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17/05/2014

Molière, au secours, ils sont devenus fous !

 

Je me réjouissais de la résurrection des Molières. Et, au vu des nominations parues dans la presse, je pensais que Théâtre Privé et Théâtre public s’étaient réconciliés.

Las !  Je reçois un « matériel de vote 2014 » avec deux bulletins ! Je dois voter pour « mon secteur de prédilection », soit « privé » », soit « public ». Je vote au second tour après que le Grand Jury a opéré sa sélection[1]

Molières, ThéâtreMoi qui suis plutôt du genre éclectique, qui vais aussi bien à la Comédie-Française qu’au Théâtre de Poche-Montparnasse, qui admire Robert Hirsch depuis l’époque où il était sociétaire au Français, qui ai découvert Simon Abkarian chez Mnouchkine avant de le retrouver à la MJC de Bobigny (Public) puis au théâtre de l’œuvre (Privé), j’en suis navrée. Et j’emploie ici « navrer » au sens médiéval du terme, enfin presque… je n’en suis pas encore morte, évidemment !

Je ne peux envoyer qu’un seul bulletin ! Je compare donc les deux.

J’admets qu’on ait séparé le « Molière du Théâtre privé » du « Théâtre public », encore que les spectateurs qui vont à l’un, vont généralement à l’autre, tout simplement parce qu’ils aiment le Théâtre. Mais ne pouvait-on les mettre sur le même bulletin dans deux cases différentes ?

Aujourd'hui, si je veux voter pour Robert Hirsch (bulletin du Privé), je ne peux pas voter pour qui que ce soit du Public. Molière, au secours ! Ils sont devenus fous…

Car, ensuite, il me semble que les catégories se chevauchent. Dans la case « Molière du Théâtre musical », sur le bulletin « théâtre public », je trouve le Théâtre Mogador, les Bouffes Parisiens, les Bouffes du Nord, et, sans précision, la Compagnie Tera qui créa son Ménélas Rebétiko rapsodie au Théâtre National de Toulouse. N’y aurait-il pas là quelque erreur ? Cherchez les intrus…

Dans « le Molière du Comédien dans un second rôle », du bulletin "Public",  je vois Davy Sardou dans L’Affrontement (Théâtre privé) et Stéphan Wojtowicz pour Un singe en hiver (Théâtre privé). Alors pourquoi les électeurs ne peuvent-ils panacher les deux bulletins quand le Bureau des Molières se l'autorise ?

Pourquoi dans le « Molière de l’auteur francophone vivant » du secteur « public », lit-on les noms de Léonore Confino et Florian Zeller dont les pièces ont été créées dans le privé, et celui d’Alexis Michalik que j’ai découvert au Théâtre 13 avant que la pièce ne soit reprise au studio de la Comédie des Champs-Élysées (privé) ? J’ai aimé leurs pièces et j’ai grande admiration pour leurs auteurs, mais c'est la nomenclature de la  sélection que je récuse ici.

Je ne vous parle pas du « Molière de la révélation féminine » (Public) avec Anne-Élisabeth Blateau, de Niels Schneider dans Roméo et Juliette, dont l’une a  été remarquée dans Le Fils du comique au Théâtre Saint-Georges (Privé), et l’autre au théâtre au Théâtre de la Porte Saint-Martin (Privé).

Je ne dirai rien non plus du « Molière seul en scène » (Public) où pour La fin du monde est pour dimanche, la production réunit le théâtre de la Pépinière (privé), la Coursive de La Rochelle, la scène nationale d’Albi et le Cado d’Orléans (Public) !

Et je pourrais fouiller plus avant, mais ma déconvenue est trop grande et votre patience a des limites.

Disons-le tout net, depuis que le premier tour de ces élections a été confié à de « grands lecteurs », ce suffrage censitaire conduit à l’incohérence. 

Ah ! Oui, c’était difficile d’établir un vrai catalogue de tous les spectacles de l’année. Mais Monique Sueur les recensait tous avec une grande objectivité et aucun n’était oublié. Oui, le dépouillement était compliqué, car tous les adhérents à l’association avaient démocratiquement le droit de vote, et le choix me semblait plus large, plus… allez, osons le mot, plus juste.

