Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

07/01/2009

Bonne année

 

Bonne année à tous !

Il y a tellement à désirer dans notre vie, qu'il vaudrait mieux rester dans le flou...

Mais que le 9 de ce millénaire nous apporte vraiment du neuf et du beau ! Parce que là, maintenant, et ailleurs... ça ne va pas fort...

Gardons l'espoir, le sourire et la foi dans ceux que nous aimons, et dans ce que nous avons choisi d'accomplir.

"Ce n'est pas parce que c'est difficile qu'on n'ose pas, c'est parce que l'on n'ose pas que c'est dificile", disait Sénèque.

Alors en 2009, osez...

 

16:34 Écrit par Dadumas | Lien permanent | Commentaires (1) |  Facebook | |  Imprimer

18/12/2008

Les aveux d’une femme

 

Dans la vie de tout être humain, il y a des instants qui comptent plus que d’autres. Stefan Zweig, dans Vingt-quatre heures de la vie d’une femme nous peint en deux exemples, le moment où une femme sage bascule dans la folie passionnelle.

Lors de vacances familiales, sur la Riviera, Madame Henriette, une respectable épouse, abandonne mari et enfants pour suivre une jeune Français. La petite société condamne une telle conduite. Le narrateur (Robert Bouvier), en prenant la défense de la coupable, réveille les souvenirs de Mrs C. qui lui confie l’aventure insensée qu’elle vécut quelques années plus tôt.

Catherine Rich est cette anglaise, apparemment guindée dans une longue robe crème, qui faillit aux règles du savoir-vivre et de la morale bourgeoise. On la devine brûlante, elle paraît glacée. Le narrateur, dans la mise en scène de Marion Bierry, tourne autour d’elle, de la chambre, comme si la confidence brisait les murs de convention. C’est un joli duo. Elle parle sans le voir, il écoute sans la regarder. L’une troublée par ses émotions, lui, bouleversé par ses aveux.

Nous n’entendrons jamais le mot « désir », il semble qu’il soit impossible dans la bouche d’une femme.

Nous avons bien changé…

 

 

 

Vingt-quatre heures de la vie d’une femme de Stefan Zweig

Adaptation de Marion Bierry

Petit-Montparnasse

Du mardi au samedi à 19 h, dimanche à 15 h 30

 

17/12/2008

Être aimé

Alphonse n’est pas rentré du collège. Sa famille s’inquiète, l’inspecteur Victor interroge les camarades du collège, les professeurs, la psychologue… Alphonse a toujours été un enfant « rêveur ». Il prétendait rencontrer Pierre-Paul-René, un enfant de son âge « doux, monocorde et qui ne s’étonne jamais de rien », dans le couloir, la nuit. Beaucoup l’accusent de mentir. Mais ils se trompent … Alphonse vit dans sa vérité, et comme il « est mal renseigné, il imagine. » C’est le propre de l’enfance.

François Kergoulay, assisté d’un musicien Laurent Avenel, passe d’un rôle à l’autre avec un art consommé. Pas de travestissement, juste la modification de la voix et du geste. Il est narrateur, mère, frère, sœur, flic, copains, petite amie, et plus encore. On y croit. Wajdi Mouawad a écrit ce voyage initiatique vers l’adolescence (Alphonse aura quatorze ans à la fin de l’histoire) comme un conte poétique.

François Leclère en respecte la pudeur et il inscrit sa mise en scène dans un espace neutre qu’il protège d’un voile de tulle, sur lequel on projette des graphismes en noir et  blanc. Les éclairages de Xavier Baron y créent la profondeur d’un destin.

Ce que cherche Alphonse dans la grotte-refuge où l’enfant se réfugie en position fœtale, sur le chemin de la montagne dans sa quête improbable vers Patisburg, « lorsque l’obscurité s’agenouille sur toute la campagne » ? Simplement à être compris, pris par la main, aimé…

Pas de drame, juste une erreur au départ : Alphonse s’est « trompé de côté quand il a pris le métro. ». Il revient. Mais sera-t-il encore le même ?

 

 

 

 

Alphonse de Wajdi Mouawad

Publié chez Actes Sud

Créé cet été au Festival de Saint-Médard, repris à Confluences, Alphonse attend une salle pour continuer son aventure.

22:38 Écrit par Dadumas dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : théâtre, musique, mouawouad |  Facebook | |  Imprimer