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26/04/2017

Un nouveau théâtre sur la rive gauche

 

 

Théâtre, culture, danse, musique, cirque, loisirs, Après bien des péripéties,
 une mobilisation importante de
 la part des riverains et grâce à
 la volonté du groupe Hammerson, propriétaire des murs, le cinéma Le Grand Écran Italie 2 restera dans le monde de la culture.

Et c’est grâce à la société de production Juste pour Rire et son président Gilbert Rozon que cet ancien cinéma sera transformé en un lieu culturel pluridisciplinaire.

Olivier Peyronnaud, directeur France de Juste pour Rire depuis 2015 après avoir dirigé de nombreuses scènes labellisées (Théâtres de Dole, Compiègne, Maison de la Culture de Nevers) et expérimenté des formes innovantes de gestion, en assurera la direction.

Le 13e Art ouvrira ses portes en septembre 2017

Un nouveau lieu de vie et de culture dans le XIIIe … arrondissement

Le 13e  Art sera l’un des plus grands théâtres de la rive gauche. Au cœur de la Place d’Italie, il se pense comme un théâtre de territoire. Intégré au Centre Commercial Italie 2,
l a transformation de cette salle de cinéma en salle de spectacles a été confiée au maître d’oeuvre Daniel Vaniche et associés

et aux architectes de DVVD, que l’on connaît pour leurs réalisations à la Salle Pleyel, l’Accorhotels Arena, l’Institut du Monde Arabe ou encore le Complexe MK2 du
12ème arrondissement.

Un espace de 3700 m2 à l’emplacement même de l’ancien cinéma dans l’atrium principal, sous les terrasses qui donnent sur la place d’Italie mais dont l’accès est entièrement repensé comme un lieu de transition : les aménagements déclinent des paliers qui accompagnent le spectateur dans le passage d’un monde quotidien à l’univers imaginaire du spectacle.

Une conception architecturale qui s’amuse des jeux de regard pour nous rappeler sans cesse que l’on est au théâtre : la salle de spectacles est visible dès l’atrium, le foyer est réinventé en un espace plus majestueux, en double hauteur, le nouvel escalier, laisse voir le foyer depuis l’atrium. Sur le balcon, les spectateurs peuvent voir et être vus. Le rôle social des « espaces publics » des salles de spectacles est ici assumé.

 

Une programmation pluridisciplinaire

Le  13e  Art sera un lieu ouvert à toutes les disciplines.

La grande salle accueillera du cirque, de l’humour, du théâtre, de la musique, de la danse, du théâtre visuel...
La petite salle, quant à elle, accueillera des artistes émergents et des spectacles jeune public.

Sont notamment attendus pour la saison 2017/2018

Le Cirque Eloize, Arturo Brachetti, L’Orchestre Philharmonique de Prague, James Thierrée, Le National Theatre de Londres,
le Slava’s Snowshow, Romane Bohringer...

Un fonctionnement singulier 

Pour la première fois, un théâtre privé proposera un abonnement à la saison et accompagnera des artistes dans leur processus de création. Un réel défi et une nouvelle configuration dans le paysage culturel français.

 

Une attention toute particulière au public

Pour l’équipe du  13e  Art, il est essentiel de penser au public et à son confort. Seront ainsi proposés des services inédits pour faciliter la venue du public au théâtre : babysitting, parking gratuit, réservation de taxis, soirées sur mesure...

Le  13e  Art se veut être un lieu décalé, surprenant, avant- gardiste, proche du public et des artistes et tourné vers l’international.

 

Deux salles de spectacles

Une salle de 900 places avec un très beau et grand plateau (30 m de mur à mur avec
un cadre de scène de 18 m d’ouverture et 12 m de hauteur) permettant d’accueillir entre autres des artistes de cirque

et une salle de 130 places pour recevoir de plus petites formes.

Un studio télé

Un studio dédié à l’enregistrement télé. Ouvert toute l’année, ce studio permettra de filmer des capsules, capter des images pour créer des vidéos, réaliser des séances photos...

Un bar-restaurant

Un lieu de vie ouvert toute
la journée, qui proposera
 une offre diversifiée, du petit déjeuner au dîner léger le soir avec une carte adaptée aux saisons.

Le lieu accueillera également des cafés littéraires, des lectures, du stand up...

 

17/05/2007

Un parapluie-chapiteau

Le rideau de soie grise s’envole et  l’étoffe de nos songes s'éveille. Un étrange carrosse aux dorures baroques s’avance, mu par une créature singulière qui chante du Vivaldi (Maria Sendow) et, au centre du plateau se balance un écheveau de cordes animées comme les tentacules d’une gigantesque pieuvre. Des cordes ? Mais alors le mot fatal serait autorisé sur une scène de théâtre ? Le mot y est proscrit, pas la chose, et nous ne pouvons appeler « ficelles » ces longs et lourds serpents qui ébranlent la réalité comme celle « invisible et sacrée » que Claudel appelait Providence et les Grecs « destin ».

James Thiérrée qui transgresse allégrement le réel peut bien aussi lever les tabous du vocabulaire !