Enfin, je constate que la catégorie « Molière de la Comédie » a disparu du bulletin « public », alors que Le Fils du comique, Le Porteur d’Histoires, Le Cercle des illusionnistes, La fin du monde est pour dimanche, sont cités dans les autres catégories…

 J’aimerais comprendre.

J'aimerais pouvoir exercer mon droit de vote. Mais je suis vraiment perplexe devant cette confusion... 

 

 

 


[1]  En 1987, quand les Molières ont été créés, l'ensemble des membres de l'Académie votait. Depuis, il y a eu modification des statuts.

ART 6 : Les Molières sont décernés selon une procédure à deux tours faisant appel à des Jurys pour le premier tour et au vote de l’ensemble des membres de l’Académie au deuxième tour.

Renouvelables chaque année, les Jurys sont constitués par le Conseil d’Administration. 

 

 

Nominations 2014

 

Molière du Théâtre Public

Chapitres de la Chute – Saga des Lehman Brothers de Stefano Massini, mise en scène Arnaud Meunier – La Comédie de Saint-Etienne


Germinal de et mise en scène Antoine Defoort et Halory Goerger. L’Amicale de production – Lille

Invisibles de et mise en scène Nasser Djemaï. MC2 – Maison de la Culture de Grenoble 


Paroles gelées d’après François Rabelais, mise en scène Jean Bellorini. TNT - Théâtre National de Toulouse Midi-Pyrénées

 

Molière du Théâtre Privé

Le Cercle des Illusionnistes de et mise en scène Alexis Michalik – La Pépinière Théâtre

Des fleurs pour Algernon de Daniel Keyes, mise en scène Anne Kessler – Théâtre Hébertot

Le Père de Florian Zeller, mise en scène Ladislas Chollat – Théâtre Hébertot 


Le Porteur d’histoire de et mise en scène Alexis Michalik – Studio des Champs-Elysées 



 

Molière de la Comédie


Dernier coup de ciseaux de Paul Pörtner, mise en scène Sébastien Azzopardi – Théâtre des Mathurins 


Le Fils du Comique de Pierre Palmade, mise en scène Agnès Boury – Théâtre Saint-Georges


Hier est un autre jour ! de Sylvain Meyniac et Jean-François Cros, mise en scène Eric Civanyan – Théâtre des Bouffes parisiens


Nina d’André Roussin, mise en scène Bernard Murat – Théâtre Edouard VII



 

Molière du Théâtre Musical


La Belle et la Bête, livret Linda Woolverton, musique Alan Menken, mise en scène Glenn Casale. Théâtre Mogador

Le Crocodile trompeur / Didon et Enée d’après l’opéra d’Henry Purcell et d’autres matériaux, mise en scène Samuel Achache et Jeanne Candel, direction musicale Florent Hubert. Théâtre des Bouffes du Nord

Framboise Frivole – Delicatissimo de Peter Hens, Bart Van Caenegem. Théâtre des Bouffes Parisiens


Ménélas Rebétiko rapsodie de et mise en scène Simon Abkarian. Cie Tera / Le Ksamka



 

Molière du Comédien dans un spectacle de théâtre public


Nicolas Bouchaud dans Le Misanthrope de Molière, mise en scène Jean-François Sivadier


Olivier Martin-Salvan dans Pantagruel de Benjamin Lazar et Olivier Martin-Salvan, mise en scène Benjamin Lazar


Stanislas Nordey dans Par les Villages de Peter Handke, mise en scène Stanislas Nordey


Philippe Torreton dans Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand, mise en scène Dominique Pitoiset



 

Molière du Comédien dans un spectacle de théâtre privé


Daniel Auteuil dans Nos Femmes d’Eric Assous, mise en scène Richard Berry

Clovis Cornillac dans La Contrebasse de Patrick Süskind, mise en scène Daniel Benoin


Michel Fau dans Le Misanthrope de Molière, mise en scène Michel Fau


Robert Hirsch dans Le Père de Florian Zeller, mise en scène Ladislas Chollat 



 

