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10/05/2011

à lire (9)

 


 

 

« C’est un livre qui vient d’hier » écrit Gilles Costaz dans la préface. Il est en effet constitué à partir des entretiens que Simone Balazard a suscités avec les auteurs dramatiques du XXe siècle. Certains ne sont plus à l’affiche comme Gabriel Cousin, ou Varoujean. D’autres continuent le combat, comme Haïm et Grumberg. Mais c’est une lutte permanente pour exister.

Car un auteur dramatique, en France a souvent moins de notoriété que ses interprètes ou ses metteurs en scène. Amer constat…

Au XIXe siècle, pour étudier « l’imagination créatrice », Binet et Passy, deux philosophes interrogeaient des auteurs dramatiques. Et du XVIIe que connaissez-vous ? Corneille, Molière, Racine, des auteurs de théâtre !

Paradoxe d’une époque qui veut faire croire qu’elle connaît tout, aujourd’hui l’auteur dramatique est occulté. Ah ! bien sût la « postérité » aura le dernier mot et reconnaîtra les siens. Mais en attendant, ils aimeraient vivre de leur plume !

 

Balazard Simone L’auteur(e) dramatique au XXe siècle, éditions : Le jardin d’essai, 17 €

 

 

 

 

11:19 Écrit par Dadumas dans Livre, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : theâtre, livre |  Facebook | |  Imprimer

06/05/2011

Sacrée famille !

 

 

La famille Semianyki est une famille nombreuse. théâtre, clowns, théâtre du rond-pointUn garçon : le fils aîné (Kasyan Ryvkin ) et trois filles :Marina Makhaeva (l’aînée), Yulia Sergeeva (la cadette) pas du genre sages comme des images. Ils se poussent, se titillent, tarabustent la petite dernière (Elena Sadkova) qui ne manque pas de se venger. Et les parents ? Ils n’interviennent pas ? La mère (Olga Eliseeva) en attend un cinquième qui tressaute allègrement aux espiègleries de ses frères et sœurs et aux maladresses du père (Alexander Gusarov). Car le père n’a plus aucune autorité ! Vautré dans un rocking-chair, il subit les plaisanteries de sa progéniture, laquelle déborde de vitalité et d’imagination !

Mais aussi, comment survivre dans une Russie à la dérive, si ce n’est par l’humour ? Théâtre, clowns, théâtre du rond-pointLa famille Semianyki est une famille de clowns. Ils ne parlent pas, mais rien n’échappe aux spectateurs qui sont invités à partager leur quotidien burlesque. Commedia dell’arte, jongleries, pitreries, acrobaties, effets spéciaux, c’est une cascade de sketches, qui reliés par des « liens du sang » imaginaires, ont fait le succès de la compagnie dirigée par Boris Petrushanskiy.

A ne manquer sous aucun prétexte !

 

 

 

Photos © Giovanni Cittadini Cesi

 

 

Théâtre du Rond-Point

Jusqu’au 2 juillet

01 44 95 98 21

Août - octobre 2011 Tournée en Amérique latine

novembre 2011 Reprise tournée en France

 

 

 

02/05/2011

La laideur en peinture

 

 

Personne n’avait jamais dit à Lette (Jérôme Kircher) qu’il était moche, ni sa maman, ni sa femme (Delphine Cogniard), ni ses copains. Il était si beau « intérieurement » ! Mais son patron juge qu’il a « une tête pas possible » pour aller présenter aux clients l’appareil qu’il vient d’inventer. Le chef (Frédéric Cherboeuf) lui préfère son assistant (Alexandre Steiger), « un petit bidouilleur » qui ne le vaut pas, bien sûr, mais qui saura plaire dès le premier abord dans une relation où le physique compte tant !

Lette est un esprit positif. Il s’adresse immédiatement à un chirurgien esthétique et la transformation est si admirable qu’une vieille dame riche (et chirurgisée aussi) devient sa commanditaire et que tous les hommes de son entourage se font opérer pour obtenir la même tête…théâtre,rond-point,von mayenburg,kircher

La comédie ne s’embarrasse pas de psychologisme, elle est menée tambour battant par Jacques Osinski qui n'utilise aucun décor. Toutes les scènes s’enchaînent au proscenium, sans autres accessoires qu’une table vaguement médicale et quelques pansements. Les comédiens changent de personnages, de lieux, sans rien modifier de leur tête ni de leurs costumes. Cette activité fébrile expédie tout sentiment humain aux oubliettes et peint surtout la laideur des âmes.

Dans cette société où tous les hommes aspirent à se ressembler, Marius von Mayenburg recrée l’image terrifiante du Rhinocéros de Ionesco.

 

 

Le Moche de Marius von Mayenburg

Théâtre du Rond-Point à 18 h 30

Jusqu’au 22 mai

01 44 95 98 21