L’homme qui se hisse hors du monceau de cordes, c’est lui. Il n’a plus de voix, et pourtant, il clame son inquiétude : un violon lui prête ses sonorités déchirantes. Il brandit une photo. Il mime. On le comprend. Il cherche sa femme et sa fille (Kaori Ito et Satchie Noro). Les spectateurs les voient apparaître, disparaître, taches rouges et légères sur un fond noir. Mais lui, ne les voit pas. Les battements excessifs de son cœur assaillent le corps entier. Car c’est ainsi dans l’univers que crée James Thierrée. Il montre les angoisses de l’homme aux prises avec un corps qui ne lui obéit plus, des objets qui résistent, des accessoires qui s’anéantissent, un ami (Magnus Jakobsson) qui vous lâche et vous agresse, des femmes aimées qui s’affranchissent, une autre qui provoque, et des éléments qui ne se soumettent plus au réel. Face à ce chaos, l’homme seul, terrifié, incrédule, tente de résister, de survivre et même d’imposer sa volonté. Il succombe mais essaye encore, et, Sisyphe éternel revient toujours. Les spectateurs se reconnaissent en lui et rient... comme leurs parents riaient en regardant Charlot.

Tout s’enchaîne dans une déambulation onirique et le public sous hypnose accepte les machines incongrues, les crochets gigantesques, les boîtes crâniennes qu’on dépoussière, les coquillages géants habités par des bernard-l’hermite audacieux, les bouleaux baladeurs, les insectes phénoménaux, les vagues de velours. Les lumières de Jérôme Sabre suivent le héros de la chambre au salon et de la rue à la rizière.

Disparues les contraintes de la scène ! Venu du cirque avec ses compagnons, James Thierrée défie la pesanteur et brave la logique, mêlant danse, pantomime et acrobatie. Après un duel épique où l’offensé choisit la paille de riz pour arme, un ballet de gerbes agitées par les protagonistes engendre une danse acrobatique sur un manège extravagant et s’achève par un concert d’instruments hétéroclites… Puis la soie noire d’un gigantesque parapluie se tend sur des baleines improbables, le chapiteau du cirque se dresse pour un peuple d'enfants éblouis. Alors la joueuse de volant frappe de sa raquette une balle emplumée et provoque en retour une grêle en retour de blancs bouquets de ces jouets surannés et charmants. Et c'est fini... Déjà !

Dur d’atterrir dans le quotidien après ce merveilleux voyage en Poésie.    

 

Au revoir parapluie

James Thierrée

Théâtre de la Ville

du 16 au 30 mai

location  01 42 74 22 77 (mais c'est complet)

 

22:00 Écrit par Dadumas dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Théâtre, danse, cirque |  Facebook | |  Imprimer

30/03/2007

Julien Cottereau

Il était un adolescent candide dans Les Manuscrits du déluge de Michel Marc Bouchard l’automne dernier, et cet envoyé céleste rendait la mémoire à un village dévasté. Ange de la résurrection aux allures de clown, il venait du Cirque du soleil où il avait été « Eddy ». Avec Imagine-Toi, il se souvient de ses années d’initiation et conjugue cirque et théâtre pour le bonheur de tous.

Julien Cottereau est seul sur une scène vide. Il pénètre à reculons sur un fond rougeoyant  (mise en scène de'Erwan Daouphars)et semble terrorisé par les grognements d’un monstre, qui, off le surveille. Maigre captif condamné par une puissance invisible, il se met au travail comme l’apprenti sorcier. Il n’a rien dans les mains, mais il balaie et frotte vitres et carreaux, et on y croit. Il a emprunté au clown blanc le chapeau conique que  celui-ci tenait de l’esclave affranchi qui mettait en joie les foules des atellanes. Il porte un pantalon trop court comme s’il avait grandi trop vite, d’ailleurs les coutures ont cédé, ici et là. Son seul accessoire concret, c’est un micro qui, près de ses lèvres, amplifie et répercute le plus petit soupir.

Les rires fusent. Il découvre la salle, couine d’étonnement, puis sourit. Il est heureux d’avoir trouvé des copains pour jouer, et aucun spectateur ne peut lui résister. Le premier rang est très sollicité, mais le fond de la salle aussi, et de bonne grâce, l’appelé se lève pour devenir complice. Pas une parole n’est prononcée, mais les mimes sont si précis que le comparse bloque les balles inexistantes, sacrifie le chien imaginaire à l’agonie, prend la pose devant un appareil photo fictif.

Miracle ! L’imagination est contagieuse et chacun participe à la construction d’un univers chimérique. Pitre et Arlequin à la fois, il est aussi Ariel, un elfe au corps si mobile et si souple qu’on le jurerait modelé d’une argile magique.

Et chaque spectateur s’émerveille de retrouver une âme d’enfant…

Imagine-Toi

Théâtre des Mahurins à 19 h

01 42 65 90 00  

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20:05 Écrit par Dadumas dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Théâtre, cirque, mime |  Facebook | |  Imprimer