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14/11/2006

Théâtre à lire ou livre à jouer

 

C’est une farce puissante sur la cupidité des humains avides de Pouvoir et les violences dont ils sont capables pour l’obtenir. Les personnages sont outrés, désignés par des surnoms grotesques, Capitaine S’en-fout-la-Mort, et Caporal Foufalou, dignes descendants d’Ubu. Ces soldats de fortune, capturent et torturent Schwänzchen (traduction que la bienséance interdit), le régisseur-gardien de l’usine, pour obtenir de Magiblanche, la blonde teutonne,  le redémarrage de la brasserie et la recette de la bière qui doit leur apporter la fortune…

Pas de décervelage, ici, pour faire céder les résistances, les soudards sodomisent les mecs et privent Magiblanche, de sexe et de gloire, alors qu'elle rêvait de passer au Moulin rouge à Paris, et dans les casinos de Las Vegas…

C’est excentrique, sensuel, brutal et toujours très drôle.

Brasserie de Koffi Kwahulé Editions théâtrales, 12 euros.

16:25 Écrit par Dadumas dans Livre, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer

13/11/2006

Hugo et ses égaux

 

Les Américains seraient-ils plus cultivés que les Français ? Le Dahlia noir parle de L’Homme qui rit et Little Miss Sunshine  d’un spécialiste de Marcel Proust.

 

Et chez nous ? En 2007, justement, ils pourraient être réunis.

 

Depuis plusieurs années la Société des amis de Victor Hugo souhaite créer un Festival Victor Hugo. Il y a bien un festival Shakespeare en Angleterre ! Et, comme Victor Hugo écrivait «  l’art suprême est la région des Égaux », l’idée est née de le célébrer chaque année, avec un  autre grand écrivain. Une préfiguration du Festival sera proposée à Paris et en Ile-de-France du 15 janvier au 7 février 2007. Le festival se poursuivra à Londres, les 9 et 10 février, grâce à l'initiative de et au dynamisme d’Andrea et P.J. Beaghton, qui veulent accueillir La Esmeralda,  l’opéra dont Hugo écrivit le livret. Jusqu’à aujourd’hui, en France, aucun mécène, aucun ministre ne semble intéressé. 

 

Ce n’est plus le café qui fout le camp, c’est la culture !  

 http://www.victorhugo.asso.fr

festival.hugo-egaux@la poste.net      

12/11/2006

La Mamma et la Médée

 

  Elle est bien morte, la Mamma telle que la chantait Aznavour. Celle que Dario Fo présente avec Franca Rame dans Récits de femmes et autres histoires a viré tout sacrifice de son cursus. Elle revendique, refuse de pardonner, transgresse les traditions et retourne à l’antique modèle, Médée : sorcière et criminelle.

C’est ainsi que Didier Bezace conçoit le spectacle où il réunit  La Maman Bohême et Médée avec son Prologue. Ariane Ascaride est d’abord la Maman Bohème en rupture de conjugalité, poursuivie par les carabiniers, réfugiée dans le confessionnal d’une église et dénoncée par un curé délateur. Puis elle devient Médée, qui empoisonne le mari infidèle pour se libérer de l’ordre établi.

L’art du metteur en scène rend logique la suite des événements et la scénographie de Jean Haas permet l’enchaînement des faits. L’excellente direction d’acteur de Didier Bezace conduit Ariane Ascaride du rôle comique d’une militante communiste et catholique des années 70 au mythe tragique mais dépouillé du sacré. Il habille le drame de grotesque sans trahir le texte, mais en se glissant dans les interstices d’une parole dont l’ironie apparaît dans des gestes quotidiens et réalistes qui contredisent l’apparente soumission.

Ariane Ascaride empoigne les rôles et va au combat comme une vraie militante qu’elle a toujours été. On rit de sa force et de nos faiblesses. C’est excellent…

Allez-y, « elle commence » !

La Maman Bohême suivi de Médée

Deux pièces de Dario Fo et Franca Rame

Traduction de Valeria Tasca

 Du 8 novembre au 17 décembre

Théâtre de la Commune d’Aubervilliers

01 48 33 16 16

 

22:15 Écrit par Dadumas dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer