23/06/2014
Quand Stéphanie fait merveille...
En juin, chaque année, à Versailles, le Potager du Roi accueille les grands et petits conviés à un spectacle-promenade à travers les rangées de pommiers rares, de poiriers classés, et les arbustes rougeoyants : framboisiers et groseilliers. Louis XIV avait fait transformer ce marais en jardins pour sa plus grande gloire bien sûr, pour le régal de ses papilles, et pour offrir à tous une vision théâtrale de ses cultures.
Aujourd’hui, depuis onze ans, au moment du « mois Molière », la culture s’empare du potager, inspire le « grand carré », et réjouit les « chambres ». Les manants de tous âges sont admis à s’asseoir sur l’herbe, ou sur les cageots de bois. Ils grimpent des escaliers centenaires, empruntent des passages ombreux, baissent la tête dans des corridors enterrés et, conduits par les comédiens de « Phénomène et Compagnie », partagent sous la houlette de Stéphanie Tesson, un moment historique.
Le thème change chaque année, et en 2014, ils ont suivi le personnage d’Alice. Stéphanie Tesson a imaginé d’autres aventures pour Alice, la fillette d’Alice au pays des merveilles[1].Il y eut Alice à l’envers, les 1er et 8 juin, et Alice et les Merveilles les 15 et 22 juin.
Et Stéphanie a fait… merveille.
Son Alice (Pauline Belle) est une jeune personne volontaire et les rebuffades d’un guide (Thomas Volatier) imbu de son autorité ne vont pas la rebuter. Elle est venue voir les merveilles qu’on lui a vantées. Elle les verra. Son obstination tire de l’immobilité la statue du Doryphore (Jean-Christophe Lecomte), un grand gaillard qui s’exprime avec un fort accent germanique et qui épouvante le guide. Elle rencontrera ensuite le Lapin-Fromage (Benjamin Broux), affairé, étourdi et tellement méfiant que déjà, les enfants-spectateurs ont compris qu’il fallait protéger la pauvre Alice des accusations que le Guide et ce personnage bizarre portaient contre elle.
Dans sa quête, elle croise une aimable personne le Temps perdu (Valentine Atlan) occupée à compter les nuages,un curieux couple, le Bouleau (Léonard Matton), repoussant le Lierre (Diane de Segonzac) qui s’accroche à lui. Et quand la Voix des Merveilles (Emmanuelle Huteau) la guidera vers la Reine des Merveilles (Isabelle Mentre), le secret lui sera révélé : « Une Merveille, ce n’est pas elle qui l’est, c’est le regard qui la fait. »
Ajoutons que pour créer les merveilles il faut aussi le texte bucolique, amusant et charmeur de Stéphanie Tesson, des comédiens aguerris, les costumes poétiques de Corinne Page, les peintures et objets féeriques de Marguerite Danguy des Déserts, les maquillages d’Anne Caramagnol, et, pour décor le jardin de La Quintinie.
Mais si vous voulez les retrouver, il faudra attendre juin 2015… À moins que vous n’ayez la possibilité de les inviter dans d’autres jardins, qu’ils puissent se promener dans d’autres allées, parcourir d’autres terres d’aventures…
photos : © D.D.
www.phenomene-cie.fr
[1]Alice's Adventures in Wonderland, de Lewis Carroll, traduit par Alice au pays des merveilles, de Lewis Carroll
15:06 Écrit par Dadumas dans Blog, culture, Histoire, humour, Jeux, Littérature, Poésie, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre, potager du roi à versailles, phénomène et compagnie, poésie, jeunesse | Facebook | | Imprimer
17/05/2014
Molière, au secours, ils sont devenus fous !
Je me réjouissais de la résurrection des Molières. Et, au vu des nominations parues dans la presse, je pensais que Théâtre Privé et Théâtre public s’étaient réconciliés.
