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25/09/2008

Pagnol à la Comédie-Française

 Marius, Fanny, César, ces trois prénoms marseillais ont fait le tour du monde, et si, des trois titres de la Trilogie, les deux premiers sont les plus joués, les acteurs qui les ont créés au théâtre chantent encore l’accent du Midi, dans la mémoire des cinéphiles. Certains avaient même oublié qu’ils furent d’abord joués au théâtre.

Fanny, pièce créée en 1931 faisait suite à Marius (1929). Elle raconte les tribulations d'une jeune fille, Fanny, qui ne peut, avec la morale de sa famille et les mœurs de l’époque, s'afficher comme fille-mère. C’était encore très mal vu. On la marie au « brave homme » de Panisse. Un enfant naît. Marius revient, on le renvoie à ses mesures « océanographiques ».

Quel scandale ce serait aujourd’hui de priver un homme de sa paternité ! J’imagine les ligues pour le droit des pères ! Et celles du droit des femmes à disposer de leur corps !  À l’heure où les femmes sont ministres et annoncent leur grossesse sans exhiber de mari, le sujet de Fanny peut paraître désuet.

Mais le monde de Pagnol vit encore, avec ce « café de la Marine », les bruit du port, les copains de bistrot, ses personnages truculents, leurs colères, leur tendresse, et nous avons tellement besoin d’amour…

Fanny (Marie-Sophie Ferdane) frêle jeune fille se transforme en jeune femme élégante, en devenant Madame Panisse, et si Andrzej Seweryn donne à Panisse moins de rondeur que Charpin, il lui donne une générosité émouvante. Honorine (Catherine Ferran) est une mama  haute en couleurs, tout en contraste avec sa sœur Claudine (Sylvia Bergé). Le duo est épatant !

Jean-Baptiste Malartre joue un M. Brun sympathique, et Pierre Vial se multiplie avec bonheur : Escartefigue au premier tableau, il rempile en chauffeur au dernier acte. On en demande encore plus à Serge Bagdassarian, tour à tour Frise-Poulet, M. Richard, enfin Docteur Venelle. Il est admirable, dans tous ses rôles. Comme Stéphane Varupenne, grotesque Parisien en maillot de l’O. M. au premier acte, joyeux facteur au deuxième et douloureux Marius au dernier tableau. Reste le rôle de César que Gilles David ne peut empoigner sans que l’ombre de Raimu ne se glisse entre lui et nous. Et c’est difficile…

Nous connaissons par cœur les morceaux de bravoure, et nous les attendons, heureux de les reconnaître.

Les costumes de Nathalie Prats-Berling sont réalistes. La mise en scène d’Irène Bonnaud est sage. Derrière le rideau de perles de bois, le soleil éblouit le Vieux-Port. À jardin au fond, est perchée une statuette de la Bonne Mère, et à cour, vers le public un scaphandre. Le bar de César est constitué de cageots qui se déplacent avec les changements de décor. Ils seront le comptoir de Panisse, la bibliothèque de sa demeure bourgeoise. La scénographie de Claire Le Gal est ainsi prête pour une tournée dans des espaces moins riches que celui du Vieux-Colombier… on l’imagine dans tous les théâtres et toutes les salles des fêtes.

Pagnol à la Comédie-Française ? C’était justice. Après les tyrans de Corneille, les reines et les princesses de Racine, le XXe siècle y a installé ses boutiquiers et ses petites gens, une famille universelle. la nôtre.

 

 

 

Théâtre du Vieux-Colombier

01 44 39 87 00/01

 

 

 

03/01/2008

Hugo et Voltaire

LE FESTIVAL INTERNATIONAL VICTOR HUGO ET ÉGAUX présente en 2008  Hugo et Voltaire

 

Créé à l’initiative de la Société des amis de Victor Hugo, le Festival  international Victor Hugo et Égaux , lancé avec succès en 2007, se poursuivra du 1er février au 1er mars 2008 avec un programme très riche en événements, qui, parallèlement à Hugo,  célèbrera, cette année, Voltaire.

