre, revol, stoppard |  Facebook | |  Imprimer