17/12/2008
Une joyeuse équipe
Sarmiento (Philippe Scagni) trouve sa femme Béatrix (Violaine Fournier) insupportablement bavarde, et pour la faire taire, il invite chez lui plus bavard qu’elle, un certain Roland (Margot Dutilleul), qui tente ainsi d’échapper à des créanciers avides, et du même coup, s’introduit auprès de la belle Inès (Gaëlle Pinheiro), laquelle a son cœur, et une dot…
Car, du temps des Bavards, Offenbach, le roi de l’opérette, n’était pas tendre avec les mœurs du Second Empire où mariage rimait surtout avec contrat…
Quand on n’a pas un sou, il faut être ingénieux. Ce qui vaut pour Roland vaut pour la compagnie Minute Papillon qui, avec son jeune metteur en scène : Ned Grujic, résout avec humour, les problèmes de distribution, d’orchestration, de décor et de déplacements ! Sur la scène, au piano, Julien Le Hérissier assurera aussi le rôle du greffier.
Cette jeune équipe court, virevolte, chante clair et joyeux. Les deux actes d’Offenbach pétillent d’inventions.
C’est un bonheur à ne pas manquer pour les fêtes. Ils sont à Paris jusqu’au 31 décembre.
Les Bavards, opérette d'Offenbach
Ciné 13 Théâtre
01 42 54 15 12
Du mardi au samedi à 19 h 30
16:45 Écrit par Dadumas dans Musique, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : théâtre, musique, offenbach | Facebook | | Imprimer
13/12/2008
Un bijou
La comédie est musicale, et les quatre interprètes : Camille Turlot (qui a aussi écrit le livret et les paroles), Isabellle Turschwell (qui interprète trois rôles), Nathalie Macé (deux rôles), et Virginie Bracq ( quatre rôles), ont des voix magnifiques, non déformées par de quelconques micros.
C'est authentique, plein d'humour, de légèreté et en même temps profond comme une psychanalyse...
Un vrai bijou ! Mais attention ! ça se termine dimanche 14, pas une seconde à perdre, pour dire "Oui" à Epouse-moi !
Epouse-moi ! de Camille Turlot et Eric Szerman
Théâtre 12 Maurice Ravel
01 44 75 60 31
bientôt en tournée
09:52 Écrit par Dadumas dans culture, éducation, Musique, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : comédie musicale, théâtre, mariage, psychanalyse | Facebook | | Imprimer
15/11/2008
Faire vibrer la ménagère
Qu’est-ce qui fait vibrer la ménagère de moins de cinquante ans (et les autres) qui regarde la télé à longueur d’années ? L’Amour, toujours ! Et si les producteurs d’émissions (plus ou moins médiocres) n’en tiennent pas compte, leur audience chute ! Car elles font « la pluie et le beau temps /Sur le petit écran ». Les ménagères (Alma de Villalobos, Cécile Nodie, Laurie May), robe verte, robe bleue et robe jaune bordées de peluche douce à l’ourlet, portent des dessous de simili-cuir, culottes et corselets noirs, érotiques et dominateurs.
La mise en scène de Stéphan Druet est inventive. Les lettres « A-u-d-i-M-A-t » constituent un décor astucieusement construit. Les deux A, l’un à jardin, l’autre à cour, se souviennent les rébus d’Hugo*. Ils s’ouvrent en tables et les deux producteurs rivaux y tiennent leur bureau. Le M se sépare en deux colonnes adverses, vases communicants des « belles audiences » de l’un et des « pertes d’influence de l’autre ». « Quand on est producteur, on n’est pas enfant de chœur », et tous les coups bas sont permis. Quand l’émission de M. Slidge (Frédéric Norbert) cartonne, celle de M. Chaussette (François Briault) cafouille. Christiane Serpentin (Valérie Zaccomer) chargée des pourcentages et des classements de l’Audimat fait équipe avec une assistante déçue : Ilda (Alice Decelle). Toutes deux manipulent le jeune présentateur Etienne Poule (Sinan Bertrand), et Violette (Amala André) la séduisante animatrice.
Rassurez-vous, au royaume de la comédie musicale, on n’achève pas les concurrents. Les enquêtes et les fluctuations de l’opinion publique s’en chargent. Et l’humour aussi, car la musique et les lyrics de Tancrède dynamitent tout réalisme.
Stéphan Druet a travaillé longtemps avec la compagnie des Brigands.
Maintenant avec Tancrède, il a trouvé un auteur compositeur contemporain exceptionnel.
Ah ! Vive la télé sur scène avec de tels interprètes. Ils sont tous épatants.
« Va y avoir des remous » dans le domaine de la comédie musicale tant l'équipe est talentueuse !
* Voir note sur l’exposition : L’esprit de la lettre automne 2007 et en particulier Victor Hugo, Rébus amoureux pour Léonie d’Aunet, vers 1858. Maison de Victor Hugo.
Au Trianon
depuis le 13 novembre
01 44 92 78 04
Depuis le 13 novembre
22:54 Écrit par Dadumas dans danse, Musique, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : comédie musicale, théâtre, télévision | Facebook | | Imprimer