Las ! Je reçois un « matériel de vote 2014 » avec deux bulletins ! Je dois voter pour « mon secteur de prédilection », soit « privé » », soit « public ». Je vote au second tour après que le Grand Jury a opéré sa sélection[1].
Moi qui suis plutôt du genre éclectique, qui vais aussi bien à la Comédie-Française qu’au Théâtre de Poche-Montparnasse, qui admire Robert Hirsch depuis l’époque où il était sociétaire au Français, qui ai découvert Simon Abkarian chez Mnouchkine avant de le retrouver à la MJC de Bobigny (Public) puis au théâtre de l’œuvre (Privé), j’en suis navrée. Et j’emploie ici « navrer » au sens médiéval du terme, enfin presque… je n’en suis pas encore morte, évidemment !
Je ne peux envoyer qu’un seul bulletin ! Je compare donc les deux.
J’admets qu’on ait séparé le « Molière du Théâtre privé » du « Théâtre public », encore que les spectateurs qui vont à l’un, vont généralement à l’autre, tout simplement parce qu’ils aiment le Théâtre. Mais ne pouvait-on les mettre sur le même bulletin dans deux cases différentes ?
Aujourd'hui, si je veux voter pour Robert Hirsch (bulletin du Privé), je ne peux pas voter pour qui que ce soit du Public. Molière, au secours ! Ils sont devenus fous…
Car, ensuite, il me semble que les catégories se chevauchent. Dans la case « Molière du Théâtre musical », sur le bulletin « théâtre public », je trouve le Théâtre Mogador, les Bouffes Parisiens, les Bouffes du Nord, et, sans précision, la Compagnie Tera qui créa son Ménélas Rebétiko rapsodie au Théâtre National de Toulouse. N’y aurait-il pas là quelque erreur ? Cherchez les intrus…
Dans « le Molière du Comédien dans un second rôle », du bulletin "Public", je vois Davy Sardou dans L’Affrontement (Théâtre privé) et Stéphan Wojtowicz pour Un singe en hiver (Théâtre privé). Alors pourquoi les électeurs ne peuvent-ils panacher les deux bulletins quand le Bureau des Molières se l'autorise ?
Pourquoi dans le « Molière de l’auteur francophone vivant » du secteur « public », lit-on les noms de Léonore Confino et Florian Zeller dont les pièces ont été créées dans le privé, et celui d’Alexis Michalik que j’ai découvert au Théâtre 13 avant que la pièce ne soit reprise au studio de la Comédie des Champs-Élysées (privé) ? J’ai aimé leurs pièces et j’ai grande admiration pour leurs auteurs, mais c'est la nomenclature de la sélection que je récuse ici.
Je ne vous parle pas du « Molière de la révélation féminine » (Public) avec Anne-Élisabeth Blateau, de Niels Schneider dans Roméo et Juliette, dont l’une a été remarquée dans Le Fils du comique au Théâtre Saint-Georges (Privé), et l’autre au théâtre au Théâtre de la Porte Saint-Martin (Privé).
Je ne dirai rien non plus du « Molière seul en scène » (Public) où pour La fin du monde est pour dimanche, la production réunit le théâtre de la Pépinière (privé), la Coursive de La Rochelle, la scène nationale d’Albi et le Cado d’Orléans (Public) !
Et je pourrais fouiller plus avant, mais ma déconvenue est trop grande et votre patience a des limites.
Disons-le tout net, depuis que le premier tour de ces élections a été confié à de « grands lecteurs », ce suffrage censitaire conduit à l’incohérence.
Ah ! Oui, c’était difficile d’établir un vrai catalogue de tous les spectacles de l’année. Mais Monique Sueur les recensait tous avec une grande objectivité et aucun n’était oublié. Oui, le dépouillement était compliqué, car tous les adhérents à l’association avaient démocratiquement le droit de vote, et le choix me semblait plus large, plus… allez, osons le mot, plus juste.