Molière de la Comédienne dans un spectacle de théâtre public


Valérie Dréville dans Les Revenants d’après Henrik Ibsen, mise en scène Thomas Ostermeier

Cécile Garcia-Fogel dans Les Serments indiscrets de Marivaux, mise en scène Christophe Rauck


Anouk Grinberg dans Molly Bloom d’après James Joyce, mise en scène Blandine Masson, Marc Paquien


Isabelle Huppert dans Les Fausses confidences de Marivaux, mise en scène Luc Bondy



 

Molière de la Comédienne dans un spectacle de théâtre privé


Emmanuelle Devos dans La Porte à côté de Fabrice Roger-Lacan, mise en scène Bernard Murat


Isabelle Gélinas dans Le Père de Florian Zeller, mise en scène Ladislas Chollat


Agnès Jaoui dans Les Uns sur les Autres de Léonore Confino, mise en scène Catherine Schaub


Valérie Lemercier dans Un temps de chien de Brigitte Buc, mise en scène Jean Bouchaud



 

Molière du Comédien dans un second rôle

John Arnold dans Perturbation d’après Thomas Bernhard, mise en scène Krystian Lupa

David Ayala dans Le dernier jour du jeûne de et mise en scène Simon Abkarian

Patrick Catalifo dans Un temps de chien de Brigitte Buc, mise en scène Jean Bouchaud


Manuel Le Lièvre dans Le conte d’hiver de William Shakespeare, mise en scène Patrick Pineau


Davy Sardou dans L’Affrontement de Bill C. Davis, mise en scène Steve Suissa 


Stéphan Wojtowicz dans Un singe en hiver d’Antoine Blondin, mise en scène Stéphane Hillel



 

Molière de la Comédiennedans un second rôle

Marie-Julie Baup dans Divina de Jean Robert-Charrier, mise en scène Nicolas Briançon


Christine Bonnard dans La Chanson de l’éléphant de Nicolas Billon, mise en scène Bruno Dupuis


Françoise Fabian dans Tartuffe de Molière, mise en scène Luc Bondy 


Valérie Mairesse dans Roméo & Juliette de William Shakespeare, mise en scène Nicolas Briançon

Bulle Ogier dans Les Fausses confidences de Marivaux, mise en scène Luc Bondy

Isabelle Sadoyan dans L’Origine du monde de Sébastien Thiery, mise en scène Jean-Michel Ribes

 



Molière du Metteur en scène d’un spectacle de théâtre public

Philippe Adrien pour L’École des femmes 
Jean Bellorini

pour Paroles Gelées et La Bonne âme du Se-Tchouan 


Nasser Djemaï pour Invisibles 
Jean-François Sivadier pour Le Misanthrope



 

Molière du Metteur en scène d’un spectacle de théâtre privé

Ladislas Chollat pour Le Père


Jean-Christophe Dollé, Clotilde Morgiève pour Mangez-le si vous voulez

Michel Fau pour Le Misanthrope


Alexis Michalik pour Le porteur d’histoire et Le cercle des Illusionnistes 



 

Molière de l’Auteur francophone vivant


Simon Abkarian pour Le Dernier jour du jeûne

Léonore Confino pour Ring 
Nasser Djemaï pour Invisibles 


Alexis Michalik pour Le Porteur d’histoire et Le Cercle des Illusionnistes

 Joël Pommerat pour Les Marchands 
Florian Zeller pour Le Père 



 

Molière de la Révélation féminine

Jeanne Arenes dans Le Cercle des Illusionnistes de et mise en scène Alexis Michalik


Anne-Elisabeth Blateau dans Le fils du comique de Pierre Palmade, mise en scène Agnès Boury 


Marion Malenfant dans Norma Jean de Joyce Carol Oates, mise en scène John Arnold

Hélène Viviès dans En travaux de et mise en scène Pauline Sales



 

Molière de la Révélation masculine 


Grégori Baquet dans Un obus dans le cœur de Wajdi Mouawad, mise en scène Catherine Cohen


François Deblock dans Paroles Gelées d’après François Rabelais, mise en scène Jean Bellorini

Jean-Baptiste Maunier dans La Chanson de l’éléphant de Nicolas Billon, mise en scène Bruno Dupuis


