Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/02/2007

Guitares en folie

 

  On connaissait la guitare sèche et la guitare électrique, avec Olé, j’ai découvert la guitare fumante : celle de Paul Morocco, un plantureux gaillard qui pète le feu et dont le caractère est aussi vif que le rouge de sa redingote. Il tyrannise ses complices, Guillermo de Endaya, qui voudrait jouer les crooners, et Antonio Gomez les latin lovers. Il est hargneux, imprévisible, irascible et jaloux.

Mais en réalité, rien de sérieux, c’est tout pour rire ! Guillermo vient de Bilbao. Antonio a quitté La Havane depuis plus de dix ans, et Paul, Cajun par son père et Marocain par sa mère avait choisi l’Angleterre. Ils sillonnent ensemble l’Europe. Et le trio interprète avec brio un numéro de clowns guitaristes assez déjantés.

Sollicitant le public, ils obtiennent aisément sa complicité, et la soirée, est placée sous le signe de l’humour autant que sous celui de la musique. Ils sont virtuoses et leurs voix sont profondes, on aimerait qu’ils chantent encore. Ils multiplient les gags, jonglent, imaginent des accessoires délirants, et on passerait bien la nuit à s’amuser de leurs trouvailles. Car avec eux, « Olé ! », les guitares en folie passent de la salsa au flamenco, du jazz au folklore, des romances slaves au pop américain, et d’Antonio Gadès au Marx Brothers.

Avec Olé !Y’a d’la joie !

 

Olé

À la Nouvelle Ève

du mercredi au samedi à 21 h 30

dimanche à 16 h

Jusqu’au 11  mars

08 25 01 75 75

 

20:40 Écrit par Dadumas dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Théâtre |  Facebook | |  Imprimer

14/02/2007

Le onzième jour

Tout va très vite aujourd’hui. Quand Lise a rencontré Jules, au bout de dix secondes, ils se sont embrassés, au bout de dix minutes, ils ont fait l’amour, et au bout de dix jours, les voilà qui se disputent. Le cap du onzième jour sera-t-il « le cap Horn » ou celui de  « Bonne Espérance » ? « Un gouffre plein de mots se creuse » entre eux. Gouffre sans fond, puisque Jules ne finit jamais ses phrases, gouffre infranchissable puisque Lise oppose des barrières procédurières à toute velléité de réconciliation.

Dans le foyer du Théâtre de la Madeleine, Bernadette Le Saché et Jean-Louis Bauer, épouse et mari à la ville, jouent les amants terribles à la scène, « sous le regard amical de Stéphanie Tesson et Michel Couvelard ». Il est passionné, elle est raisonneuse. Il est lyrique, elle ratiocine. Il a de l'humour, elle a mauvais caractère.

Dix jours ensemble raconte cette querelle d’amoureux qui au bout de dix jours parviennent pourtant à s’étonner l’un l’autre… Sous la scène de ménage couve une maladie mortelle pour les couples : la terrible censure d’une époque qui aime les blasés, les cyniques, les sans cœur et dans laquelle « le manque de paroles d’amour » est si banal, que les mots « je t’aime » deviennent des armes dangereuses.   

 Jean-Louis Bauer quitte tout réalisme et laisse venir à lui, et à nous, l’imaginaire bienfaisant qui explore les songes et les sentiments. Il est doux, dans ces grands théâtre, de trouver des plages modestes et qui, sans autre ambition que de vous divertir, donnent aussi à rêver.

 

 Dix jours ensemble de Jean-Louis Bauer

Théâtre de la Madeleine

à 19 h jusqu’au 23 février

01 42 65 06 28

10:50 Écrit par Dadumas dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre |  Facebook | |  Imprimer

09/02/2007

Une auteure à découvrir

 

On voit quelquefois des pièces de théâtre dont le succès doit plus à leurs interprètes qu’à leur auteur. L’intrigue brinqueballe, l’action se délite, les personnages s’égarent. Aussi, quel bonheur pour le spectateur, de découvrir un texte où l’intrigue rebondit d’elle-même, où l’action reste en suspens jusqu’à la dernière minute, où les personnages maîtrisent leurs ambivalences et leurs contradictions jusqu’au bout ! C’est ce qui se passe aujourd’hui avec L’auteure de Anne Fabien, une jeune auteure qu’il faut se hâter de découvrir.

La situation de départ est assez banale : Philippe, un cinéaste (Nicolas Vial) reçoit une Elsa, une jeune comédienne (Laure Dedieu) pour un essai. Il s'agit de tenir le rôle titre dans une saga consacrée à une héroïne de la Résistance amoureuse d’un officier allemand. Mais les personnages sont doubles, voire triples, et le doute s’insinue. Le spectateur n’est pas au bout de ses surprises.

Les deux comédiens qui occupent le plateau sans discontinuer rendent vraisemblables chacune des incarnations. Laure Dedieu joue pour la première fois à Paris, elle est extraordinaire de naturel. Son partenaire a plus de métier, et tous deux forment un couple idéal, naviguant entre douceur, angoisse, méchanceté, humour… Bruno Balp les a dirigés avec fermeté et sobriété, dans cette comédie grinçante, solidement construite, et passionnante de bout en bout. Jean-Baptiste Manessier avec un décor élémentaire dessine un univers où ne manque aucun accessoire.

C’est une excellente soirée qui mérite le déplacement vers l’Aktéon.

C’est un petit théâtre ? Oui, où est le problème ?

L’auteure de Anne Fabien

Aktéon Théâtre

du 7 février au 10 mars

 01 43 38 74 62

Du mercredi au samedi à 21 h 30

21:10 Écrit par Dadumas dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre |  Facebook | |  Imprimer