Enfin, je constate que la catégorie « Molière de la Comédie » a disparu du bulletin « public », alors que Le Fils du comique, Le Porteur d’Histoires, Le Cercle des illusionnistes, La fin du monde est pour dimanche, sont cités dans les autres catégories…
J’aimerais comprendre.
J'aimerais pouvoir exercer mon droit de vote. Mais je suis vraiment perplexe devant cette confusion...
[1] - En 1987, quand les Molières ont été créés, l'ensemble des membres de l'Académie votait. Depuis, il y a eu modification des statuts.
ART 6 : Les Molières sont décernés selon une procédure à deux tours faisant appel à des Jurys pour le premier tour et au vote de l’ensemble des membres de l’Académie au deuxième tour.
Renouvelables chaque année, les Jurys sont constitués par le Conseil d’Administration.
Nominations 2014
Molière du Théâtre Public
Chapitres de la Chute – Saga des Lehman Brothers de Stefano Massini, mise en scène Arnaud Meunier – La Comédie de Saint-Etienne
Germinal de et mise en scène Antoine Defoort et Halory Goerger. L’Amicale de production – Lille
Invisibles de et mise en scène Nasser Djemaï. MC2 – Maison de la Culture de Grenoble
Paroles gelées d’après François Rabelais, mise en scène Jean Bellorini. TNT - Théâtre National de Toulouse Midi-Pyrénées
Molière du Théâtre Privé
Le Cercle des Illusionnistes de et mise en scène Alexis Michalik – La Pépinière Théâtre
Des fleurs pour Algernon de Daniel Keyes, mise en scène Anne Kessler – Théâtre Hébertot
Le Père de Florian Zeller, mise en scène Ladislas Chollat – Théâtre Hébertot
Le Porteur d’histoire de et mise en scène Alexis Michalik – Studio des Champs-Elysées
Molière de la Comédie
Dernier coup de ciseaux de Paul Pörtner, mise en scène Sébastien Azzopardi – Théâtre des Mathurins
Le Fils du Comique de Pierre Palmade, mise en scène Agnès Boury – Théâtre Saint-Georges
Hier est un autre jour ! de Sylvain Meyniac et Jean-François Cros, mise en scène Eric Civanyan – Théâtre des Bouffes parisiens
Nina d’André Roussin, mise en scène Bernard Murat – Théâtre Edouard VII
Molière du Théâtre Musical
La Belle et la Bête, livret Linda Woolverton, musique Alan Menken, mise en scène Glenn Casale. Théâtre Mogador
Le Crocodile trompeur / Didon et Enée d’après l’opéra d’Henry Purcell et d’autres matériaux, mise en scène Samuel Achache et Jeanne Candel, direction musicale Florent Hubert. Théâtre des Bouffes du Nord
Framboise Frivole – Delicatissimo de Peter Hens, Bart Van Caenegem. Théâtre des Bouffes Parisiens
Ménélas Rebétiko rapsodie de et mise en scène Simon Abkarian. Cie Tera / Le Ksamka
Molière du Comédien dans un spectacle de théâtre public
Nicolas Bouchaud dans Le Misanthrope de Molière, mise en scène Jean-François Sivadier
Olivier Martin-Salvan dans Pantagruel de Benjamin Lazar et Olivier Martin-Salvan, mise en scène Benjamin Lazar
Stanislas Nordey dans Par les Villages de Peter Handke, mise en scène Stanislas Nordey
Philippe Torreton dans Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand, mise en scène Dominique Pitoiset
Molière du Comédien dans un spectacle de théâtre privé
Daniel Auteuil dans Nos Femmes d’Eric Assous, mise en scène Richard Berry
Clovis Cornillac dans La Contrebasse de Patrick Süskind, mise en scène Daniel Benoin
Michel Fau dans Le Misanthrope de Molière, mise en scène Michel Fau
Robert Hirsch dans Le Père de Florian Zeller, mise en scène Ladislas Chollat
