18/11/2009
Hommage à Gérard Philipe
C’était un jour de Sainte-Catherine. Il y a cinquante ans. Nous avons brutalement appris qu’Avignon venait de perdre son prince.
Nous n’en sommes pas encore consolés. Chaque fois qu’on évoque Gérard Philipe, des vagues de tristesse nous envahissent.
Comédien génial, hommes exceptionnel, il avait mis son talent au service du théâtre que nous aimons entre tous : le théâtre populaire.
En juillet dernier, la maison Jean Vilar a consacré un numéro spécial* à l’acteur.
Du 24 au 29 novembre, la Maison Jean Vilar, la ville d’Avignon et l’Opéra-Théâtre d’Avignon et des pays du Vaucluse vont saluer sa mémoire.
Ce sera d’abord une « évocation », par les images : photos d’Agnès Varda, projection de documentaires et de films. Du 24 novembre au 19 décembre.
Du 25 au 28 novembre, le soir, à 19 h dans les salons, Philippe Avron, Henry Moati et Arlette Téphany joueront En scène dans un quart d’heure !, un spectacle d’une heure suivi d’une collation et d’un échange entre les spectateurs et les comédiens, comme au temps du TNP de Vilar.
Michel Bouquet fera partager ses souvenirs le samedi 28 novembre.
Et, le dimanche 29, grande projection du Rouge et le Noir à l’Opéra-Théâtre.
Un bel hommage…
* Cahiers de la Maison Jean Vilar, 5 €.
18:00 Écrit par Dadumas dans exposition, Film, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre, cinéma, exposition | Facebook | | Imprimer
21/01/2009
Réveillez-vous, v’là les FranJines !
FranJines ? Voilà mon ordinateur qui proteste ! Ça ne s’écrirait pas comme ça ! Qu’est-ce qu’il en sait l’ignorant ? FranJines, c’est avec un J comme Jacques et je vais l’ajouter à sa mémoire limitée. Il faut le comprendre, le pauvre ! Il n’était même pas conçu du temps où les Frères Jacques entamaient une tournée internationale. En pleine guerre froide, par leur façon de jouer leurs chansons, ils réchauffaient les relations entre les peuples désunis.
Ils nous avaient quittés au début des années 80. Ils ont fait des émules. Après le quatuor masculin, voici les FranJines, qui renouvellent le genre avec une « facétie musicale ». Elles ont gardé les gants blancs, mais renoncé au chapeau melon. Sur la tenue basique noire, elles ont enfilé un gilet de couleur comme leurs maîtres. Les leurs sont asymétriques. Marièle Chartier est « Bleu », Myriam Allais, « Rouge », Angélique Dessaint, « Jaune », Ève Druelle, « Vert ». Et de leurs voix colorées, elles forment un ensemble parfaitement ajusté dans le moindre geste et subtilement accordé dans le quart de ton et le huitième de mesure…
Pas de nostalgie, mais un hommage dynamique à leurs aînés. Sous la conduite de leur pianiste : Sophie Rieger qui joue la maîtresse d’école, les quatre espiègles suivent le chemin de la vie, de l’enfance à… plus tard, de La Confiture aux « souvenirs sur papier glacé » : La Photographie. Elles jouent certaines chansons, y ajoutent trois textes des Exercices de style, et ressuscitent Queneau, Prévert, Francis Blanche et Boris Vian. Les FranJines marquent des pauses ironiques dans leur récital, avec les images d’animation réalisées par Lisa Paclet. Taquines, dynamiques et tendres, elles vont vous séduire. Je vous les recommande.
Le bonheur n’est plus dans le pré, mais sous les combles du Théâtre des Variétés !
Frères Jacques…Dormez-vous
Petit Théâtre des Variétés
Du mardi au samedi à 19 h 30
01 42 33 09 92
photo H.Marcouyau
16:13 Écrit par Dadumas dans cabaret, Film, Musique, Poésie, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre, cabaret, poésie, film, frère jacques, franjines | Facebook | | Imprimer
13/10/2008
La gloire des Misérables
« Avez-vous lu Victor Hugo ? » demandait Aragon en 1952.
Aujourd’hui, l’exposition Les Misérables un roman inconnu ? nous pose la même question.
Oui, nous avons souvenir des épisodes principaux, véritables morceaux d’anthologie, mais souvent connus, grâce aux séquences cinématographiques qu’ils ont inspirés. Jean Valjean face à Monseigneur Myriel, Javert face à Valjean, Valjean jurant à Fantine d’aller chercher Cosette. Cosette puisant de l'eau, et Cosette face à sa poupée… Mais quelle poupée ? Celle du film de Raymond Bernard ou de Billie August ? Et Gavroche ? Et Marius, Thénardier, Éponine, une foule de personnages entoure les protagonistes, l’Histoire les a modelés, et Hugo les inscrit dans ce XIXe siècle qui va faire de lui un homme universel.
Javert (Charles Vanel)
photo Studio Pathé Natan
Photographie du film de Raymond Bernard, Les Misérables, 1933
Paris, Fondation Jérôme Seydoux-Pathé
© Pathé Production
Emile Bayard (1837-1892)
Cosette
Fusain et pastel, 44,5 x 27
© Maison de Victor Hugo /Roger-Viollet
Les Misérables, oui, nous connaissons le roman. Mais quand Francis Huster donne sur scène un extrait de « Waterloo », peu de spectateurs reconnaissent un chapitre des Misérables. Donnerait-on un jour le dialogue de Mgr Myriel et du Conventionnel, que beaucoup le découvriraient.
La splendide exposition de la Maison Victor Hugo, décrit aussi bien les étapes de l’écriture du roman, que les thèmes qu’il traite, avec quatre axes principaux : la rédemption, la misère, l’amour, l’Histoire. Le cinquième, Paris, est l’objet d’une seconde exposition, Paris au temps des Misérables, au
musée Carnavalet tout proche. L'éléphant de la Bastille n'était pas une invention romanesque.
Manuscrits, dessins, mais aussi peintures, sculptures, documents divers montrent la profondeur du roman, son influence sur les arts, les mœurs et les lois, son extraordinaire rayonnement à travers le monde. Cee n'est pas seulement une redécouverte, c'est la gloire des Misérables.
Arnaud Laster avait déjà, par ses recherches et ses publications, recensé plus de quarante adaptations filmées de l’œuvre. C’est un bonheur de revoir ici, des extraits des principales.
Des photographies contemporaines montrent que la misère, hélas est toujours un fléau, et que le combat du Bien contre le Mal n’est jamais terminé.
© Maison de Victor Hugo /Roger-Viollet
Maison de Victor Hugo
6 place des Vosges
Musée Carnavalet
23, rue de Sévigné
fermé le lundi.
17:54 Écrit par Dadumas dans culture, exposition, Film, Histoire, Littérature, Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : exposition, cinéma, littérature, histoire, victor hugo | Facebook | | Imprimer