22/03/2018
Pour l’amour de Judith
Les divas suscitent des passions. Les grandes comédiennes cristallisent autour d’elles l’admiration, le respect et l’amour.
Oui, c’est bien de ces sentiments mêlés qu’il est question dans le spectacle Une actrice que signent Philippe Minyana et Pierre Notte au Poche Montparnasse, deux metteurs en scène, deux auteurs contemporains qui entourent Judith Magre de leur ferveur.
Depuis Inventaires (1987) Philippe Minyana écrit pour elle. Pierre Notte veut écrire sur elle, et le livre rêvé qu’elle n’autorise pas encore, il en dessine les grandes lignes, sur scène, avec elle. Il insiste, obstinément, au bord de l’extase.
Elle en rit.
Sa voix sensuelle et grave au grain de pythonisse nous subjugue tous.
Elle règne, souveraine sur ce monde du théâtre dont elle arbore les couleurs. Étole rouge comme le sang, le sexe, les rideaux et les fauteuils, vêtements noirs comme l’esprit libertaire qui l’anime.
Marie Notte ponctue l’entretien de chansons, accompagnée de Pierre. Pour l’amour de Judith, tout est simple, ardent, empreint de béatitude. Les spectateurs en sont charmés, au sens classique du terme.
« Unique au monde » dit Philippe Minyana quand il parle de son égérie. « Unique et belle » dit Pierre Notte qui parle d’elle avec flamme.
L’osmose est si parfaite qu’on peut se demander, qui, du démiurge-auteur ou de la comédienne est la Créature ?
Une actrice de Philippe Minyana, mise en scène de Pierre Notte
Théâtre de Poche-Montparnasse
www.theatredepoche-montparnasse.com
01 45 44 50 21
Du Mardi au samedi à 21 h
Dimanche 15 h
Jusqu’au 20 mai
12:18 Écrit par Dadumas dans Blog, culture, humour, langue, Littérature, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre, judith magre, philippe minyana, pierre notte | Facebook | | Imprimer
18/03/2011
Petites formes
Il nous faut revenir ici sur le cycle Minyana au Théâtre des Abbesses (voir notre note du 7 mars).
Que ce soit De l’amour où des couples affamés de tendresse se croisent et se déchirent, ou Sous les arbres où des adolescents perdus vagabondent dans un monde où les adultes confondent sentiments et pulsion, la quête de l’amour nourrit les deux « petites formes » que signe Philippe Minyana cette saison.
Les mêmes comédiens servent le même auteur pour ces textes.
Laurent Charpentier (bouleversant déjà dans J’ai remonté la rue et j’ai croisé des fantômes), joue ici avec Marion Lécrivain, Océane Mozas, Gaëtan Vour’ch, auxquels se joignent, dans Sous les arbres, Luc Cerutti, Jean-Paul Dias, Bruno Galibert, tous très justes dans cette représentation où « rien n’est plus extraordinaire que la réalité ». Seul le metteur en scène change. Dans De l’amour, l’auteur et Marilyn Alasset assurent la mise en scène, dans Sous les arbres l’équipe est dirigée par Frédéric Maragnani.
Il y a dans l’univers de Minyana aujourd’hui une poésie rimbaldienne* qui fait chanter et danser les êtres sur le chemin de l’errance.
Et c’est très beau.
*Le Rimbaud des Illuminations
De l’amour, et Sous les arbres de Philippe Minyana
Théâtre des Abbesses à 18 h 30 et 20 h 30
01 42 74 22 77
Puis à Théâtre Ouvert du 22 mars au 2 avril
Réservation 01 42 55 55 50
accueil@theatreouvert.com
15:28 Écrit par Dadumas dans culture, Littérature, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre, philippe minyana, abbesses, théâtre ouvert | Facebook | | Imprimer