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08/06/2018

Kabarett

 

 

Théâtre, théâtre de Poche, cabaret, musique, stéphene Druet, Marisa BerensonKabarett. Curieuse façon d’écrire « cabaret » penserez-vous.

– « Vous qui prônez partout l’usage de la langue française, vous voici germanisante ? » 

- Point du tout ! En français médiéval « tenir kabaret » apparaît dès le XIIIe siècle. Et connaissant un peu les directeurs du Poche-Montparnasse, cette orthographe a dû les réjouir. Quant à leurs spectateurs, ils en ont été… aux anges. Ange Bleu, évidemment !

Mais si le film de Sternberg situe son action en 1925, celle de Berlin Kabarett de Stephan Druet se situe un peu plus tard, au moment où, conséquence de la crise économique, le parti nazi passe de 3 % à 30%.

Dans le cabaret berlinois que dirige Kristen (Marisa Berenson), les musiciens sont juifs, communistes et homosexuels. Tout pour déplaire au petit moustachu qu’ils vont s’efforcer de combattre. Karl (Jacques Verzier ou Olivier Breitman) et Fritz (Stéphane Corbin ou Simon Legendre) tentent d’alerter du danger qui monte. En vain.

Stéphane Druet dit avoir été « élevé sans l’univers du cabaret », et si sa fascination pour le film de Bob Fosse, celui de Visconti (Les Damnés) et celui de Liliana Cavani (Portier de nuit) est avouée, disons-le tout net, son Kabarett est original, puissant et dérangeant. Sans doute la tragédie de Mary Marquet qui livra son fils à la Gestapo lui a-t-il inspiré ce portrait de mère monstrueuse qui dénonce son fils Viktor (Sebastiàn Galeota). Cependant la trame est neuve, ses propres textes sont si justes qu’ils se mêlent subtilement aux « morceaux d’anthologie » et qu’on les applaudit avec le même enthousiasme, comme les musiques de Stéphane Corbin associées à celles de Kurt Weill, Friedrich Hollaender, Fred Raymund, Dajos Bélia, Henri Christiné.

Ajoutez-y des costumes de Denis Evrard, des chorégraphies de Alma de Villalobos, des lumières de Christelle Toussine et l’atmosphère de décadence des tableaux d’Otto Dix et George Grosz. C’est troublant et on n’en sort pas indemne.

Marisa Berenson, que nous n’avions jamais vue sur scène, est l’impressionnante reine de la nuit et ses complices devenus victimes vont vous bouleverser.

Retenez vite votre table pour ce Kabarett.

 

 

 

 

Berlin Kabarett de Stéphane Druet

Théâtre de Poche-Montparnasse

Jusqu’au 15 juillet

Du jeudi au samedi à 21 h, dimanche 17 h 30

01 45 44 50 21 75

www.theatredepoche-montparnasse.com

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

31/03/2018

Y a-t-il un traducteur compétent ?

 

 

En considérant les affiches de cinéma je me dis que l’industrie cinématographiques doit manquer de traducteurs. Car, au moment où certains clament qu’il faut défendre la langue française, comment expliquer le nombre de titres qu’on nous propose en anglais ?

Et même quand des traductions ont été proposées, elles n’apparaissent… qu’en sous-titres !

Ainsi de 3 Billboards, traduit par Les Panneaux de la vengeance mais annoncés en anglais, ainsi de The Captain film allemand (Tiens, au fait quel titre avait-il dans cette langue ?) traduit par L’Usurpateur mais communiqué en anglais !

Pas assez accrocheurs sans doute !

Du temps où je préparais « Propédeutique », (Eh ! oui, je suis de ce vieux temps) on exigeait une traduction totale de nos versions. « Cherchez l’équivalent sur le verbe, sur l’adjectif, mais traduisez ! » Telle était la consigne…

N’y aurait-il plus de traducteurs ? Ou plus de budget pour payer des traducteurs compétents ? Ou pense-t-on que tout le monde parle « the fluent english » ?

Ne me dites surtout pas que les Français les comprennent ou qu'ils sont des champions en anglais, ça se saurait. Et que les titres suivants leur sont clairs.

Gardons Lady Bird puisque c’est le pseudonyme que se choisit une adolescente pour contrarier sa mère, mais que dire de : Phantom Thread, Ready Player One, Pacific Rim Uprising, Tomb Raider, Black Panther, Ghostland, Mektoub my love, Call me by your name,Blue, The Rider, The Foreigner, The Disaster Artist, Kings, et de tous ceux qui sortiront bientôt ?

Auriez-vous des idées ? 

 

 

 

 

14:18 Écrit par Dadumas dans Blog, culture, Film, langue | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer

24/12/2017

Rachmanimation

 

 

Le théâtre de Poche-Montparnasse accueille un nouveau concept : le Rachmanimation.Théâtre, théâtre de poche-montparnasse, musique, cinéma d'animation, jeune public

Ne cherchez pas le mot dans un dictionnaire ! C’est un de ces mots-valises que les enfants adorent et que les parents dégustent !

Si vous reconnaissez tout de suite « animation », vous avez gagné la moitié du programme. Il vous reste « Rachmani ».

- Non ce n’est pas Persan !

- Rachmaninov ! me souffle ma petite-fille qui fait du piano.

- Bravo c’est lui !

Et en effet, pendant que défilent sur l’écran les petites merveilles du cinéma russe d’animation, - euh ! pardon… cinéma soviétique, car La Patinoire date de 1927, Le Papillon de1972 Le Jeu de 1985, La Maman de 1972 et Attends un peu et autres aventures du loup stupide et du lapin malin de 1973, Vadim Sher est au piano et Dimitri Artemenko au violon. Ils accompagnent les dessins animés sur des thèmes de Rachmaninov, et quelquefois composent aussi…

- Voilà qui n’est pas nouveau dit mon fils qui est cinéphile. C’est le retour du cinéma muet accompagné de musique.

- Pas du tout mon chéri ! Car le pianiste explique, et dialogue avec le public. Et les enfants posent des questions, et les musiciens répondent.

- Eh bien ! ce doit être un joyeux charivari avec tous ces mouflets braillards.

- Pas du tout ! Ils écoutent et découvrent. De quoi les rendre muets d’admiration. Un ciné-concert pour les petits et les grands. De quoi vous recerveler pendant une heure ! Après ? Vous n’avez même plus envie de reprendre vos portables…

 

 

 

Rachmanimation, ciné-concert

Théâtre de Poche-Montparnasse

01 45 44 50 21

www.theatredepoche-montparnasse.com

Du mardi au samedi à 16 h 30

Dimanche à 15 h

Jusqu’au 7 janvier