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07/03/2013

Carte postale

 

 


Cher M. Morel, cher M. Saladin,théâtre,pépinière-opéra,françois morel,olivier saladin

 

Vos cartes postales nous ont ravigotés et nous vous remercions de nous avoir donné vos impressions de voyage sur tous ces lieux que nous ne connaissions pas. Vous avez vu pour nous les merveilles du monde et dégusté les spécialités locales qu’on nous présente ici, souvent frelatées, dans des restaurants qui n’offrent même pas le vin à volonté.

La dame qui m’accompagnait connaissait les Amériques, les Indes, l’Espagne, les Emirats, mais n’avait jamais fait la route des vins en France ! Nous allons remédier rapidement à cette ignorance grâce à vos judicieux conseils.

théâtre,pépinière-opéra,françois morel,olivier saladinCar il n’y a que vous qui portiez sur nos mœurs ce regard à la fois critique et tendre. Il n’y a que vous pour traiter avec bonhomie des petites gens et montrer que s’ils ont des budgets serrés, c’est pour mieux épanouir leurs horizons.

Bien des choses à votre flamant rose (à moins que ce ne soit une autruche) qui doit maintenant entamer sa migration retour puisque le printemps arrive.

Danielle Dumas

 

 

P. S. J’espère que les petits chiots ne se sont pas fait écraser, car sur la N6, c’est très dangereux pour les chiens avec toutes ces voitures.


Photo : © Manuelle Toussaint

 

Bien des Choses  de François Morel

avec François Morel et Olivier Saladin

et la voix de Jean Rochefort

jusqu’au 30 mars 13 du mardi au samedi à 21 h

samedi à 18 h

Théâtre la Pépinière-Opéra

www.theatrelapepiniere.com

01 42 61 44 16

 

27/02/2013

Quand les lendemains ne chantent plus

 

 

 

Ils se sont rencontrés à la fin des années 50, et ne se sont plus quittés. Aujourd’hui, c’est la vie qui les quitte, par instants, par miettes. Quand les lendemains ne chantent plus, ils s’aiment encore, et se caressent et pensent à leur jeunesse. Lui (Christian Bouillette), revoit par bribes son passé, et ses souvenirs s’affolent comme les spectres pâles autour de lui. Trois jeunes circassiens (Julie Pilod, Matthieu Gary, Vasil Tasevski), s'agitent près du vieil homme un peu hagard, qui suit d’un regard halluciné les prouesses de leurs jeunes corps, fermes et souples.

Julie Berès, dans son spectacle, cite Les Fraises sauvages de Bergman, et son septuagénaire rappelle le professeur Brod, sa nostalgie du passé heureux, son amertume devant la fuite du temps et la décrépitude inéluctable. On pense aussi à cette mise en scène de Faust par Antoine Vitez où le vieux Faust, vêtu de lin blanc, tournait, comme envoûté, autour du jeune Faust séduisant Marguerite.

Les très belles lumières de Daniel Lévy, voilent pudiquement, d’une obscure clarté, le vieillissement  des corps. L’atmosphère est  étrange et tendre. Le Chœur de la Ville accompagne, par ses chants, le déroulement des tableaux, sur une création sonore de David Segalen. La chorégraphie de Stéphanie Chêne, la scénographie de Mathias Baudry construisent un spectacle d’une beauté poignante, d’une rigueur fantastique et d’une émotion contenue.

Et cette création originale va tourner : ne la manquez pas !

 

 

 

 

 

 

Lendemains de fête  de Julie Berès

Jusqu’au 5 mars

Théâtre des Abbesses

01 42 74 22 77

 

du 25 février au 5 mars 2013

La Rose des Vents – Scène nationale à Villeneuve d’Ascq

du 12 au 15 mars 2013

Centre culturel Théo Argence – Saint Priest

le 20 mars 2013

L’Agora – Évry

le 26 mars 2013

Le Grand R – Scène nationale de La Roche-sur-Yon

le 4 avril 2013

Théâtre de Bourg-en-Bresse

les 10 et 11 avril 2013

Espaces Pluriels – Pau

le 25 avril 2013

Théâtre de Grasse

les 3 et 4 mai 2013

Théâtre de Champigny

le 17 mai 2013

Espace des Arts – Scène nationale de Chalon sur Saône

les 29 et 30 mai 2013

 

20/02/2013

Drôles de vivants !

 

 

 

On connaît la verve grotesque de Gogol dans Le Revizor (1836), où il brosse un tableau au vitriol d’une société provinciale corrompue avec ses hobereaux vaniteux, ses fonctionnaires vindicatifs et ses moujiks misérables, abrutis par des siècles d’obéissance apeurée.

Quand il écrit Les Âmes mortes, Gogol cultive cette vis comica.

De ce roman dont la deuxième partie demeura inachevée,  Anton Kouznetsov et Laurent Lejop tirent une adaptation théâtrale réjouissante, à la fois récit et jeu avec trois comédiens pour interpréter une quarantaine de personnages.théâtre,théâtre 71,littérature,gogol,kouznetsov

La scène commence avec Hervé Briaux incarnant l’auteur, inconsolable de la mort de Pouchkine, son maître, à qui il voue un véritable culte. Dans le mur du fond une femme chante sur un balcon.  Elle sera la Femme universelle, lui sera l’incarnation de la Russie éternelle avec tous ses propriétaires terriens possesseurs d’esclaves. Puis entre en scène, accompagné d’une musique clownesque, le protagoniste de la fable, Tchitchikov (Laurent Manzoni), un escroc en costume de shantung rouge vif aux reflets sombres.

Tchitchikov a imaginé une arnaque infaillible. Comme le recensement terrien ne se fait que tous les cinq ans, qu’entre les deux  moments où les listes sont enregistrées, des serfs mâles que la loi appellent « âmes » meurent, il suffit à celui qui ne possède pas de terres de racheter, à vil prix, si ce n'est pour rien,  ces « âmes », et de les déclarer « vivants » sur une terre lointaine ou imaginaire pour se dire « propriétaire ». Drôles de vivants que ces « âmes mortes » ! Mais on peut alors demander une hypothèque sur ce domaine et toucher une certaine somme de l’État. 

Prévarication ? Le vilain mot ! Disons que Tchitchikov se débrouille.

Cauteleux avec les puissants, il sait se faire ouvrir toutes les portes, et à coups de flatteries parvient à duper son monde. Défile alors une troupe insensée de propriétaires : l’imbécile prétentieux, la vieille méfiante, le joueur, l’avare, l’ours, et la filouterie manque de peu le succès.

Il paraît que Pouchkine, qui avait soufflé le sujet à Gogol, s’était inspiré d’un fait divers.

Belle mentalité que ces Russes décadents !

Et belle occasion de rire, car la ronde infernale de Tchitchikov avec ses deux protagonistes transformistes ne manque ni de rythme, ni de saveur.

 

 Photo : © Victor Tonelli / artcomart

Les Âmes mortes d’après Gogol

Traduction d’André Markowicz,

mise en scène d’Anton Kouznetsov

jusqu’au 23 février

Théâtre 71 à Malakoff

mardi, vendredi à 20 h 30

mercredi, jeudi, samedi à 19 h 30

www.theatre71.com

01 55 48 91 00