13/12/2008
Un bijou
La comédie est musicale, et les quatre interprètes : Camille Turlot (qui a aussi écrit le livret et les paroles), Isabellle Turschwell (qui interprète trois rôles), Nathalie Macé (deux rôles), et Virginie Bracq ( quatre rôles), ont des voix magnifiques, non déformées par de quelconques micros.
C'est authentique, plein d'humour, de légèreté et en même temps profond comme une psychanalyse...
Un vrai bijou ! Mais attention ! ça se termine dimanche 14, pas une seconde à perdre, pour dire "Oui" à Epouse-moi !
Epouse-moi ! de Camille Turlot et Eric Szerman
Théâtre 12 Maurice Ravel
01 44 75 60 31
bientôt en tournée
09:52 Écrit par Dadumas dans culture, éducation, Musique, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : comédie musicale, théâtre, mariage, psychanalyse | Facebook | | Imprimer
08/12/2008
Un oiseau sans nid
Ray (Maurice Bénichou) avait quarante ans quand il a connu Una (Léa Drucker). Connu au sens biblique. Les livres sacrés ne s’étonnent pas des ces événements. Même quand la jeune fille n’a que douze ans.
Nos sociétés protègent les enfants, quelquefois contre eux-mêmes. Ray a été condamné à la prison, « trois ans d’enfer », et Una à la solitude, au dénigrement, au remords soigneusement entretenu par les parents qu’elle voulait fuir. Lequel, de Ray ou de Una avait « des appétits d’adulte douteux » ?
Seize ans plus tard, elle a retrouvé sa trace, roulé pendant six heures pour venir le relancer. Ray a changé de nom. Il a refait sa vie. Il n’y a plus de place pour elle dans son nid. Elle s’accroche, il faiblit, se défend de plus en plus mal, mais finalement la rejette.
Maurice Bénichou est tragique dans le rôle de l’homme coupable. Léa Drucker violente et ambiguë oppose une jeunesse provocante à la lâcheté de l’adulte.
Claudia Stavisky les met en scène dans un décor de Christian Fenouillat où éclate la médiocrité de la vie de Ray. Vestiaire de tôle, table et chaises de formica, tout est lisse, froid, aseptisé, même les déchets de fast food qui traînent à terre sans salir. Tout est laid, sans âme, et ces deux êtres qui s’affrontent, se torturent, ne pourront plus jamais être heureux.
Blackbird, dans mes souvenirs (et mon dictionnaire) se traduit par « merle » ou « un merle », oiseau sacrément effronté, comme la petite Una. À ma connaissance, le titre n’était pas pris. Pourquoi laisser le terme anglais ?
Il est vrai que tout le monde ne peut pas avoir une merlette à son blason.
Blackbird de David Harrower
Texte français de Zabou Breitmann et Léa Drucker
Théâtre de la Ville,
Théâtre des Abbesses
Jusqu’au 19 décembre
01 42 74 22 77
10:48 Écrit par Dadumas dans langue, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : théâtre, langue française | Facebook | | Imprimer
27/11/2008
L'île de Vénus
Vivre à deux est déjà difficile, mais quand il s'agit de vivre à deux sur une île déserte, alors que personne ne vous a présentés, cela relève de l'utopie... Cette gageure, Gilles Costaz l'a tentée dans une délicieuse comédie: L'île de Vénus. Avec humour, avec tendresse, ses personnages font le lent apprentissage du couple. Un marivaudage contemporain...
De quoi tenter les blasés, les sceptiques. Et les curieux.
L'île de Vénus de Gilles Costaz
éditions Oeil du Prince, 12 €
16:32 Écrit par Dadumas dans Livre | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : théâtre, littérature | Facebook | | Imprimer