21/08/2018
Richard pour mémoire
Je l'avais toujours connu souriant... ou en colère.
J'aimais son rire et ses révoltes.
J'aimais ses textes et ses mises en scène, son humour, son imagination.
J'ai encore en mémoire sa "Chasse au snark" et le miroir d'eau dans lequel les comédiens se mouvaient.
Je pense à "A quoi rêvent les vieux enfants" chaque fois qu'on évoque la vieillesse, et à la "Guérillère soprano", quand on évoque les femmes rebelles.
Ses Ubus africains sont toujours d'actualité...
Son "Enfant d'éléphant" n'est plus celui de Kipling, mais le sien, le nôtre aussi un peu, puisque nous l'avions publié, comme beaucoup de ses textes.
Il racontait l'épopée des utopistes mais aussi les déchirements intimes comme dans la "Nuit du père".
Il était fier de son fils, Emmanuel, et il avait raison.
C'est aujourd'hui vers le fils que nous nous tournons pour lui dire notre peine, mais aussi pour le réconforter et lui dire de continuer, et d'enrichir toujours nos beaux moments de Théâtre.
Au revoir Richard... S'il y a une éternité, j'aimerais te retrouver dans un paradis joyeux où tu referais le monde.
12:06 Écrit par Dadumas dans Blog, cabaret, culture, Histoire, humour, Littérature, Livre, Musique, Poésie, Politique, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : richard demarcy | Facebook | | Imprimer
08/06/2018
Kabarett
Kabarett. Curieuse façon d’écrire « cabaret » penserez-vous.
– « Vous qui prônez partout l’usage de la langue française, vous voici germanisante ? »
- Point du tout ! En français médiéval « tenir kabaret » apparaît dès le XIIIe siècle. Et connaissant un peu les directeurs du Poche-Montparnasse, cette orthographe a dû les réjouir. Quant à leurs spectateurs, ils en ont été… aux anges. Ange Bleu, évidemment !
Mais si le film de Sternberg situe son action en 1925, celle de Berlin Kabarett de Stephan Druet se situe un peu plus tard, au moment où, conséquence de la crise économique, le parti nazi passe de 3 % à 30%.
Dans le cabaret berlinois que dirige Kristen (Marisa Berenson), les musiciens sont juifs, communistes et homosexuels. Tout pour déplaire au petit moustachu qu’ils vont s’efforcer de combattre. Karl (Jacques Verzier ou Olivier Breitman) et Fritz (Stéphane Corbin ou Simon Legendre) tentent d’alerter du danger qui monte. En vain.
Stéphane Druet dit avoir été « élevé sans l’univers du cabaret », et si sa fascination pour le film de Bob Fosse, celui de Visconti (Les Damnés) et celui de Liliana Cavani (Portier de nuit) est avouée, disons-le tout net, son Kabarett est original, puissant et dérangeant. Sans doute la tragédie de Mary Marquet qui livra son fils à la Gestapo lui a-t-il inspiré ce portrait de mère monstrueuse qui dénonce son fils Viktor (Sebastiàn Galeota). Cependant la trame est neuve, ses propres textes sont si justes qu’ils se mêlent subtilement aux « morceaux d’anthologie » et qu’on les applaudit avec le même enthousiasme, comme les musiques de Stéphane Corbin associées à celles de Kurt Weill, Friedrich Hollaender, Fred Raymund, Dajos Bélia, Henri Christiné.
Ajoutez-y des costumes de Denis Evrard, des chorégraphies de Alma de Villalobos, des lumières de Christelle Toussine et l’atmosphère de décadence des tableaux d’Otto Dix et George Grosz. C’est troublant et on n’en sort pas indemne.
Marisa Berenson, que nous n’avions jamais vue sur scène, est l’impressionnante reine de la nuit et ses complices devenus victimes vont vous bouleverser.
Retenez vite votre table pour ce Kabarett.
Berlin Kabarett de Stéphane Druet
Théâtre de Poche-Montparnasse
Jusqu’au 15 juillet
Du jeudi au samedi à 21 h, dimanche 17 h 30
01 45 44 50 21 75
www.theatredepoche-montparnasse.com
24/12/2017
Rachmanimation
Le théâtre de Poche-Montparnasse accueille un nouveau concept : le Rachmanimation.
Ne cherchez pas le mot dans un dictionnaire ! C’est un de ces mots-valises que les enfants adorent et que les parents dégustent !
Si vous reconnaissez tout de suite « animation », vous avez gagné la moitié du programme. Il vous reste « Rachmani ».
- Non ce n’est pas Persan !
- Rachmaninov ! me souffle ma petite-fille qui fait du piano.
- Bravo c’est lui !
Et en effet, pendant que défilent sur l’écran les petites merveilles du cinéma russe d’animation, - euh ! pardon… cinéma soviétique, car La Patinoire date de 1927, Le Papillon de1972 Le Jeu de 1985, La Maman de 1972 et Attends un peu et autres aventures du loup stupide et du lapin malin de 1973, Vadim Sher est au piano et Dimitri Artemenko au violon. Ils accompagnent les dessins animés sur des thèmes de Rachmaninov, et quelquefois composent aussi…
- Voilà qui n’est pas nouveau dit mon fils qui est cinéphile. C’est le retour du cinéma muet accompagné de musique.
- Pas du tout mon chéri ! Car le pianiste explique, et dialogue avec le public. Et les enfants posent des questions, et les musiciens répondent.
- Eh bien ! ce doit être un joyeux charivari avec tous ces mouflets braillards.
- Pas du tout ! Ils écoutent et découvrent. De quoi les rendre muets d’admiration. Un ciné-concert pour les petits et les grands. De quoi vous recerveler pendant une heure ! Après ? Vous n’avez même plus envie de reprendre vos portables…
Rachmanimation, ciné-concert
Théâtre de Poche-Montparnasse
01 45 44 50 21
www.theatredepoche-montparnasse.com
Du mardi au samedi à 16 h 30
Dimanche à 15 h
Jusqu’au 7 janvier
19:29 Écrit par Dadumas dans Blog, cabaret, éducation, Film, humour, Musique, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre, théâtre de poche-montparnasse, musique, cinéma d'animation, jeune public | Facebook | | Imprimer