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24/05/2006

C’est gratuit

Vous aimez le théâtre, mais vous trouvez le prix des places trop élevé. Quand on n'a pas de sous, faut avoir de l'astuce. Profitez des "gratuits"!

Commencez par les lectures gratuites, « version pupitre », organisées par Louise Doutreligne, et soutenues par les EAT, la SACD, le CNL (et plein d’autres), tous les midis à 12 h 30 au Rond-Point, salle Topor, ou Tardieu.
Le 16 mai : Tout ce qui est debout se couchera de Olivier Kemeid et Patrick Drolet (inédit) : deux auteurs, acteurs et metteurs en scène d’eux-mêmes jouaient deux « techniciens de surface » dans une unité de soins palliatifs. Ils mettent en pratique, ce que Montaigne enseignait : « La philosophie nous ordonne d'avoir la mort toujours devant les yeux, de la prévoir et considérer avant le temps, et nous donne après les règles et les précautions pour pourvoir à ce que cette prévoyance et cette pensée ne nous blesse. » Et ces deux clowns-là nous apprennent à rire de nos peurs. Leur spectacle est prêt, il ne leur manque qu’un théâtre. Si vous les voyez à l’affiche. Courez-y.
Le 23 mai, quinze comédiens ont donné le coup d’envoi de L’Envolée de Gilles Granouillet, une pièce pour deux familles, avec des fratries cruelles, mais si aimantes qu’on les croirait siennes. Ce sera monté à la comédie de Saint-Étienne la saison prochaine.
Pour les prochaines lectures, on annonce : version pupitre dirigée par Jean-Luc Paliès et Bagheera Poulin, le 30 mai La Traversée de Jérusalem de Julia Pascal, avec Sophie Barjac, Philippe Beheydt, Yaël Elhadad, Alain Guillo, Majat M’Rimi, Jean-Luc Paliès, Arnaud Pelletier, Benjamin Penamaria, Bagheera Poulin.
Le 6 juin, Le Monde de Mars de Natacha de Pontcharra avec Maryline Alasset, Féodor Atkine, Christiane Cohendy, Adama Diop, Nicole Kauffman, Aristide Legrand.
Le 13 juin Qui parle ? de Christophe Pagnon avec les élèves du cours de dramaturgie de l’École Normale Supérieure des sciences humaines de Lyon.
Réservez vos places.

En juin, tous les spectacles de la Foire Saint-Germain sont gratuits et il y en a un tous les soirs.
Le premier aura lieu dans le superbe auditorium Saint Germain. Don Quichotte de Guérin de Bouscal d’après Cervantès, les 3, 4 et 5 juin ; puis, le second, dans la salle des fêtes de la Mairie du VIe, Moi dans ma tête, j’ai des trous… de Natalie Rafal, les 5, 6, 7 juin ; le dernier le 7 juillet, sur le parvis de l’église Saint-Sulpice.
Entre-temps, plus de vingt-huit spectacles à retenir. Nous en reparlerons…

 

 


Les Mardis au Rond-Point : 01 44 95 48 80
La Foire Saint-Germain : 01 43 29 61 04

09:30 Écrit par Dadumas dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre |  Facebook | |  Imprimer

18/05/2006

Petit Songe et Facéties

 

 

Un certain Shakespeare écrivit Le Songe d’une nuit d’été pour distraire les grandes personnes qui fréquentaient le Théâtre du Globe. Sur le palimpseste de la pièce, Stéphanie Tesson a écrit une fantaisie musicale et dansée Le Petit songe d’une nuit d’été pour les enfants, qui, dès l’âge de quatre ans (j’en ai vu des plus jeunes, mais je ne désigne personne), fréquentent le Théâtre du Jardin d’Acclimatation.
C’est très réussi. Les intrigues shakespeariennes ne sont jamais très simples et les enfants risquaient de se perdre dans les méandres des intrigues secondaires et des développements de fantaisie. Ici, tous comprennent et expliquent aux parents, toujours un peu demeurés.
Roso aime Rosette, mais le père de Rosette préfère le Comte de Purporc pour gendre. Rosette refuse. « On ne dit pas non au Roi », dit le père, Ah mais ! Tout de même « un mari n’est pas une prison ». Or, Rillette, l’amie de Rosette est amoureuse de Purporc qui ne la regarde même pas, ce mufle ! Rillette facilite la fuite des deux amants, dans la forêt de Facéties et emmène Purporc à la recherche des amants. Or, dans ce lieu, il y a la source magique d’Atoutbu, le Roi de la nuit, Ténébris, amoureux de la reine des fées, Luxie, un apprenti sorcier maladroit, Truc, et des moustiques qui font mourir… de rire.
Mais Antoine Chalard, le metteur en scène, a inventé des moustiques qui ne piquent pas, et les rires des enfants clignotent de joie : « chaque ampoule allumée est un éclat de rire ». Avec lui, Florent Malburet, Yann de Monterno, Mélodie Marcq , Marie Vernalde et en alternance Magali de Jonckheere et Manon Leroy chantent, dansent et jouent.
Le rouge trône royal cède la place à une forêt de cordes lisses sur un fond lumineux et changeant. Il y a un couple en rose, vous devinez lequel, l’autre est en jaune. Ténébris est de noir vêtu, Luxie aux longs cheveux blonds, illumine le satin et la mousseline. Truc est en tenue de camouflage.
« L’amour peut changer de visage », et Purporc aimera Rillette. Rosette épousera Roso, tandis que Luxie et Ténébris s’accorderont dès que les sortilèges de la nuit auront cessé.
De la fable shakespearienne, Stéphanie Tesson, a retenu les fils de trame. Elle y fait rimer poésie et humour. Elle a aussi gardé  l’essentiel : le « théâtre dans le théâtre », qui sert, du Songe à Hamlet à se faire entendre de ceux qui n’écoutent pas, art que Bernard Dort appelait la « propédeutique de la réalité ». 
C’est par le théâtre que le roi comprend son erreur : « Vous avez beau être le plus grand roi du monde,  /Quand votre enfant dit : Non, /Tout s’effondre ».
Car, ainsi que le dit Ténébris : « Ces humains, quelles bêtes ! »

