04/02/2013
Juste des humains
Théâtre sans animaux de Jean-Michel Ribes avait obtenu les Molières du meilleur auteur, de la meilleure pièce comique, et du meilleur second rôle féminin (Annie Gregorio), en 2001. La pièce se jouait alors au Théâtre Tristan Bernard, dans un petit théâtre privé de bonne compagnie.
Jean-Michel Ribes la reprend aujourd’hui dans la grande salle du Rond-Point. Et c’est un vrai plaisir de retrouver les fables délirantes inspirées de nos vies.
Cinq comédiens, sérieux comme des intégristes tiennent les propos les plus extravagants dans des situations invraisemblables qui leur paraissent normales.
Annie Gregorio est toujours épatante, Philippe Magnan superbe de hauteur, et Christian Pereira étonnant. Marcel Philippot, inquisiteur toujours mécontent dans une pub célèbre, joue ici des personnages grotesques, et une petite nouvelle, Caroline Arrouas, étonnante de naïveté affolée, complète l’équipe.
La scénographie d’Audrey Vuong, la musique de Reinhardt Wagner (un fidèle !), les lumières de Laurent Béal couronnent une soirée d’humour très coloré.
Comme le titre vous l’indique, il n’y a pas d’animaux, juste des humains qui se débattent dans la cruelle modernité, regrettent de devoir penser et voudraient retourner au liquide originel. À croire que la condition animale, serait, de nos jours plus souhaitable que celle qui vous permet de lire ces lignes…
Mais pas de mauvais esprit, vous pouvez toujours aller au théâtre !
Photos : © Giovanni Cittadini Cesi
Théâtre sans animaux de Jean-Michel Ribes
Théâtre du Rond-Point
Jusqu’au 23 mars 2013
01 44 95 98 21
12:19 Écrit par Dadumas dans langue, Littérature, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre, théâtre du rond-point, j.-m. ribes | Facebook | | Imprimer
14/09/2012
Anniversaire
La Librairie théâtrale vient de fêter ses… 160 ans.
Oui vous avez bien lu ! Fondée en 1852, sous le second empire, elle est devenue, rue Marivaux, à Paris, la plus grande librairie théâtrale et aussi la plus ancienne.
Elle reste le rendez-vous de tous ceux qui, amateurs ou professionnels, cherchent un texte dramatique.
Elle ne se contente pas de vendre des livres, elle en édite. De tous les genres, des classiques et des contemporains.
Pour vous guider, des spécialistes : Sarah, Gabriella, Marielle, Fabien, David, Laetitia et Amandine, ils entouraient hier soir les directeurs : Marie-Laure Falcoz et Christophe Mory.
La fête débordait dans la rue, jusque devant l’Opéra-comique (heureusement en travaux). Auteurs et comédiens célébraient le bonheur de se retrouver autour d’un verre, avec leurs hôtes.
Pour souhaiter longue vie à la Librairie Théâtrale, un seul geste : acheter les livres de théâtre (au lieu de photocopier) et une seule adresse : 3, rue Marivaux 75002 Paris !
www.librairie-theatrale.com www.artcomedie.com
Au pied de la Butte
Les truands fleurissaient dans les films d’Audiard à la fin des années 50. Les voici maintenant sur scène dans une parodie de Pascal Laurent qui embaume la nostalgie : Julie des Batignolles. Le titre en évoque un autre : Le Costaud des Batignolles dans lequel, le duo Raymond Bussières et Annette Poivre sortait tout droit des fameux Branquignols.
Les duettistes de Pascal Laurent en ont gardé l'esprit, cependant, ce sont des caves. Paulo (Philippe Lelièvre) est le chef, mais son acolyte Riton (Kevin Métayer) ne rate pas une bourde. Et celle qu’il commet dans le kidnapping est de taille. Au lieu d’enlever la richissime et laide Julie, il kidnappe, la mignonne Marie (Manon Gilbert), une drôlesse délurée et bavarde. Jupon amidonné sur une jupe de vichy noir et blanc, cheveux en choucroute mal arrimée, notre Bardot des Batignolles ne se laisse pas impressionner. Ni Greta (Viviane Marcenaro), la régulière de Paulo, ni le gendarme Chapon (Thierry Liagre) qui joue les ripoux, n’en viendront à bout.
Mais comme on ne peut pas toujours se tromper, c’est Riton qui gagnera la fausse Julie et le vrai pactole.
Dans un décor de Stéphanie Jarre, les coups de théâtre et les coups de feu s’enchaînent. Les comédiens restent sérieux et mesurés. Les spectateurs s’amusent.
Entre la cabane de chasse, et les Batignolles, le chemin est malaisé. Surtout qu’entre les stations Pigalle et Abbesses, nous serions plutôt du côté de Montmartre, au pied de la Butte. Mais aucune importance du moment que les voies de la création restent pénétrables.
photos : © Lot
Julie des Batignolles de Pascal Laurent
Théâtre La Bruyère
Du mardi au samedi, à 21 h
01 48 74 76 99
09:17 Écrit par Dadumas dans langue, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre | Facebook | | Imprimer