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17/12/2008

Livres

Vues sur la nuit de Robert Poudérou, préface de Lucien Attoun, comprend cinq « radiodrames ». Ces cinq pièces courtes ne connaissent pas les contraintes de l’espace scénique, elles se déplacent sur les ondes et réveillent l’imagination (La Déviation), les souvenirs (Une femme s’en va, Un enfant s’en va), les rages (S. O. S. dérives), la jalousie (Yola), et l’espoir malgré tout. Car l’auteur a toujours confiance en la nature humaine.

 

L’Harmattan, prix 15, 50 €

 

Les Petits jours de Robert Poudérou, nouvelles ou roman ? Avec l’aventures de personnages ordinaires pris dans le quotidien des années soixante, l’auteur semble jouer avec nos vies, et se souvenir de ce que nous avons tous subi, et de ce que nous désirons encore, après bien des désillusions...

 

Éditions Mokkedem, 12 €

27/11/2008

L'île de Vénus

 Vivre à deux est déjà difficile, mais quand il s'agit de vivre à deux sur une île déserte, alors que personne ne vous a présentés, cela relève de l'utopie... Cette gageure, Gilles Costaz l'a tentée dans une délicieuse comédie: L'île de Vénus. Avec humour, avec tendresse, ses personnages font le lent apprentissage du couple. Un marivaudage contemporain...

De quoi tenter les blasés, les sceptiques. Et les curieux.

 

 

 

 

L'île de Vénus de Gilles Costaz

éditions Oeil du Prince, 12 €

 

16:32 Écrit par Dadumas dans Livre | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : théâtre, littérature |  Facebook | |  Imprimer

22/11/2008

Une authentique leçon d’histoire

 

 

Elle n’était pas très jolie. Le duc de Saint-Simon la comparaît à un grenadier, et la Cour se moquait de son physique et des verdeurs de son langage. Mais la princesse Palatine (Marie Grudzinski) possédait le sens de l’humour. Assez lucide pour reconnaître qu’elle était laide, le jugement sûr, la plume féroce, elle avait l’intelligence et l’esprit de répartie. Louis XIV avait aimé Henriette d’Angleterre, la première épouse de Monsieur, son frère. Il appréciait cette belle-sœur truculente. À la mort de la Reine, les relations furent moins cordiales, car la Palatine n’aimait guère la vieille guenippe » (Madame de Maintenon). Elle savait manier l’injure sous la métaphore gaillarde. Elle avait lu Montaigne et Rabelais et préférait le mot cru à un euphémisme. De son Palatinat natal elle avait gardé le goût de la Nature, et regrettait que les guerres de Louis XIV ait ruiné sa patrie.

Jean-Claude Seguin met en scène une sélection de lettres qui courent de 1671 (son mariage), à sa mort (1722). Mère attentive, épouse délaissée, la Palatine est un personnage haut en couleurs.Palatinephoto0155parAlexandreFAY.JPG

À travers les intrigues de la Cour qu’elle narre avec pétulance, elle brosse la peinture du siècle de Louis XIV, puis celle où son fils chéri, Philippe, devient Régent. Orgueil de la mère, déceptions de la femme, colère de la chrétienne devant le relâchement des mœurs : tout est dit avec justesse.

Marie Grudzinski donne à Elisabeth Charlotte la vigueur et le charme. Les costumes de Philippe Varache et les coiffures de Daniel Blanc reconstituent l’époque, et les lumières de Philippe Guenver, en recréent l’atmosphère.

Quand nous avons vu le spectacle, deux classes de 1e S, venues de Melun, approfondissaient leurs connaissances du Grand siècle. Cette leçon d’histoire authentique, enseignée par une méthode vivante, était un excellent choix de leurs professeurs. Le Théâtre a souvent plus de vertus pédagogiques que le cours traditionnel.

 

 

 

 

 

 

 photo Alexandre Fay

 

Palatine d’après les Letrres de la Princesse Palatine

 

Du 1er octobre au 27 décembre

Théâtre de Nesle du mercredi au samedi à 19h 30

01 46 34 61 04