 

 

 

Du 30 avril au 25 juin 2006
Le Petit Songe d’une nuit d’été
de Stéphanie Tesson
Théâtre du Jardin d’Acclimatation
01 40 67 98 07
les mercredi à 14 h 30
et dimanche à 15 h 30

18:10 Écrit par Dadumas dans Loisirs, Musique, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : théâtre |  Facebook | |  Imprimer

15/05/2006

Paraître et re-paraître aux Quatre-Vents

 

J’avais créé « les éditions des Quatre-Vents » pour accomplir trois rêves : le premier, diffuser des textes dramatiques français inédits à la scène, le second, offrir une première traduction à des textes étrangers inconnus en France, et le dernier, non le moindre, donner une seconde vie à des textes publiés dans L’Avant-Scène théâtre et épuisés après le tirage de la revue. Des textes devenus des « classiques », en quelque sorte.
Pourquoi « Quatre-Vents » ? En hommage au Hugo des Quatre-Vents de l’esprit ? Peut-être inconsciemment, la fascination hugolienne est puissante. Plus simplement, parce qu’à l’époque, nos bureaux se trouvaient rue des Quatre-Vents et que le nom évoque les souffles qui emportent les mots et les choses dans toutes les directions.
 C’était en 1988. Le Centre National des Lettres nous aida pour ces débuts de collection « livres ».
Le premier texte inédit s’appelait : Ah ! Vous êtes venus là où il y a quelques tombes ! de Fatima Gallaire.
Le second livre révélait une pièce du grand dramaturge brésilien Nelson Rodriguès, L’Ange noir, traduite par Jacques Thiériot, le troisième était la réédition de la délicate adaptation des nouvelles de Tchekhov par Gabriel Arout, sous le titre Cet animal étrange, n° 326, grand succès théâtral, épuisé dans L’Avant-Scène théâtre.
Les libraires trouvèrent le format trop petit. Nous n’étions pas satisfaits. Même si Fatima jubilait : « déjà en classique ! » Dès 1989, nous changions le format et la maquette.
Ce fut la « nouvelle édition » présentée avec une préface. En 1991, Jean-Pierre Vincent mit en scène Ah ! vous êtes venus là où il y a quelques tombes ! sous le titre : Princesses. Nous l’avons réédité, comme L’Ange noir quand Alain Ollivier le créa et Cet animal étrange quand le premier mille fut épuisé. Et L’Été de Romain Weingarten, n°377 La Visite de Victor Haïm, n° 562, Le Lavoir de Dominique Durvin et Hélène Prévost, n° 795, etc.
Suivant la même politique nous avons publié quatre livres par an.
En 1999, les « éditions » des Quatre-Vents devinrent la « collection livres » de L’Avant-Scène Théâtre. C’était plus simple..
Le véritable essor date de 2001, "nouveau format, nouvelle maquette", sous l’impulsion de Philippe Tesson à qui je proposai, d’ajouter les collections thématiques « jeunesse » et « humour » à celles qui existaient déjà, puis de regrouper plusieurs œuvres du même auteur en un volume de format homothétique, plus important. Il accepta, car, après la politique, le Théâtre est sa seconde passion.
Je suis donc particulièrement reconnaissante à mes successeurs de suivre la même ligne éditoriale en continuant à inscrire les œuvres de Jean-Paul Alègre dans ce qui est devenu, dans la « collection des Quatre-Vents », la "nouvelle, nouvelle, nouvelle, nouvelle" collection "classique". Pour celui qui écrit si joliment que « la vie commence au théâtre », son art est avant tout un témoignage, un engagement. Il s’exprime pour être compris par tous. Il accepte d’être joué par tous, car il a découvert la mobilisation spirituelle des vrais amateurs de théâtre qui lui rendent bien son estime.
Jean-Louis Barrault écrivait qu’aller au théâtre est « une démarche d’homme libre, elle engage l’être entier ». Vous qui lisez et jouez Jean-Paul Alègre, vous connaissez certainement le prix de cette liberté.

 

 


Avant-Scène Théâtre collection des Quatre-Vents
n°1109, Jeux de planches, de Jean-Paul Alègre, prix : 10 €
n°1004, La Ballade des planches,  de Jean-Paul Alègre, prix : 9 €
Reparaissent également :
le n°902, Le Clan des veuves de Ginette Garcin, prix : 9 €
le n°1024, Espèces menacées de Ray Cooney, prix : 10 €

16:10 Écrit par Dadumas dans Livre, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : théâtre |  Facebook | |  Imprimer