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13/04/2010

Majorité théâtrale

 

 

Ils ont dix-huit ans ! Dix-huit ans de compagnonnage… Dix-huit ans ? C’est donc l’âge de la majorité… Et elle est ici «  théâtrale »…

Dix-huit ans de création contemporaine. Sylvie Rolland, Bruno Rochette, et Michel Burstin, dits les Hercub’, parce que dans leurs trois patronymes, ils ont trouvé un R, donc R3 !

Si la démonstration mathématique ne vous convainc pas, leur art, lui, vous séduira.

Ils avaient commencé avec Le Premier d’Israël Horovitz, qu’ils ont promené d’Avignon à Paris, tourné en Belgique et joué plus de cinq cents fois ! Alors l’auteur, Israël Horovitz, leur a confié ses plus belles pièces à traduire et à jouer, des comédies dramatiques où évoluaient des dizaines de personnages, et à eux trois, ils résolvaient tous les problèmes des mise en scène (et de traduction !) Ce furent : Les Sept familles, Lebensraum, Terminus. Tous des succès.

 Ils révélèrent Faux Fuyants de Steven Dietz, et plus récemment Lonely Planet  du même auteur, Me and my friend de Gillian Plowman, à leur public.

Ils ont aussi, avec le Burkina-Faso, construit deux spectacles jumeaux : Sparadrap et Dragonnier, un diptyque d’Éric Durnez qui après avoir été créé en Afrique, est venu au Théâtre de Ménilmontant réchauffer notre hiver.

Leur amitié dure, la nôtre est inébranlable. Ni la précarité des compagnies aujourd’hui, ni les difficultés de la création, ni les vicissitudes de la société actuelle n’ont entamé leur courage, n’ont émietté leur talent.

Vous les retrouverez à Avignon en juillet avec Lonely Planet. Si vous ne l’aviez pas vu à la Manufacture des Abbesses, retenez votre place au Théâtre du Petit Chien (12 h 30).

Et dites-moi ce que vous en pensez !

02/04/2010

Couleurs d’Orient

 

Les premiers qui découvrirent l’Orient furent sans doute les Croisés. Ils en transmirent la nostalgie à leurs descendants. Quand, quelques siècles plus tard, les Persans vinrent à Paris, ils la ravivèrent. Et quand, enfin, Bonaparte entraîna en Egypte, des savants et des artistes, avec son expédition militaire, la France toute entière se passionna pour les récits, les mœurs, les héros de ces contrées. Grèce, Asie mineure, Afrique du nord, la géographie de cette fascination restait souvent floue, mais les œuvres littéraires et picturales cristallisaient les rêves.

La maison Victor Hugo les organise autour de cent quarante œuvres déclinées en quatre parties.014-serails-orient.jpg

La première salle dédiée aux « grands précurseurs », célèbre Bonaparte et son expédition, Chateaubriand et son « itinéraire de Paris à Jérusalem », et les peintres (Delacroix, Scheffer, Géricault) qui s’inspirèrent des événements.

Car, la « question d’orient » c’était aussi l’actualité d’une guerre d’indépendance, des Grecs contre les Turcs (1821-1829), avec des massacres, des figures héroïques, des découvertes. Dans la seconde salle, portraits, tableaux épiques imposent les visions de Girodet, Delacroix, Géricault, David d’Angers, et le souffle puissant des Orientales  de Victor Hugo les anime. Le poète ajoute l’Espagne à son Orient. Des voyageurs y joignent leurs itinéraires.

Puis, la salle suivante, vers et pinceaux exaltent « une certaine grâce sauvage », avec toujours la poésie, les peintures de Géricault, Vernet, Boulanger, Delacroix et la statuaire de Barye.

La dernière salle participe du fantasme du harem. « Captives, baigneuses, sultanes », rêves mâles de domination, femmes soumises, nudités exposées et cachées, mélodies, tout est en place, même les tissus, et les divans.

Danielle Molinari, qui dirige cette Maison, et les deux commissaires : Vincent Gille et Jérôme Godeau ont su réinventer ce qui constituait l’orient de ce XIXe siècle. Fidèles dans les moindres détails à l’auteur des Orientales puisque « l’espace et le temps sont au poète… Le poète est libre », l’exposition abolit les frontières et ouvre l’imaginaire.

 

 

 

 

 

Maison Victor Hugo

6, place des Vosges

Jusqu’au 4 juillet

De 10 h à 18 h

Fermeture le lundi et jours fériés