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22/10/2009

Au Petit-Hébertot

 

On aime bien les « petits théâtres », généralement cachés par les gros du même nom. Dans la cour du Théâtre Hébertot, le Petit Hébertot abrite, pour ce début de saison, deux textes littéraires, adaptés par « le Patron », Xavier Jaillard.

K655PhotoLot.jpgLe K (comme Kafka) d’après Dino Buzzati, s’inspire de nouvelles brèves, qui concourent à dessiner la cruauté du monde. Grégori Baquet est le narrateur de ces scènes.  Il raconte un univers où les créateurs meurent jeunes, incompris, solitaires. Avec un grand K de bois qui sert de table, de lit, de fauteuil, d’abri, de maison ou de cercueil, la kermesse de la vie, rejoint celle de la mort.

C’est abrupt, presque cynique, toujours d’un comique déchirant. Le comédien est parfait.

 

Après l’incendie s’inspire des écrits de saint Paul et de Sénéque. Xavier Jaillard imagine leur dialogue, dans l’ergastule où les Romains ont enfermé Saül de Tarse, converti sous le nom de Paul.

AprÞsincenPhotoLot1.jpgC’est après l’incendie de Rome, et Néron a promis que les coupables seraient condamnés. Tous les chefs, en tous temps, jurent ainsi à leur peuple de rendre justice. Des coupables ? On peut toujours en fabriquer. Vous appelez ça « l’arbitraire » ?

Patrick Préjean « l’agitateur juif » devenu chrétien, en robe de bure grise, affronte le notable romain Sénèque (Xavier Jaillard).

Ils termineront martyrs tous les deux. Mais pas en scène. Pas avant de nous avoir convertis au Théâtre.

 

 

 

Petit Hébertot

01 53 63 96 06

Le K à 19 h 30

Après l’incendie à 21 h

Le sexe en tête

 

 

Simon (Micha Lescot) vient d’enterrer sa mère. C’est un garçon « perturbé », taraudé par une sexualité indécise. Claire (Anne-Marie Cadieux) sa collaboratrice à l’agence dans laquelle il travaille, l’accompagne. Les voici dans la maison de la morte.

Faire l’inventaire ? Naturellement...  Mais c’est surtout celui de ses fantasmes. Bientôt harcelé par cinq femelles en chaleur, il résiste aux avances de Claire, subit les assauts d’une prostituée nommée Sarah (Johanna Nizard), aux protubérances mammaires démesurées. Puis les deux voisines : Jane (Maria de Medeiros) et Blanche (Jutta Johanna Weiss) entrent dans la ronde infernale avec leur chienne Walkyrie (Marie-France Lambert). Chacune le provoque. À laquelle va-t-il succomber ?

Dans cette compétition, l’auteur (Rémi de Voos) s’amuse sans pudeur, et le metteur en scène (Éric Vigner) est son prophète. Pas de naturalisme, heureusement ! Mais un jeu distancié, décalé, dans un décor tout de rouge construit, déjà utilisé pour Jusqu’à ce que la mort nous sépare.

Le comique grince un peu, normal, cette écriture particulière risque de déplaire aux coincés…

 

 

 

 

 

Sextett de Rémi de Vos

Texte paru aux éditions Actes sud-Papiers

Théâtre du Rond-Point

Jusqu’au 14 novembre

01 44 95 98 21

12:43 Écrit par Dadumas dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : théâtre |  Facebook | |  Imprimer

La fleur du partisan

 

 

Vous êtes las des journalistes veules, des blagues blettes, des contrevérités édulcorées sauce positive. Il est donc urgent de vous prescrire une cure de Christophe Alévêque. Allez vous réjouir de ses mimes vachards, de ses insolences revigorantes, de ses chansons réalistes.

Mis en scène par Philippe Sohier, avec des musiciens complices : Maxime Perrin à l’accordéon, Francky Mermillod à la guitare, Julien Bonnard (ou Stéphane Sangline) à la batterie et à la trompette, Christophe Alévêque est bien resté un « super-rebelle », même s’il se dit désabusé.

Quand on clôt son spectacle en faisant chanter, à toute une salle, dans sa version antifasciste, la belle chanson des « mondines », Bella Ciao, n’est-on pas « fleur de partisan » dans l’âme ?

 

Christophe Alévêque est Super Rebelle !... enfin ce qu'il en reste

Jusqu’au 14 novembre

Théâtre du Rond-Point, à 18 h 30

01 44 95 98 21

en tournée ensuite jusqu’au 30 avril 2010

Suisse, Belgique et France