01/06/2006
C’est gratuit (suite)
Du jeudi 15 juin au samedi 17 juin : Jean-Michel Ribes accueille, au Théâtre du Rond-Point, dans la grande salle, "Renaud-Barrault", « Beaumarchais » dans tous ses états qui présente trois jours de spectacles gratuits : arts de la rue, cinéma et télévision d’animation, cirque, photographie, théâtre…
La fête commence le 15 juin à 15 h 30 par la lecture de La Médaille de Lydie Salvayre, adaptation et mise en espace de Zabou Breitman, qui assurera aussi la lecture avec Isabelle Carré et Léa Drucker. Ensuite des courts métrages d’animation, puis du cirque.
Vendredi 16 juin, lectures, arts de la rue, théâtre. Deux rendez-vous, l’un à 15 h 30, À la vie de Jean-Louis Milesi, et à 20 h 30 Des femmes, du marchandage et autres potins dans le théâtre de José Pliya orchestré par l’auteur, avec Marcel Bozonnet, Marilu Marini, François Marthouret, Ludmila Mikaël, Lara Suyeux, Sylvie Testud.
Samedi 17 juin, « Carte blanche à Écritures vagabondes », auteurs du Burkina Faso, du Togo, d’Algérie, du Liban, du Congo… Première partie à 14 h, spectacle de clôture à 21 h.
Vous pourrez voir aussi une exposition permanente, celle d’un photographe népalais Ashkor R. Shakya.
Entrée libre mais réservation indispensable
01 40 23 45 80
Théâtre du Rond-Point
20:50 Écrit par Dadumas dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer
31/05/2006
Pour l’amour des Grecs
Léna (Marianne Basler) et Alain (Xavier Gallais) s’étaient connus à Delphes, à la fin de leurs études, et leur amour de la civilisation grecque antique les a rapprochés. Ils ont partagé le même sac de couchage, mais ils n’ont jamais couché ensemble. Alain revendique son homosexualité, et s’il vient dîner chez Léna, c’est parce qu’il éprouve un désir violent pour Henri (Jean-Michel Portal), le mari de Léna.
On reconnaît dans Les Grecs l’univers de Jean-Marie Besset, construit sur ses admirations, ses penchants et ses choix. Il reprend aussi les propos de Michel Vinaver comparant le cheval de Troie aux avions s’écrasant sur le World Trade Center. Guerre éternelle de l’Occident contre l’Orient pour Jean-Marie Besset, nouveau mythe pour Vinaver.
Le vin est capiteux, on boit beaucoup, les propos s’égarent, se cristallisent autour d’Achille et de Patrocle et les appétits sexuels s’exacerbent. Alain ne cache rien de ce qui l’anime, et Léna se fait provocante. Mais celui qui va jouer le rôle du cheval de Troie dans cette villa tranquille de bobos de la banlieue Ouest, c’est un jeune Arabe. Osman (Salim Kechiouche) vient chercher Alain chez qui il vit. Ainsi, Alain est en contradiction avec ses propos : « pas de PACS […] pas de pax romana ». Léna, comme Hélène, (Léna n’est-il pas un diminutif de ce prénom ?) enlève ce beau Pâris tandis qu’Henri cède à l’amour grec d’Alain.
Le décor rouge et gris de Serge Coiffard, conçu sur deux plans pour cette maison d’architecture moderne, souligne les propos que tiennent les protagonistes. Gilbert Désveaux y présente avec une grande finesse, un étage pour l’intime, un rez-de-chaussée pour les invités. Il dirige avec pudeur les outrances de l'instant où tout bascule dans la nuit américaine de Frank Thévenon qui règle les lumières. Les amis deviennent amants. Ce n’est pas une partouze, ni une orgie, juste l’abandon d’un « samedi soir ». Le lendemain, Henri et Léna se jurent de « ne plus recommencer », tandis qu’Osman quête en vain un geste de tendresse. Alain affiche un peu trop son cynisme, fabrique trop de bons mots pour qu’on ne se demande pas quelle est sa secrète blessure. Xavier Gallais est parfait dans ses propos sournois. Chaque comédien joue sa partition avec justesse. On devine que la satisfaction des sens conduit chacun au regret, à l'échec.
Car pour l’amour des Grecs, faut-il se contenter du plaisir physique ?
Les Grecs de Jean-Marie Besset
Petit-Montparnasse
Du mardi au samedi à 20 h 30
01 43 22 77 74
16:33 Écrit par Dadumas dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer
29/05/2006
Mozart pour la vie…
On savait Eric-Emmanuel Schmitt devenu évangéliste au Théâtre Montparnasse. Aujourd’hui, il est adorateur de Mozart, mais toujours avec Dieu qui lui fait signe à travers sa musique. Dans Ma vie avec Mozart, il explique comment Mozart sauve les adolescents des idées morbides et leur apprend à aimer la vie.
Didier Sandre dans le rôle du narrateur, est éblouissant et tendre: nous voilà convertis. Le comédien n’est pas seul en scène, en alternance Françoise Masset, Francesca Congiu, Cécile Côte (chant), Christine Icart, Martine Blot, Françoise de Maubus (harpe), Philippe de Deyne, Laurent Hemerick, Francis Prost (clarinette), et des airs choisis de Mozart, sur une mise en scène de Christophe Lindon qui privilégie la simplicité.
Le décor de Sophie Jacob présente sur le fond de scène une sorte de mur à trois portes, tour à tour écran pour des projections (forêt, partitions, frontiscipes, gravures), et dont l’enroulement à jardin, figurera une tour. Didier Sandre parle au proscenium, la cantatrice porte les gants de Gilda, les musiciens jouent à cache-cache entre cloison et portes. Une servante entretient la lumière de l’esprit, celle de la scène est signée Marie-Hélène Pinon.
C’est un moment délicieux, une « fantaisie » pleine de grâce. On n'a pas besoin de connaître la musique pour comprendre.
Théâtre Montparnasse à 19 h
01 43 22 77 74
17:28 Écrit par Dadumas dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre | Facebook | | Imprimer