07/04/2016
Quitter l’île de la cancrerie
« Quand il n’était pas le dernier de sa classe, il était l’avant-dernier ». On le croyait un cancre. Et il regardait avec résignation son « enlisement. »
D’où lui venait sa « cancrerie » ? Car sa famille, de bonne situation sociale, l’aimait tendrement. Il n’avait ni tare, ni maladie, et ses frères réussissaient brillamment. Il a suffi d’un professeur de français psychologue, puis d’un prof de maths génial, d’un prof d’histoire passionnant, et d’un prof de philosophie qui savait éveiller les consciences, pour que le cancre, qui faisait des blagues et ne comprenait rien avec la tête, dise « oui avec le cœur. »[1]
Et c’est ainsi que Daniel Pennac devint maître ès lettres, puis professeur, et enfin l’écrivain que nous aimons et que tous les cancres connaissent puisque dans la plupart des collèges, on étudie maintenant son livre : Chagrin d'école.
Belle revanche pour l’élève que « l’île de la cancrerie » isola si longtemps de ses camarades !
Bernard Crombey adapte le roman, construit et interprète un spectacle sensible et souriant qui devrait ravir non seulement les enseignants à bout de méthodes, mais également les élèves désemparés qui se sentent devenir des « décrocheurs ».
Dans un espace en demi-cercle limité par des chaises et centré sur un énorme pupitre scolaire, Bernard Crombey, d’abord mauvais élève, puis professeur inquiet, leur donne une belle leçon d'amour.
Rencontre avec l’équipe, vendredi 8 avril après la représentation.
Le Cancre d’après Chagrin d'école de Daniel Pennac
Adaptation de Bernard Crombey
Théâtre du Lucernaire
Du mardi au samedi à 21 h
01 45 44 57 34
[1] - Prévert Jacques, Le Cancre, Paroles.
12:21 Écrit par Dadumas dans Blog, culture, éducation, langue, Littérature, Livre, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre, livre, théâtre du lucernaire, daniel pennac, bernard crombey | Facebook | | Imprimer