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27/02/2017

Résister

Communiqué de presse

 

Depuis le 10 janvier et jusqu'au 19 mars, François Bourcier joue à Paris au Studio Hébertot RESISTER C'EST EXIsTER.
Il avait auparavant donné plus de 600 représentations en France de ce spectacle dans lequel il fait revivre les Résistants et les Justes
à partir de témoignages authentiques couvrant la période 1940-1945 et transcrits avec finesse par l’auteur Alain Guyard.

Théâtre, société, liberté

Dans le métro certaines affiches ont été "censurées" (le poing qui écrase la croix gammée a été soigneusement découpé).
Cela s'était déjà produit à Avignon 2015 où des affiches avaient été couvertes d'autocollants d'Egalité et Réconciliation, association présidée par Alain Soral et du blog d'Adolf.
Résister, c'est d'actualité !
"Le ventre est fécond d’où a surgit la bête immonde..."
B Brecht
"Aujourd’hui, (et en voilà la preuve), le ventre est plus que fécond d’où surgit par petites apparitions, la bête immonde.
L'intolérance et la haine prospèrent dans l'ignorance, la stupidité et le faux nationalisme disait Albert-Ena Caron.
Nous y sommes rendu et voilà pourquoi ce spectacle Résister c’est exister peut contribuer à y faire face.
Mais seul, c’est toujours plus dur d’y arriver.
Alors, aidez nous. Merci. "
François Bourcier

18:05 Écrit par Dadumas | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : liberté, théâtrte, société |  Facebook | |  Imprimer

14/10/2016

Objet théâtral non identifié

 

 

 

Théâtre, musique, Théâtre 71, sociétéDans le genre « spectacle inclassable » Blockbuster[1] devrait remporter la palme. On le joue dans un théâtre, mais ce n’est pas une pièce. Il se déroule partie sur écran, mais ce n’est pas de la vidéo, ni du cinéma. On y joue de la musique en live comme on dit aujourd’hui, mais ce n’est pas un concert. Le « Collectif mensuel » qui l’interprète dit s’inspirer du roman de Nicola Ancion Invisibles et remuants, mais ce n’est pas de la littérature. Alors ? C'est un OTNI (objet théâtral non identifié)

Imaginez une joyeuse bande de cinq jeunes insolents : Sandrine Bergot, Quentin Halloy, Baptiste Isaia, Philippe Lecrenier et Renaud Riga. Ils ne respectent rien et surtout pas la richissime industrie du cinéma américain.

Ils ont mis bout à bout « 1400 plans séquences puisés dans 160 films hollywoodiens » (vidéo et montage Juliette Achard). Et sur scène, dans une scénographie de Claudine Maus, des éclairages de Manu Deck, ils synchronisent en direct, sur ces images, des dialogues de leur invention. Doublage des voix, bruitages et musique sont de leur cru et ces garnements court-circuitent l’ordre moral et le politiquement correct. Ils dézinguent le capitalisme et ses dérives, le lavage des cerveaux, les injustices et les crimes.

On n’a jamais fait mieux pour montrer aux spectateurs comment l’image peut être manipulée. On en rit. Mais c’est une belle et impertinente leçon ! Cependant, si on sait ce dont ils ne veulent pas, ils ne nous disent pas ce qu’ils veulent…

Le mieux pour les apprécier et les répertorier est d’y aller vous-mêmes, très vite avant que la censure ne leur tombe dessus…

 

 

 

 

Blockbuster de Nicolas Ancion avec le collectif Mensuel

Jusqu’au 15 octobre au Théâtre 71 à Malakoff

01 55 48 91 00

En tournée ensuite jusqu’en juin 2017

(en France et en Belgique)

http://www.collectifmensuel.be

 

 

 

[1] - « Blockbuster » nous dit le programme, signifie « qui fait exploser le quartier ».

20/02/2009

Discrimination pondérale

 

La DRH a décidé de dégraisser le personnel. Au propre comme au figuré. Et voilà, Sheila (Karina Marimon), Lily (Isabelle Hétier), Patrick (Xavier Letourneur, qui met aussi en scène) et Claude (Nicolas Thinot) qui décident de devenir minces afin de ne pas se retrouver « dé-crutés ». Néologisme signifiant « virés », puisqu’il est l’antonyme de « recrutés ».

Leur semaine de congé, ils vont la passer ensemble, en jeûnant. Car « le jeûne est une pratique ancienne et répandue ». Toutes les religions inscrivent des périodes de carême à leurs rites. Les règles d’abstinence alimentaire sont draconiennes. Ils n’ont droit qu’aux bouillons (sans graisse), au jus de fruits (sans sucre), et aux tisanes. Ils doivent se peser tous les matins, ne pas sortir du périmètre afin de ne céder à aucune tentation, se purger pour « tout vidanger », et brûler des calories en pratiquant la marche ou quelque exercice physique et spirituel.

Un tableau journalier exhibe la courbe de leur poids. Claude plaisante au début : « le jeûne, ça ne mange pas de pain », mais la faim venant, le découragement le gagne. Patrick devient agressif, Lily de plus en plus déprimée, et Sheila a bien du mal à apaiser les tensions.

Dans cette intelligente comédie de Frédéric Sabrou, ce ne sont plus les canons de la mode qui dictent cette opération morbide, mais l’angoisse de perdre son emploi. En période de crise, le temps est venu de la « discrimination pondérale ». Terrible époque...

Heureusement l’humour éclaire la situation conflictuelle, et adoucit les mœurs cruelles d’une société sans autre repère que l’apparence. C’est mené tambour battant, et les nutritionnistes soutiennent la lutte finale.

On rit, et souvent de soi, car ces quatre cobayes qui regardent la salle comme eux-mêmes nous renvoient le reflet de nos travers…

On n’a plus aucun remords d’aller dîner ensuite, et copieusement ! Rien de tel que le théâtre pour vous ouvrir l’appétit.

 

 

 

 

Diète Party de Frédéric Sabrou

Mélo d’Amélie à 20 h

01 40 26 11 11

 

18:56 Écrit par Dadumas dans culture, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre, société, régime |  Facebook | |  Imprimer