14/04/2014
À lire
Au moment où on commémore le centenaire de la Grande Guerre (1914-1918), paraissent deux livres écrits par des auteurs de Théâtre.
Jean-Paul Farré, plus iconoclaste que jamais, affirme dans Le Pavé dans la Marne que la guerre n'a pas duré quatre ans, qu'elle s'est terminée au bout de quarante-sept jours. Mais alors, pourquoi aurait-il hérité de "la balle maudite" qui a tué son grand-père en 1916 ?
Jean-Paul Farré, Le Pavé dans la Marne, Riveneuve éditions.
Robert Poudérou a écrit Le Choc en 2005 pour les élèves du collège Montaigne de Périgueux qui participaient au concours national de la Résistance. Cette pièce qui peut être jouée par des adultes, est composée de courtes séquences qui résonnent de la culpabilité des hommes. Car, après avoir clamé : "Plus jamais ça !", nos frères humains, ont, à travers ces cent dernières années montrer le visage de la barbarie universelle.
Robert Poudérou, Le Choc, Oratorio, "Théâtre des 5 continents", L'Harmattan, 10 €
14:48 Écrit par Dadumas dans Blog, culture, Histoire, Livre, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre, livre, guerre, littérature, histoire | Facebook | | Imprimer
13/04/2014
Le charme de Trenet
Il avait commencé en duo avec Johnny Hess, mais très vite il a chanté seul, ses propres compositions.
Jacques Pessis retrace en chansons la carrière de Charles Trenet (Jacques Haurogné), et bâtit une intrigue dont le décor est un studio de radio, en 1937, où Suzanne, une jeune journaliste (Léa Gabrielle) sensible au charme de Charles, tente d’imposer le Fou chantant à Jean-Roger (Philippe Ogouz), un animateur qui préfère Jean Sablon et Lys Gauty. « Le chaland passe, mais pas le courant. »
Entre deux chansons, ils se chamaillent, se réconcilient pour les « réclames » - on ne ne parle pas encore de « publicité -, et ils supportent de terribles événements. De l’exposition universelle de 1937, on passe vite aux bruits de bottes, et si Charles Trenet devient un roi du music-hall », Hitler devient le « maître de l’Autriche », puis de l’Europe.
« Le monde entier fait boum » et Charles Trenet abandonne son insouciance. À Radio Cité, il ne chante pas seulement ses refrains, dont Douce France, hymne d’espoir pour ceux qui subissent l’occupation, il compose aussi des « réclames ».
Jacques Pessis suit sa carrière, ses voyages, ses succès, ses triomphes. Impossible de tout chanter, impossible de tout dire. Mais Nils Zachariasen a bâti pour Philippe Ogouz - qui met aussi en scène -, une scénographie simple et efficace, les bandes enregistrées des voix qui se sont tues donnent des repères historiques (son : Michel Winogradofff), les lumières de Frédéric de Rougement dles couleurs patriotiques ou sentimentales, Christine Casanova règle la chorégraphie, et Roger Pouly, au piano accompagne en direct les étapes d’une vie mouvementée et créatrice.
Et « longtemps après que le poète a disparu », ses chansons chantent encore dans nos mémoires.
Photo © Mirco Magliocca
Radio Trenet de Jacques Pessis, chansons de Charles Trenet
Théâtre du Petit-Montparnasse
Depuis le 4 avril
du mardi au samedi à 21h00 et le dimanche à 15h00
Tel : 01 43 22 77 74
19:11 Écrit par Dadumas dans Blog, culture, Histoire, langue, Musique, Poésie, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : théâtre, musique, poésie, charles trenet, jacques pessis, philippe ogouz | Facebook | | Imprimer
06/04/2014
Être ou ne pas être black
Caroline Devismes est blonde, elle a les yeux bleus et se prétend afro-américaine, et vous savez quoi ? On la croit. Parce qu’elle en a la voix. Parce que le casque de sa chevelure bouclée, rappelle celui de son idole, Diana Ross.
Alors, même si elle est née au Portel, pour son partenaire producteur, Stevie Soul (Lauri Lupi) qui se prétend black et aveugle, elle sera Diana Voice.
Elle chante les gospels, et ses graves vous donnent des frissons. Et quand son partenaire prétendra être Indien, elle atteindra les aigus d’Yma Sumac.
Une merveille, cette Caroline Devismes, et quelle délicate comédie musicale brodée de fil noir a-t-elle cousue avec Thomas Le Douarec, qui met aussi en scène !
Lauri Lupi a du métier et incarne parfaitement le pianiste chanteur, danseur et menteur, amoureux de son étoile.
Au thème des secrets de famille, se mêlent la nostalgie des grands jazzys américains, l’absurdité des destins contrariés par « manque de peau » comme disait Nougaro, et l'humour universel.
Et quels talents ! Et pour nous, spectateurs, que d’émotions !
photos © LOT
Le jour où je suis devenue chanteuse black de Caroline Devismes et Thomas Le Douarec
Manufacture des Abbesses
À 19 h du mercredi au samedi
Jusqu’au 3 mai
01 42 33 42 03
18:51 Écrit par Dadumas dans Blog, culture, danse, humour, Littérature, Musique, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : théâtre, manufacture des abbesses, thomas le douarec, caroline devismes | Facebook | | Imprimer