17/02/2012
Hugo et Sand (suite mais pas fin)
Le Festival "Hugo et égaux" a fait salon plein, hier, dans salon rouge de la maison Victor Hugo à Paris.
Ce fut un beau moment de littérature. Jean-Paul Zennacker dirigeait la lecture de la pièce de Danièle Gasiglia, Victor Hugo et George Sand / Et s’ils s’étaient rencontrés ?
Jean-Paul Zennacker prêtait sa voix et sa prestance à Hugo. Et Vannick Le Poulain "qui ne discute jamais les instructions du metteur en scène" (disait Jean Meyer), interprétait George Sand. Inspirée par leur correspondance Danièle Gasiglia avait bâti une rencontre des deux auteurs .
Entre réalité et onirisme, portée par l'amour de la littérature, elle invente deux personnages contemporains et joue du temps et de l'espace. Laura (Virginie Kartner) et Aurélien (David Garcia) donnent au spectateur une vue nouvelle sur le XIXe siècle.
Pour ceux qui n'auraient pas pu entrer, le dimanche 11 mars, la pièce sera reprise au château de Méry-sur-Oise où les festivités s'ouvriront dès 14 h avec George Sand, Vicor Hugo et le féminisme, une conférence de Nicole Savy
Projection, débat et lecture, l'entrée est libre.
Renseignez-vous auprès de www.festival-victorhugo-egaux.fr.
Et ce "ouikende", puisque la température est clémente, pourquoi ne pas aller à Villequier ?
Samedi 18 février
Villequier (Seine-Maritime), Musée Victor-Hugo – Maison Vacquerie, quai Victor-Hugo (depuis Rouen, bus CNA – 02 35 56 78 31 – direction Canteleu / Duclair).
Cinquième Salon du livre Victor Hugo / signatures, débats et rencontres avec les auteurs suivants (dans l’ordre alphabétique) : Michèle Bertaux et Florence Claval (publications de la Maison de Victor Hugo), Danièle Gasiglia (présentation et notes du Journal de ce que j’apprends chaque jour de Victor Hugo, Éditions d’ores et déjà, 2012 ), Arnaud Laster (Victor Hugo, collection « Les Ecrivains vagabondent », Editions Alexandrines, 2010), Gérard Pouchain (Lettres inédites de Juliette Drouet à Victor Hugo, transcription et annotations avec le concours de Marva Barnett, (Presses Universitaires de Rouen et du Havre, février 2012), Jean-Paul Scot, coauteur de Un poète en politique : Les combats de Victor Hugo (Flammarion), Marieke Stein (Victor Hugo, l’Universel, 2010). Un jeune éditeur, Fabrice Millon (Éditions D’ores et déjà), dira pourquoi il publie Hugo et présentera sa maison d’édition.
Et, si vous décidez d'aller sur la tombe de Leopoldine, oubliez "le bouquet de houx vert et de bruyère en fleurs", ce n'est plus la saison. et depuis cent soixante sept ans qu'elle n'a pas reçu d'autres fleurs, des perce-neige ou des crocus lui feraient certainement plaisir.
17:03 Écrit par Dadumas dans Littérature, Livre, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : victor hugo, georges sand, littérature, musique, théâtre | Facebook | | Imprimer
11/02/2012
Le pain de ménage
Il (Pierre Arditi) commence ses soirées par « moi je crois pas », et Elle (Catherine Hiegel), selon l’humeur, dit « moi j’y crois », ou « moi, pareil ». Mais quelle que soit son opinion, lui réfute, ou ratiocine, de façon à entretenir une zizanie qui tient lieu de pain de ménage.
Moi je crois pas ! de Jean-Claude Grumberg ne montre pas la discorde, seulement les désaccords d’un couple, comme si le moment de discussion stérile devenait, paradoxalement, un moment d’échanges.
Oh ! Ils regardent toujours dans la même direction... celle de la télévision. La scénographie de Vincent Tordjman les place face au public. Et dans la mise en scène de Charles Tordjman, ce sont les lumières de l’écran (lumières de Christian Pinaud), qui les réunissent. Ils ne se disent plus « je t’aime », mais, ils vivent toujours ensemble. Ils ne raisonnent plus, ils ont juste besoin de résonner. Programme télé et menu du soir règlent leur différends.
Il ricane souvent, il la raille. Elle, impassible conseille : « si ça t’énerve d’avoir tort, essaie d’avoir raison de temps en temps ». A-t-elle atteint la sérénité ? Elle n’en est pas loin, car si on la soupçonnait d’indifférence, la dernière scène, bouleversante, jette un regard plus tendre sur elle et lui…
Avec Catherine Hiegel, maussade, bourrue bienfaisante, et Pierre Arditi, rugueux, ombrageux, exaspérant de mauvaise foi, l’auteur ne pouvait rêver meilleurs interprètes. Et ces petits bourgeois franchouillards, arrogants, peureux, affichant un scepticisme teinté de crédulité, à qui ressemblent-ils pour qu'on en rie autant ?
Moi je crois pas ! de Jean-Claude Grumberg
Jusqu’au 24 mars à 18 h 30
Théâtre du Rond-Point
01 44 95 98 21
23:08 Écrit par Dadumas dans humour, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre, grumberg, arditi, humour | Facebook | | Imprimer
Rire de tout
Dans Le Gros, la Vache et le Mainate, de Pierre Guillois, il y a bien sûr un mainate, un vrai qui vole vers le public. Il ne parle pas, il chante les rengaines de Luis Mariano. Il y a un petit gros sympa : Xavier (Olivier Martin-Salvan) qui chante sa joie d’être papa, enceint des œuvres de Paul (Pierre Guillois en alternance avec Gregory Gerreboo). Et la vache ? Qui fait la vache ?
Dans cette « opérette barge », qui rivalise avec Hellzapoppin de Henry C. Potter, un des chefs d’œuvre de l’absurde au cinéma, pas de ruminant, mais une tante Schmurtz (Jean-Paul Miel) qui dit « Meuh non ! » à moins que ce ne soit la tante Chose (Pierre Vial) qui le répète. Il y a aussi un beau jeune homme qui s’effeuille, Luca Oldani, comédien et strip-teaser.
Nous avons promis à Bernard Menez, le metteur en scène, de ne rien dévoiler des mystères du spectacle. Mais sachez qu’avec des situations tragiques, des personnages méchants, des situations catastrophiques, l’équipe conduit le public à rire de tout… jusqu’au délire.
Le pianiste, Chris Cody (ou Laurian Daire) les accompagne, et François Fouqué signe la composition musicale et Sophie Tellier la chorégraphie.
Attention aux cœurs purs, l’auteur ne respecte ni l’enfance, ni la maternité, ni la fidélité, ni la vieillesse, ni la mort. Jean-Paul Muel adore jouer les vieilles dames indignes, et Pierre Vial qu’on avait déjà vu chez Vitez, (Les Burgraves) se livrer à une interprétation extravagante de la sorcière Guanhumara, retrouve ici une seconde jeunesse.
On vous dira peut-être que c’est de mauvais goût, mais rappelez-vous qu’au théâtre il n’y a qu’un seul mauvais genre : le genre ennuyeux. Et là, on ne s’ennuie pas une seconde !
photos : David Siebert
Le Gros, la Vache et le Mainate, opérette Barge de Pierre Guillois
Théâtre du Rond-Point
Jusqu’au 3 mars
01 44 95 98 00
16:47 Écrit par Dadumas dans cabaret, Musique, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre, cabaret, musique, théâtre du rond-point | Facebook | | Imprimer