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25/06/2007

Le monde au bout de l'archet


Certains travaillent du chapeau Herman van Veen joue avec.  Musicien, magicien, chanteur, clown, il tire de ses chapeaux haut-de-forme noirs, des balles de ping-pong et des pluies d’étoiles.
Il promène sur scène sa haute et svelte silhouette, sa couronne de cheveux blancs, son bleu regard moqueur, son sourire débonnaire et la tranquille assurance des cœurs purs. Il vient de Hollande, en passant par le Japon, les Etats-Unis, l’Allemagne. Une extraordinaire guitariste, Edith Leerkes est sa complice et sa comparse.

medium_Chapeauphotospectaclen°14_.JPGAu violon, au piano, au xylophone, et même au téléphone, Herman van Veen raconte des histoires et quelquefois les chante. Romances douces et profondes de piété filiale, ballade de l’homme amoureux, commentaires bibliques d’un athée de bon sens, farceur paillard, le rire naît très vite, l’émotion suit. Car ce diable d’homme aborde tous les genres, sauf le genre ennuyeux. Il nous parle de lui, de ses amours, de son enfance, de son petit-fils, de sa mère, de son père, de Dieu, de l’Opéra, du monde, et c’est de vous qu’il parle. Il a le monde au bout de la langue, au bout de l’archet.
Dans la série des spectacles inclassables retenez Chapeau.

Il n’était à la salle Gaveau que deux soirs, mais il a promis de revenir, et dès qu’il donne des dates, je vous les communique.

 

09:55 Écrit par Dadumas dans culture, Musique, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Théâtre, Musique |  Facebook | |  Imprimer

21/06/2007

Théâtre en été

L'été est là... les vacances vont commencer. Déjà, des saltimbanques débonnaires et joyeux animent les jardins. Nous vous avons ici souvent dit tout notre enthousiasme pour le travail de Stéphanie Tesson, directrice de Phénomène et Compagnie.

Après avoir, à Versailles, créé les Caractères du sieur La Bruyère, et les Nouveaux Caractères écrits par des auteurs contemporains, Phénomène et Compagnie sera :

Dimanche 24 juin au Jardin d'Acclimation de 15 à 17 h (gratuit)

Samedi 30 juin à Saint-Aubin pour Fantaisies potagères de 15 à 17 h et au parc Jean-Jacques Rousseau d'Ermenonville, à 19 h on jouera Au bal d'Obaldia. Les poètes sont doués d'ubuquité, c'est bien connu...

Samedi 1er juillet, ce sera les Fantaisies bucoliques au Jardin d'Acclimation de 15 à 17 h (gratuit)

Les 2, 3, juillet les Fables de La Fontaine au Château du Plessis dans le cadre du Festival d'Angers à 19 h, ouis le 8 juillet au domaine de Villarceaux.

Le 15 juillet, retour au Jardin d'Acclimation de 15 à 17 h (gratuit)

 Le mardi 17 juillet, les Fables de La Fontaine au parc François Mitterrand d’Issoudun,

Le lundi 6 août Histoire d’un merle blanc d’Alfred de Musset sur le marché couvert de La-Flotte-en-Ré, dans le cadre de Scènes-en-Ré, premier festival de théâtre contemporain sur l’île de Ré,

Le dimanche 19 août Histoire d’un merle blanc d’Alfred de Musset à Nohant chez George Sand,

Et, à l’automne, comme il faut bien se mettre un peu à l’abri, Phénomène et Compagnie fera son nid au Théâtre du Ranelagh. Nous en reparlerons… Et vous aurez eu le temps de la découvrir cet été, si vous ne la connaissiez pas, ou de la retrouver si vous appréciez ses poétiques créations.

 

05/06/2007

Des amants impitoyables

 

Blanche (Catherine Chauvière) n’est plus toute jeune, mais elle plaît à Maurice (Eric Cénat). Lui n’a pas de situation, elle, est entretenue par un monsieur qui pourrait être son père. Elle est honnête, elle ne cache rien à Maurice. Leur liaison ne sera pas passionnelle.

Loin des grands sentiments, Jules Renard dresse un rapport impitoyable et quasi ethnologique du couple. Les tableaux se succèdent, cruels et vraisemblables, secs comme des comptes rendus scientifiques.

Jacques Bondoux qui met en scène et joue  le maître de cérémonie, a choisi un décor unique (scénographie de François Cabanat), un lit en plan incliné gigantesque, qui est aussi maison, ville, fiacre, chambre. Il le tourne, le déplace, le décore, le dépouille. L’univers de l’intime y prend sa juste place avec cette relation mesurée et mesquine.  medium_MAITRESSE2.JPG

Ah ! Qu’ils sont laids, de corps et d’âme ces êtres qui ne savent pas s’abandonner ! Ils ne connaissent que leur intérêt et la matérialité les englue jusqu’à les caparaçonner. Même sous les draps, elle garde son corset et lui, son caleçon. Ce n'est pas par pudeur, mais parce qu'on est méfiant. On ne badine pas, on compte ! On ne se caresse guère, on se satisfait de peu. Le pain de ce ménage-là est plutôt rassis, et même un peu moisi. Et on se refuse le plaisir de rompre, par habitude peut-être, par lâcheté, sûrement.

On aurait pu croire démodée cette Maîtresse, hélas ! Il n’en est rien. On trouve de par le monde beaucoup de couples qui s’accommodent ainsi l’un de l’autre.

Et de jeunes auteurs, comme Florian Zeller, Didier Caron, Gilles Dyrek, portent aussi aujourd’hui, sur ce qu’on appelle l’amour, le même regard lucide et désenchanté.

 

 

 

 

 (Photo : Marion Duhamel.)

Théâtre Artistic Athévains 01 43 56 38 32 à partir du 5 juin  

 

14:40 Écrit par Dadumas dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Théâtre, littérature |  Facebook | |  Imprimer