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14/06/2015

À lire (4)

 

 

Prévert, Paris, poésie, culture, humour Connaissez-vous le « Paris des écrivains » ?

Cette petite collection  (10,5 x 15) vous invite à suivre les grands écrivains dans les quartiers parisiens où ils ont vécu, écrit, aimé.

Danièle Gasiglia-Laster nous raconte les pérégrinations de Jacques Prévert.

Elle ne joue pas les guides. Elle l’accompagne, lui, le grand poète des humbles, l’admirateur de Paris et des petites gens qui luttent pour y survivre, des amoureux qui s’y rencontrent, des ruelles mal pavées ou mal famées, et du marché aux fleurs.

Et puisque le poète dit « tu à tous ceux qu’(il) aime », elle le tutoie.

Il en aurait souri, et nous sourions avec eux en suivant leurs pas, rive gauche et rive droite, de 1907 à… aujourd’hui.

Car pour elle, comme pour nous, Prévert n’est pas mort. Il continue à regarder les belles filles qui rient, les vieux cons qui ratiocinent et les chiens qui passent, à hanter le Luxembourg et à protester contre toutes les injustices.

C’est une délicieuse promenade, nostalgique et pourtant enjouée et spirituelle. Ce moment  de charme rouvre pour nous des pages d’Histoire. Prévert, comme Hugo, était de ceux qui vivent en luttant pour le bonheur des hommes, en se battant contre les esprits étroits, la cupidité des puissants, l’abandon des lieux de mémoire.

Il paraîtrait d’ailleurs qu’il a signé la pétition contre la mise en vente du grenier des Augustins.

 

 

Gasiglia-Laster Danièle, Le Paris de Prévert,  éditions Alexandrine, 7, 90 €

 

06/04/2015

Un surprenant malade

 

 

théâtre,théâtre de l'atelier,daniel pennac,humour,olivier saladinIl est toujours délicat d’adapter pour la scène, une œuvre qui a été conçue pour la lecture. Ancien malade des hôpitaux de Paris est d’abord un court roman de Daniel Pennac où le docteur Galvan, urgentiste de garde, vit une nuit d’apocalypse.

Un patient qui « ne se sent pas très bien », présente les uns après les autres, tous les symptômes de maladies mortelles. Le Docteur Galvan le trimballe à toute allure dans tous les services, avant de… Mais gardons-nous de dévoiler la fin.

Combien de personnages ? Une trentaine dans le roman. Combien de comédiens sur scène ? Un seul, Olivier Saladin, véritable génie comique.

Il est tour à tour le Dr Galvan et sa compagne, tous les pontes de la chirurgie qui épient et commentent son diagnostic et ses capacités, l’infirmière de garde et le brancardier, l’anesthésiste et le patient, sans compter les malades de la salle d’attente où « ça sentait la douleur humaine » et la médecin légiste de la morgue.théâtre,théâtre de l'atelier,daniel pennac,humour,olivier saladin

Il prend des accents différents, des phrasés distinctifs, des gestes particuliers pour incarner tous ces gens.

Il est extraordinaire.

La mise en scène de Benjamin Guillard est sobre et pleine de surprises.  Le texte de Daniel Pennac aussi. Et les spectateurs sont tout aussi médusés que les médecins mais s’amusent beaucoup plus !

 

 

 

Photo : © Emmanuel Noblet

 

Ancien malade des hôpitaux de Paris de Daniel Pennac

Théâtre de l’Atelier

 01 46 06 49 24

depuis le 21 mars 2015


du mardi au samedi à 21h - Dimanche à 15h (Relâches exceptionnelles les 12 et 13 mai)

 

 

 

 

21/12/2013

Un comique paradoxal

 

 

théâtre de poche-montparnasse, Sébastien Thiéry, humourSébastien Thiéry est un auteur heureux et un comédien qui ne rit jamais. Il affectionne les personnages grincheux, râleurs, soupçonneux qui jettent un regard circonspect  et dubitatif sur ceux qui les entourent. Il est un maître du texte court, qui creuse des situations quotidiennes jusqu’à l’inquiétante étrangeté des êtres, et aboutit à  une absurdité logique qui fait grincer le rire.

Jean-Louis Benoit a choisi des textes de Sans ascenseur, son premier recueil (2002), et de Dieu habite Düsseldorf son second (2004). théâtre de poche-montparnasse, Sébastien Thiéry, humourBruno Solo joue avec l’auteur ces rencontres insolites où deux hommes solitaires, qu’aucun signe particulier ne dénonce, peuvent finalement se révéler comme de dangereux maniaques.

Il y a de la folie dans ces deux minables, et ils sont attendrissants. Le monde dans lequel ils se débattent ne les comprend pas et la façon dont ils l’appréhendent ne les rend pas heureux. On en rit, et pourtant ils sont tragiques dans leur solitude. Et ce n’est pas le moindre des paradoxes de ce théâtre.

 


Photo : © Brigitte Enguérand

 

 

Tilt de Sébastien Thiéry

Théâtre du Poche-Montparnasse

 jusqu’au 1er mars 2014

01 45 44 50 21

www.theatredepoche-montparnasse.com