29/06/2018
La Huchette à Avignon et en Off
Tous les succès du Théâtre de la Huchette au festival OFF d'Avignon 2018 ! L'ÉCUME DES JOURS, LA POUPÉE SANGLANTE, LA PUTAIN DU DESSUS, LA PLUME DE GROUCHO, UN RAPPORT SUR LA BANALITÉ DE L'AMOUR, LE BAIN & LE VOYAGE À LA HAYE, autant de créations qui ont irradié la Huchette et qui partent à la conquête d'Avignon. Venez découvrir ou redécouvrir tous ces spectacles ! L'été sera intense ! Si vous restez à Paris cet été avec l'envie de vous détendre en musiques et en chansons, vous pouvez voir, ou revoir Théâtre de la Huchette
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14:40 Écrit par Dadumas dans Blog, culture, humour, Littérature, Musique, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre, théâtre de la huchette, musique, poésie, humour avignon off | Facebook | | Imprimer
09/06/2018
Théâtre à lire… et à jouer
Ce n’est pas la première fois que Jean-Paul Alègre, fait vibrer sa corde écologique. Déjà il y a quelques années, Blaye avait résonné de sa parole poétique, mais aussi prophétique :
« Moi, l’eau de la Gironde, je suis la belle de l’Estuaire. Lourde, lente et vive, ronde. Puissamment, je glisse vers la mer. »
« Moi l’eau de la Centrale, je suis la gardienne de l’atome. Silencieuse, transparente, secrète. Sans vagues, sans rides, je veille sur le sort des hommes... »
Aujourd’hui, avec Le Tourbillon de la Grande Soif, il crie son désespoir de constater que l’espèce humaine court à sa perte.
« Celle qui veille » a d’abord été « Celle qui pêche », elle est devenue la femme « qui sait » avant de terminer « Celle qui passe ». Poignant personnage, magnifique, idéale et vaincue. Elle seule, moderne Cassandre, aurait pu sauver les humains de la folie destructrice qui les conduit à « la catastrophe ». Mais la guerre eut lieu et Troie fut détruite. Écoute-t-on la voix de la raison quand les chefs ne pensent qu’au profit ? Face à elle et contre elle se dresse un personnage cynique et énigmatique dont le nom est un palindrome. Autour d'elles, des faibles, des cupides ou des ignorants. L'humanité est en danger. Peut-on encore la sauver ?
Mais je vous laisse découvrir la pièce, et la monter peut-être. Seize personnages, mais on peut la jouer à quatre. Jean-Paul Alègre, fidèle à ses « distributions évolutives » tient compte de votre budget. Et, fidèle à l’idée qu’il se fait du théâtre, il en fait une tribune.
Le Tourbillon de la Grande Soif de Jean-Paul Alègre
L’Avant-Scène Théâtre, collection des Quatre-Vents, 10 €
19:17 Écrit par Dadumas dans Blog, culture, éducation, Littérature, Livre, Poésie, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre, livre, culture, éducation écologie | Facebook | | Imprimer
08/06/2018
Kabarett
Kabarett. Curieuse façon d’écrire « cabaret » penserez-vous.
– « Vous qui prônez partout l’usage de la langue française, vous voici germanisante ? »
- Point du tout ! En français médiéval « tenir kabaret » apparaît dès le XIIIe siècle. Et connaissant un peu les directeurs du Poche-Montparnasse, cette orthographe a dû les réjouir. Quant à leurs spectateurs, ils en ont été… aux anges. Ange Bleu, évidemment !
Mais si le film de Sternberg situe son action en 1925, celle de Berlin Kabarett de Stephan Druet se situe un peu plus tard, au moment où, conséquence de la crise économique, le parti nazi passe de 3 % à 30%.
Dans le cabaret berlinois que dirige Kristen (Marisa Berenson), les musiciens sont juifs, communistes et homosexuels. Tout pour déplaire au petit moustachu qu’ils vont s’efforcer de combattre. Karl (Jacques Verzier ou Olivier Breitman) et Fritz (Stéphane Corbin ou Simon Legendre) tentent d’alerter du danger qui monte. En vain.
Stéphane Druet dit avoir été « élevé sans l’univers du cabaret », et si sa fascination pour le film de Bob Fosse, celui de Visconti (Les Damnés) et celui de Liliana Cavani (Portier de nuit) est avouée, disons-le tout net, son Kabarett est original, puissant et dérangeant. Sans doute la tragédie de Mary Marquet qui livra son fils à la Gestapo lui a-t-il inspiré ce portrait de mère monstrueuse qui dénonce son fils Viktor (Sebastiàn Galeota). Cependant la trame est neuve, ses propres textes sont si justes qu’ils se mêlent subtilement aux « morceaux d’anthologie » et qu’on les applaudit avec le même enthousiasme, comme les musiques de Stéphane Corbin associées à celles de Kurt Weill, Friedrich Hollaender, Fred Raymund, Dajos Bélia, Henri Christiné.
Ajoutez-y des costumes de Denis Evrard, des chorégraphies de Alma de Villalobos, des lumières de Christelle Toussine et l’atmosphère de décadence des tableaux d’Otto Dix et George Grosz. C’est troublant et on n’en sort pas indemne.
Marisa Berenson, que nous n’avions jamais vue sur scène, est l’impressionnante reine de la nuit et ses complices devenus victimes vont vous bouleverser.
Retenez vite votre table pour ce Kabarett.
Berlin Kabarett de Stéphane Druet
Théâtre de Poche-Montparnasse
Jusqu’au 15 juillet
Du jeudi au samedi à 21 h, dimanche 17 h 30
01 45 44 50 21 75
www.theatredepoche-montparnasse.com