Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28/04/2009

Bientôt le Grand Prix !

 

 

En 2005, était créé le Grand Prix de littérature dramatique, organisée par ANETH (Aux Nouvelles Ecritures Dramatiques). Les parrains ont imaginé qu’ils redonneraient au texte de théâtre sa place dans la littérature, que ce Grand Prix serait le « Goncourt du Théâtre ».

Car, si les grands textes de théâtre classique sont étudiés chaque année, s’ils construisent notre patrimoine culturel, si les personnages sortis de l’imagination des poètes, servent de références aux psychanalystes, pour certains de nos concitoyens, le théâtre reste un monde méconnu.

Le Grand Prix de littérature dramatique réaffirme que la langue de théâtre passe toujours par l'écrit, et que l’on peut lire, aimer, juger une pièce en amont ou en aval d'un spectacle.

Pour la cinquième édition de  ce Grand prix, vingt-huit éditeurs ont présenté quatre-vingt une pièces.

Elles sont sélectionnées en trois tours, lues par douze écrivains qui forment le Jury : Elisabeth Mazev, Arnaud Cathrine, Rémi De Vos, Koffi Kwahulé, Véronique Olmi, Jean-Pierre Siméon, Karin Serres, Christina Mirjol, Christine Reverho, Claudine Galea, Frédéric Vossier. Daniel Besnehard, est  le Président du Jury.

Aujourd'hui, à l’issue du deuxième tour, cinq pièces  restent en compétition :

La Petite Pièce en haut de l’escalier de Carole Fréchette (éditions Actes-Sud Papiers), Encore un jour sans de Samuel Gallet (éditions espaces 34), La Conférence de Christophe Pellet (L’Arche éditeur), Les Arrangements de Pauline Sales (Les Solitaires intempestifs) et Couteau de nuit* de Nadia Xerri-L. (éditions Actes-Sud Papiers).

Le dernier tour aura lieu fin mai.

Le lauréat se verra remettre son prix le 2 juin, à 18h30, par le Président du Jury, Daniel Besnehard, lors d'une cérémonie qui sera présentée au Théâtre des Abbesses.

Alors, si vous voulez rencontrer le Molière d’aujourd’hui, réservez votre soirée…

 

 

* Note critique du 07.11.2008

27/04/2009

Livres (4)

Viennent de paraître

 

 

Une voix pour toutes de Dominique Carleton

 

Camille est seule en scène et parle à toutes, au nom de toutes. Ce soliloque railleur qui interpelle Adam, Ève, Marie et quelques autres, s’appuie sur la géométrie et la logique, sur l’arithmétique aussi. Dominique Carleton, dont c’est la première pièce est maîtresse du coq-à-l’âne jusqu’au vertige. C’est drôle et ravageur.

 

Editions Théâtrales, 12 €

 

 L’Invention du théâtre public d’Evelyne Loew et François Rancillac

Après avoir rassemblé, dans les écrits de Copeau, Dullin, Jouvet, ce qui pouvait constituer un dialogue entre nos réformateurs du Théâtre, Evelyne Loew s’est appuyée sur documents journalistiques, des extraits de correspondances, des déclarations, des articles, des commentaires de tous ceux qui ont fait le théâtre populaire. Et sous forme dialoguée, avec François Rancillac, naît une sorte d’épopée en tableaux, illustrée de photos d’archives. C’est à la fois didactique et plaisant.

Ce montage conçu pour de jeunes acteurs, retrace l’exaltante aventure de la décentralisation, cinquante ans de luttes pour le Théâtre populaire.

Cet ouvrage peut servir d’instrument d’éducation vivante auprès de tous ceux qui s’intéressent à la transmission de la culture.

 

Editions de l’Amandier, 18 €

 

11/04/2009

Alexandrie pourquoi ?

 

Elle est née à Alexandrie, du temps où la ville cosmopolite semblait contenir « toute l’Europe ». Elle a vécu en Angleterre, en Italie, mais c’est à Paris qu’elle ouvre « le robinet de (sa) mémoire », dans une mise en scène bienveillante de Michèle Bernier.

Isabelle de Botton « avoue » qu’elle est juive, mais qu’elle ne savait pas que c’était « regrettable ». Elle est aussi un peu « arabe », puisque, à Alexandrie, elle faisait ramadan avec Mabrouk et Tahar. Est-ce sa « faute », si on veut qu’elle « soit de nulle part », « apatride », alors qu’ « [ elle] se sent de partout » ?

Entre une table et un bastingage de plexi-glass,  elle rutile dans sa robe couleur de flamme. Elle entretient, avec humour,  le feu des passions littéraires longtemps brimées dans sa famille où il fallait que les femmes fussent bien éduquées, mais pas trop instruites pour ne pas « faire de l’ombre » aux frères, au mari et au père. Sa mère planquait Baudelaire, Corneille et La Fontaine entre les pages des recettes de cuisine. La fille venge les femmes de sa tribu en servant ces auteurs, c’est-à-dire en devenant comédienne, et elle entretient leur mémoire, en roulant à la main ces gâteaux rituels que de toute éternité, les femmes de la famille ont préparé pour tous.de_botton_isa_photo_presse2.jpg2.jpg

Douce manière de réparer l’injustice qui veut, qu’à la synagogue, les hommes soient séparés des femmes et que les filles ne puissent porter ni taleth, ni tefillins. C'est là qu'Isabelle de Botton a commencé à douter de Celui qui la faisait « l’exclue des exclus ». Elle est devenue comme l’oncle Léon, qui fumait le samedi, une pratiquante « allégée ».

D’Alexandrie elle a gardé le mélange des religions, où « Allah, c’était le bon Dieu pour tous ». Elle a le regret de ses odeurs, de ses saveurs, de sa tolérance. Comme tous ceux  que le fanatisme a chassé un jour des terres de soleil et d’amour, elle revendique sa fraternité avec Moïse, et Dalida.

Et « Cloclo », tu l’oublies Isabelle ? Et le grand frère Chahine, ce merveilleux cinéaste, qui en nous donnant Alexandrie pourquoi ? a éveillé chez nous le mirage d’un Orient ouvert dont nous avons tous la nostalgie.

Allez rire et vous émouvoir d'un itinéraire que d'autres ont emprunté pour venir jusqu'à vous... 

 

 

 

Moïse, Dalida et moi

 d’Isabelle de Botton

Studio des Champs-Élysées à 20 h 30

01 53 23 99 19

16:34 Écrit par Dadumas dans humour, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre, culture, langue, humour |  Facebook | |  Imprimer