Fort de nouveaux partenariats prestigieux noués notamment avec le Palais des Arts de Valencia en Espagne et la Fondation L’Hermitage en Suisse, le festival se développe sur le plan international.  Les passionnés de Hugo pourront en effet entendre à Valencia l’opéra de David Alagna d’après Le Dernier Jour d’un condamné (avec Roberto Alagna et Angela Gheorghiu dans les rôles principaux) et admirer à Lausanne les dessins de Hugo. À Londres, s’ils ont la chance d’y être invités, c’est dans le cadre enchanteur de la Wallace Collection qu’ils pourront assister à un concert d’airs d’opéras ou de comédies musicales inspirés de ses pièces et de ses romans. 

En Île-de-France, Paris (la Maison de Victor Hugo, place des Vosges, l’Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, le Théâtre Darius-Milhaud, le Vingtième-Théâtre, etc.)  et Créteil (le Centre socioculturel Madeleine-Rebérioux) continueront à être les villes pilotes du festival, proposant de nombreuses manifestations hugoliennes et voltairiennes.  On pourra, par exemple, à Créteil puis au Théâtre Darius-Milhaud de Paris,  aller découvrir en création une comédie de Danièle Gasiglia, mise en scène par Vincent Auvet, « Moi, j’avais son amour… » ,  évocation très dynamique de moments forts de la relation entre Hugo (interprété par Michel Miramont) et celle qui lui sauva la vie lors du coup d’État de Louis Napoléon Bonaparte,  Juliette Drouet (incarnée par Laurence Colussi). 

Au Centre Censier de l’Université Paris 3 se jouera une comédie savoureuse et très méconnue de Voltaire, Les Originaux, mise en scène par Didier Moine, et seront projetées de précieuses archives INA, parmi lesquelles une adaptation de  Zadig avec, dans le rôle titre, un  débutant nommé Gérard Depardieu et, dans la distribution, le jeune Pierre Arditi  que l’on retrouvera aussi dans une captation de Marie Tudor

Y sera présenté aussi le travail sur Le Théâtre en liberté d’un atelier d’acteurs de l’ANPE Spectacles et d’étudiants de Paris 3. Jean-Paul Zennacker qui en assumera la direction artistique fera entendre par ailleurs les dimensions ironique et politique de la poésie de Hugo. On se promènera  dans Paris sur les pas de Voltaire et de Victor Hugo, sous la conduite de Pierre Leufflen et d’Arnaud Laster. 

Deux cours d’interprétation du grand baryton François Le Roux  seront ouverts au public. La Péniche-Opéra accueillera le second ainsi qu’un récital de la soprano Françoise Masset, accompagnée par Françoise Tillard, consacré aux Orientales de Hugo mises en musique.  

 Les régions ne seront pas en reste avec, en Haute-Normandie, le premier Salon du livre Victor Hugo au Musée de Villequier, et un riche prolongement du festival en Région-Centre.

 Contact : festival.hugo-egaux@laposte.net 

ou 06  08 97 13 60.

13/11/2006

Hugo et ses égaux

 

Les Américains seraient-ils plus cultivés que les Français ? Le Dahlia noir parle de L’Homme qui rit et Little Miss Sunshine  d’un spécialiste de Marcel Proust.

 

Et chez nous ? En 2007, justement, ils pourraient être réunis.

 

Depuis plusieurs années la Société des amis de Victor Hugo souhaite créer un Festival Victor Hugo. Il y a bien un festival Shakespeare en Angleterre ! Et, comme Victor Hugo écrivait «  l’art suprême est la région des Égaux », l’idée est née de le célébrer chaque année, avec un  autre grand écrivain. Une préfiguration du Festival sera proposée à Paris et en Ile-de-France du 15 janvier au 7 février 2007. Le festival se poursuivra à Londres, les 9 et 10 février, grâce à l'initiative de et au dynamisme d’Andrea et P.J. Beaghton, qui veulent accueillir La Esmeralda,  l’opéra dont Hugo écrivit le livret. Jusqu’à aujourd’hui, en France, aucun mécène, aucun ministre ne semble intéressé. 

 

Ce n’est plus le café qui fout le camp, c’est la culture !  

 http://www.victorhugo.asso.fr

festival.hugo-egaux@la poste.net