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29/04/2009

Obaldia par Obaldia

Un immortel en chair et en os vient tous les soirs vous raconter des bribes de sa vie, vous lire des fragments de son œuvre, commenter des scènes filmées lors des brillantes représentations de son Théâtre. René de Obaldia est en scène tous les soirs, pour « vingt représentations exceptionnelles » ! Celui qui se proclamait centenaire, à quarante ans, joue « Obaldia par Obaldia ».

Obaldia1PhotoLot.jpgL’auteur, académicien depuis dix ans, nous reçoit entre ses livres, un tricycle, et le cheval à bascule de son enfance, en toute intimité. Il a gardé un sourire d’enfant espiègle, et paraît étonné que nous soyons si nombreux.

Malgré ses immenses succès, Génousie, Monsieur Klebs et Rosalie, Dans les branches de sassafras (et j’en passe), les directeurs de théâtre semblent aujourd’hui bouder son œuvre. Pourtant, nous sommes venus au seul nom d’Obadldia. Il faut dire que dans dans le réseau « amateurs », les compagnies se disputent l’honneur de jouer Le Défunt, La Baby-sitter, Edouard et Agrippine, Pour ses beaux yeux. Il y a toujours « une obaldiablerie » quelque part qui nous redonne confiance dans le théâtre, et dans l’Homme.

Car, c’est le miracle Obaldia de nous fait sourire des incongruités de la vie. L’homme qui connut la faim dans les camps de Silésie pendant la guerre mondiale, en est revenu avec le premier poème des Innocentines. Et, alors que nos jeunes gens gavés ne croient pas au futur, ce nonagénaire réhabilite l’espérance.

 

 

 

 

 

Théâtre Petit-Hébertot

Du mardi au samedi à 19h 30

01 55 63 96 06

 

 

 

Photo : Laurencine Lot

28/04/2009

Bientôt le Grand Prix !

 

 

En 2005, était créé le Grand Prix de littérature dramatique, organisée par ANETH (Aux Nouvelles Ecritures Dramatiques). Les parrains ont imaginé qu’ils redonneraient au texte de théâtre sa place dans la littérature, que ce Grand Prix serait le « Goncourt du Théâtre ».

Car, si les grands textes de théâtre classique sont étudiés chaque année, s’ils construisent notre patrimoine culturel, si les personnages sortis de l’imagination des poètes, servent de références aux psychanalystes, pour certains de nos concitoyens, le théâtre reste un monde méconnu.

Le Grand Prix de littérature dramatique réaffirme que la langue de théâtre passe toujours par l'écrit, et que l’on peut lire, aimer, juger une pièce en amont ou en aval d'un spectacle.

Pour la cinquième édition de  ce Grand prix, vingt-huit éditeurs ont présenté quatre-vingt une pièces.

Elles sont sélectionnées en trois tours, lues par douze écrivains qui forment le Jury : Elisabeth Mazev, Arnaud Cathrine, Rémi De Vos, Koffi Kwahulé, Véronique Olmi, Jean-Pierre Siméon, Karin Serres, Christina Mirjol, Christine Reverho, Claudine Galea, Frédéric Vossier. Daniel Besnehard, est  le Président du Jury.

Aujourd'hui, à l’issue du deuxième tour, cinq pièces  restent en compétition :

La Petite Pièce en haut de l’escalier de Carole Fréchette (éditions Actes-Sud Papiers), Encore un jour sans de Samuel Gallet (éditions espaces 34), La Conférence de Christophe Pellet (L’Arche éditeur), Les Arrangements de Pauline Sales (Les Solitaires intempestifs) et Couteau de nuit* de Nadia Xerri-L. (éditions Actes-Sud Papiers).

Le dernier tour aura lieu fin mai.

Le lauréat se verra remettre son prix le 2 juin, à 18h30, par le Président du Jury, Daniel Besnehard, lors d'une cérémonie qui sera présentée au Théâtre des Abbesses.

Alors, si vous voulez rencontrer le Molière d’aujourd’hui, réservez votre soirée…

 

 

* Note critique du 07.11.2008

27/04/2009

Livres (4)

Viennent de paraître

 

 

Une voix pour toutes de Dominique Carleton

 

Camille est seule en scène et parle à toutes, au nom de toutes. Ce soliloque railleur qui interpelle Adam, Ève, Marie et quelques autres, s’appuie sur la géométrie et la logique, sur l’arithmétique aussi. Dominique Carleton, dont c’est la première pièce est maîtresse du coq-à-l’âne jusqu’au vertige. C’est drôle et ravageur.

 

Editions Théâtrales, 12 €

 

 L’Invention du théâtre public d’Evelyne Loew et François Rancillac

Après avoir rassemblé, dans les écrits de Copeau, Dullin, Jouvet, ce qui pouvait constituer un dialogue entre nos réformateurs du Théâtre, Evelyne Loew s’est appuyée sur documents journalistiques, des extraits de correspondances, des déclarations, des articles, des commentaires de tous ceux qui ont fait le théâtre populaire. Et sous forme dialoguée, avec François Rancillac, naît une sorte d’épopée en tableaux, illustrée de photos d’archives. C’est à la fois didactique et plaisant.

Ce montage conçu pour de jeunes acteurs, retrace l’exaltante aventure de la décentralisation, cinquante ans de luttes pour le Théâtre populaire.

Cet ouvrage peut servir d’instrument d’éducation vivante auprès de tous ceux qui s’intéressent à la transmission de la culture.

 

Editions de l’Amandier, 18 €