Molière de la Comédienne dans un spectacle de théâtre public
Valérie Dréville dans Les Revenants d’après Henrik Ibsen, mise en scène Thomas Ostermeier
Cécile Garcia-Fogel dans Les Serments indiscrets de Marivaux, mise en scène Christophe Rauck
Anouk Grinberg dans Molly Bloom d’après James Joyce, mise en scène Blandine Masson, Marc Paquien
Isabelle Huppert dans Les Fausses confidences de Marivaux, mise en scène Luc Bondy
Molière de la Comédienne dans un spectacle de théâtre privé
Emmanuelle Devos dans La Porte à côté de Fabrice Roger-Lacan, mise en scène Bernard Murat
Isabelle Gélinas dans Le Père de Florian Zeller, mise en scène Ladislas Chollat
Agnès Jaoui dans Les Uns sur les Autres de Léonore Confino, mise en scène Catherine Schaub
Valérie Lemercier dans Un temps de chien de Brigitte Buc, mise en scène Jean Bouchaud
Molière du Comédien dans un second rôle
John Arnold dans Perturbation d’après Thomas Bernhard, mise en scène Krystian Lupa
David Ayala dans Le dernier jour du jeûne de et mise en scène Simon Abkarian
Patrick Catalifo dans Un temps de chien de Brigitte Buc, mise en scène Jean Bouchaud
Manuel Le Lièvre dans Le conte d’hiver de William Shakespeare, mise en scène Patrick Pineau
Davy Sardou dans L’Affrontement de Bill C. Davis, mise en scène Steve Suissa
Stéphan Wojtowicz dans Un singe en hiver d’Antoine Blondin, mise en scène Stéphane Hillel
Molière de la Comédiennedans un second rôle
Marie-Julie Baup dans Divina de Jean Robert-Charrier, mise en scène Nicolas Briançon
Christine Bonnard dans La Chanson de l’éléphant de Nicolas Billon, mise en scène Bruno Dupuis
Françoise Fabian dans Tartuffe de Molière, mise en scène Luc Bondy
Valérie Mairesse dans Roméo & Juliette de William Shakespeare, mise en scène Nicolas Briançon
Bulle Ogier dans Les Fausses confidences de Marivaux, mise en scène Luc Bondy
Isabelle Sadoyan dans L’Origine du monde de Sébastien Thiery, mise en scène Jean-Michel Ribes
Molière du Metteur en scène d’un spectacle de théâtre public
Philippe Adrien pour L’École des femmes Jean Bellorini
pour Paroles Gelées et La Bonne âme du Se-Tchouan
Nasser Djemaï pour Invisibles Jean-François Sivadier pour Le Misanthrope
Molière du Metteur en scène d’un spectacle de théâtre privé
Ladislas Chollat pour Le Père
Jean-Christophe Dollé, Clotilde Morgiève pour Mangez-le si vous voulez
Michel Fau pour Le Misanthrope
Alexis Michalik pour Le porteur d’histoire et Le cercle des Illusionnistes
Molière de l’Auteur francophone vivant
Simon Abkarian pour Le Dernier jour du jeûne
Léonore Confino pour Ring Nasser Djemaï pour Invisibles
Alexis Michalik pour Le Porteur d’histoire et Le Cercle des Illusionnistes
Joël Pommerat pour Les Marchands Florian Zeller pour Le Père
Molière de la Révélation féminine
Jeanne Arenes dans Le Cercle des Illusionnistes de et mise en scène Alexis Michalik
Anne-Elisabeth Blateau dans Le fils du comique de Pierre Palmade, mise en scène Agnès Boury
Marion Malenfant dans Norma Jean de Joyce Carol Oates, mise en scène John Arnold
Hélène Viviès dans En travaux de et mise en scène Pauline Sales
Molière de la Révélation masculine
Grégori Baquet dans Un obus dans le cœur de Wajdi Mouawad, mise en scène Catherine Cohen
François Deblock dans Paroles Gelées d’après François Rabelais, mise en scène Jean Bellorini