Niels Schneider dans Roméo & Juliette de William Shakespeare, mise en scène Nicolas Briançon



 

Molière Seul(e) en scène

Mikaël Chirinian dans La liste de mes envies de Grégoire Delacourt, mise en scène Anne Bouvier


Fellag dans Petits chocs des civilisations de Fellag, mise en scène Marianne Epin


Grégory Gadebois dans Des Fleurs pour Algernon de Daniel Keyes, mise en scène Anne Kessler


François Morel dans La fin du monde est pour dimanche de François Morel, mise en scène Benjamin Guillard



 

Molière de la Création Visuelle (Scénographie, Lumière, Costumes)

Le Cercle des illusionnistes de et mise en scène Alexis Michalik (Olivier Roset, Marion Rebmann, Pascal Sautelet)


Mangez-le si vous voulez de Jean Teulé, mise en scène Jean-Christophe Dollé, Clotilde Morgiève (Adeline Caron, Nicolas Brisset, Caroline Gicquel)


Ne m’oublie pas – Forget me not de Philippe Genty, mise en scène Philippe Genty et Mary Underwood (Philippe Genty, Vincent Renaudineau, Thierry Capéran, Annick Baudelin)


Tabac rouge de et mise en scène James Thierrée (James Thierrée, Victoria Thierrée-Chaplin)

12/05/2014

Carnets d’artiste

 

Livres, littérature, Théâtre, Philippe AvronIl écrivait tout le temps et toujours sous le regard d’Ophélia. Il écrivait à la main, et sans ordinateur. Philippe Avron apportait  à son éditeur de vrais manuscrits, des feuillets bien propres où dansait sa belle écriture avec  pleins et déliés. Toujours à l’encre noire, toujours lisible. Et quand il rendait ses épreuves, il tirait de sa poche, soigneusement pliées, des feuilles supplémentaires à ajouter là, et là. Avec un sourire angélique il convainquait  la correctrice que ses « becquets », étaient indispensables…

Et nous nous acceptions ses corrections.

Il était perfectionniste, et recherchait toujours « la relation meilleure », que ce fût dans le récit, dans le jeu, dans les affinités.

Il nous a quittés en juillet 2010, après quelques représentations de Montaigne, Shakespeare et moi,son dernier opus, au Théâtre des Halles, chez Alain Timar

Ses amis, aujourd’hui ont rassemblé les notes de ses carnets personnels : 19 000 pages dans lesquelles, Ophélia, a choisi des pages magnifiques, parmi celles qu’il voulait « pressurer ».

Puis elle  l’a rejoint pour l’éternité.Théâtre, livre, littérature, Philippe Avron

Retrouvez sa voix singulière, sa modestie, sa grande connaissance des textes et des hommes. Ou découvrez celui que Jean-Gabriel Carasso nomme « passeur d’humanité ».

 

 

Avron Philippe Carnets d’artiste (1956-2010), éditions de L’Avant-Scène Théâtre, collection des Quatre-Vents, avec le soutien de la S. A. C. D., 20 €

Avec un DVD de son dernier spectacle.

11/05/2014

Faire et défaire

 

 

Théâtre, Théâtre du Soleil, Ariane Mnouchkine, ShakespeareJusqu’au 7 mai, à la Cartoucherie, fidèle à ses principes, Ariane Mnouchkine avertissait les spectateurs qu’ils assistaient à une « répétition », et demandait  à ceux « qui n’avaient jamais supporté d’assister à un accouchement » de rentrer chez eux et de « revenir une fois l’enfant lavé. »

Eh bien ! Cette fois, c’est fait ! Macbeth est né ! L’enfant et la mère se portent bien… Et les spectateurs  sont transportés d’enthousiasme.

Macbeth ? Rappelez-vous… « Une histoire pleine de bruit et de fureur », une tragédie nocturne où les tambours roulent, le tonnerre gronde, les fanfares éclatent, les chevaux brisent leurs stalles, les cloches sonnent, les hiboux crient, et les assassins agissent en silence.

Le sire de Cawdor a trahi Duncan, son suzerain, en s’alliant au roi de Norvège. Macbeth, comte de Glamis, gagne la bataille contre les Norvégiens, et pour le récompenser, Duncan lui offre ce titre. Trois sorcières, sur la lande ont déjà prévenu Macbeth de sa promotion. Il était avec un autre capitaine, Banquo. À Macbeth, elles ont aussi prédit qu’il serait roi, et à Banquo qu’il engendrerait des rois. Ces oracles mystérieux et imparfaits vont pousser Macbeth au régicide, et une fois le premier crime accompli à les enchaîner jusqu’à ce que les féodaux se liguent contre lui et l’anéantissent. Macbeth a « fait » le crime et ne peut le « défaire ».

À la Cartoucherie, près de cinquante comédiens, sont engagés dans l’héroïque parcours. L’époque est incertaine. Les guerriers sont modernes, dissimulés dans des tumulus, aidés de partisans vêtus de peaux et d’oripeaux. On entend les hélicoptères de combats et les fusillades. Les sorcières n’ont pas d’âge, grotesques et effrayantes elles jouent avec les ordinateurs comme avec des objets rituels. Hécate est tapie dans un Mac. Les puissants aiment le luxe, les canapés profonds, les écrans plats et les micros qu’on leur tend pour composer leur gloire.

La lande fait place au camp, qui se modifie en salle, en cour, en antichambre, en roseraie. Les lieux et les châteaux se suivent, et les champs de batailles succèdent aux plaines. Tout se meut, change à vue, entraînant le spectateur dans la poursuite infernale de l'ambitieux Macbeth (Serge Nicolaï) et de sa « précieuse associée », Lady Macbeth (Nirupama Nityanandan). Il était encore « plein du lait de la tendresse humaine », elle va s'attacher à transformer ce « lait en fiel ». Ils en perdent le sommeil et errent dans les cauchemars sinistres de leur culpabilité. « Les agents des ténèbres » les poursuivent dans leur « besogne sanglante ». Des êtres de chair sont « massacrés sauvagement », d’autres, ballottés par des haines qui les abusent, tentent d’aimer, de vivre malgré le chaos dont ils ne sont pas responsables. C’est splendide et terrifiant.

Jean-Jacques Lemêtre orchestre les cris, les sons, les gémissements et les soupirs.

Dans la nouvelle traduction d’Ariane Mnouchkine, dans sa mise en scène somptueuse, Macbeth  montre l’ambition cynique, la course diabolique du pouvoir, et dévoile également la soif de justice de l’homme et son éternel combat pour la rétablir.

 

 

 

Théâtre du Soleil

À 19 h 30 du mercredi au samedi,

Les samedis et dimanche à 13 h 30

01 43 74 24 08

www.theatre-du-soleil.fr

 

La troupe : Samir Abdul Jabbar Saed, Taher Baig,

Shaghayegh Beheshti, Duccio Bellugi-Vannuccini,

François Bombaglia, Victor Bombaglia,

Aline Borsari,Lucien Bradier,

Sébastien Brottet-Michel,

Sergio Canto, Juliana Carneiro da Cunha,

 Marie Chaufour,

Camilia De Freitas Viana De Moraes,

Saboor Dilawar,

Eve Doe-Bruce, Ana Amelia Dosse,

Maurice Durozier, Blas Durozier,

Man Waï Fok, Camille Grandville,

Astrid Grant, Joshua Halévi,

Martial Jacques, Sylvain Jailloux,

Dominique Jambert, Judit Jancso,

Wajma Tota Khil, Seear Kohi,

Eraj Kohi, Shafiq Kohi,

Iwan Lambert, Quentin Lashermes,

 Agustin Letelier, Vincent Mangado,

Dionisio Mangado, Andrea Marchant,

Jean-Sébastien Merle, Alice Milléquant,

Serge Nicolaï,

Nirupama Nityanandan,

Miguel Nogueira Da Gama, Seietsu Onochi,

Vijayan Panikkaveettil, Ghulam Raza Rajabi,

Omid Rawendah, Armand Saribekyan,

Harold Savary, Luciana Velocci Silva,

Frédérique Voruz