Jean-Baptiste Maunier dans La Chanson de l’éléphant de Nicolas Billon, mise en scène Bruno Dupuis
Niels Schneider dans Roméo & Juliette de William Shakespeare, mise en scène Nicolas Briançon
Molière Seul(e) en scène
Mikaël Chirinian dans La liste de mes envies de Grégoire Delacourt, mise en scène Anne Bouvier
Fellag dans Petits chocs des civilisations de Fellag, mise en scène Marianne Epin
Grégory Gadebois dans Des Fleurs pour Algernon de Daniel Keyes, mise en scène Anne Kessler
François Morel dans La fin du monde est pour dimanche de François Morel, mise en scène Benjamin Guillard
Molière de la Création Visuelle (Scénographie, Lumière, Costumes)
Le Cercle des illusionnistes de et mise en scène Alexis Michalik (Olivier Roset, Marion Rebmann, Pascal Sautelet)
Mangez-le si vous voulez de Jean Teulé, mise en scène Jean-Christophe Dollé, Clotilde Morgiève (Adeline Caron, Nicolas Brisset, Caroline Gicquel)
Ne m’oublie pas – Forget me not de Philippe Genty, mise en scène Philippe Genty et Mary Underwood (Philippe Genty, Vincent Renaudineau, Thierry Capéran, Annick Baudelin)
Tabac rouge de et mise en scène James Thierrée (James Thierrée, Victoria Thierrée-Chaplin)
18:15 Écrit par Dadumas dans Blog, culture, Littérature, Livre, Musique, Poésie, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : molières, théâtre | Facebook | | Imprimer
11/05/2014
Brassens et ses complices
Benoit Urbain a réuni tous les copains pour le Cabaret George Brassens : Sylvia Bergé, Éric Génovèse, Julie Sicard Serge Bagdassarian, Hervé Pierre, Jérémy Lopez. Il a aussi amené un contrebassiste (Olivier Moret), et un guitariste (Paul Abirached). Il s’est installé au piano, - qu'il abandonne parfois pour l'accordéon - et les autres, sur des palettes de bois brut, empilées pour un bateau de fortune.
Sous la direction de Thierry Hancisse et dans les lumières d’Eric Dumas, ils vont nous faire entrer dans leurs confidences, nous raconter leurs histoires, nous les chanter. Chaque chanson est une petite comédie, une fable, un souvenir, heureux ou malheureux, que la musique et l’amitié transfigurent.
On n’est pas seul sur ce radeau-là. Les copains reprennent en chœur, en canon, ou partagent les dialogues. Le rythme n’est plus tout à fait celui de Brassens à la guitare, mais devient, par le génie de Benoît Urbain, tango, samba, blues, flamenco, jazz, prière et même… slam !
Sylvia Bergé, en robe rouge incarne toute la sensualité du poète et Julie Sicard sa gracieuse malice. Serge Bagdassarian en a la bonhomie, Hervé Pierre la familiarité, Jérémy Lopez incarne sa rébellion, Éric Génovèse son sens de l’équité. Ils ont l’œil polisson et le sourire espiègle. Tous mêlent l’humour du poète à sa mélancolie, recréant ainsi cette écriture si singulière qu’on disait trop française pour franchir les frontières, mais qui est aujourd’hui traduite en plus de quarante langues et mondialement chantée.
Ce délicat plaisir ne dure qu’une heure mais le moment est tellement jubilatoire qu’on ne voudrait pas quitter Brassens et ses complices…
Photo : © Cosimo Mirco Magliocca
Cabaret Georges Brassens
Studio de la Comédie-Française
Jusqu’au 15 juin à 18 h 30
01 44 58 98 58
18:17 Écrit par Dadumas dans Blog, cabaret, humour, langue, Musique, Poésie, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre, comédie-française, brassens | Facebook | | Imprimer