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26/05/2014

Molière, toujours…

 

 

théâtre,poche-montparnasse,molière,françoise thyrionLa conférencière (Françoise Thyrion) connaît tout de Molière. Non contente de dialoguer avec lui depuis ses années d’études, la voilà qui déraille et qui s’identifie à lui ! Ce n’est plus « Molière, sa vie, son œuvre » mais Molière par elle-même. « Simple question de réincarnation » ? Ou passion ?

En une heure Françoise Thyrion, de rouge vêtue (caraco, gilet, jupe et culotte) nous invite à un itinéraire « Jean-Baptiste » plaisant et instructif. Il ne manque ni les origines de Jean-Baptiste Poquelin, ni ses amours, ni ses désillusions, ni ses œuvres, ni les œuvres de ses commentateurs. Et si elle refuse de raconter sa mort, c’est qu’il est toujours vivant.

Ce devait être un monologue, mais le personnage qu’elle joue est double. Molière la poursuit, la bouscule, la contredit.

C’est incroyable ce qu’on peut faire de chemin avec un sac, c’est fou ce qu’on peut raconter avec une valise, une table et une chaise. C’est merveilleux d’être ainsi « habitée ! »

Elle/Il ne joue que le mardi, allez la/le retrouver ! Et emmenez-y les candidats au bac, la représentation leur est indispensable !

 

 

Molière par elle-mêmede Françoise Thyrion

Mise en scène de Michel Valmer

Théâtre de Poche-Montparnasse

Les mardis 27 mai, 3, 10, 17, et 24 juin à 19 h

01 45 44 50 21

 

12/05/2014

Carnets d’artiste

 

Livres, littérature, Théâtre, Philippe AvronIl écrivait tout le temps et toujours sous le regard d’Ophélia. Il écrivait à la main, et sans ordinateur. Philippe Avron apportait  à son éditeur de vrais manuscrits, des feuillets bien propres où dansait sa belle écriture avec  pleins et déliés. Toujours à l’encre noire, toujours lisible. Et quand il rendait ses épreuves, il tirait de sa poche, soigneusement pliées, des feuilles supplémentaires à ajouter là, et là. Avec un sourire angélique il convainquait  la correctrice que ses « becquets », étaient indispensables…

Et nous nous acceptions ses corrections.

Il était perfectionniste, et recherchait toujours « la relation meilleure », que ce fût dans le récit, dans le jeu, dans les affinités.

Il nous a quittés en juillet 2010, après quelques représentations de Montaigne, Shakespeare et moi,son dernier opus, au Théâtre des Halles, chez Alain Timar

Ses amis, aujourd’hui ont rassemblé les notes de ses carnets personnels : 19 000 pages dans lesquelles, Ophélia, a choisi des pages magnifiques, parmi celles qu’il voulait « pressurer ».

Puis elle  l’a rejoint pour l’éternité.Théâtre, livre, littérature, Philippe Avron

Retrouvez sa voix singulière, sa modestie, sa grande connaissance des textes et des hommes. Ou découvrez celui que Jean-Gabriel Carasso nomme « passeur d’humanité ».

 

 

Avron Philippe Carnets d’artiste (1956-2010), éditions de L’Avant-Scène Théâtre, collection des Quatre-Vents, avec le soutien de la S. A. C. D., 20 €

Avec un DVD de son dernier spectacle.

11/05/2014

Brassens et ses complices

 

 Théâtre, Comédie-Française, Brassens, Benoit Urbain a réuni tous les copains pour le Cabaret George Brassens : Sylvia Bergé, Éric Génovèse, Julie Sicard Serge Bagdassarian, Hervé Pierre, Jérémy Lopez. Il a aussi amené un contrebassiste (Olivier Moret), et un guitariste (Paul Abirached). Il s’est installé au piano, - qu'il abandonne parfois pour l'accordéon - et les autres, sur des palettes de bois brut, empilées pour un bateau de fortune.

Sous la direction de Thierry Hancisse et dans les lumières d’Eric Dumas, ils vont nous faire entrer dans leurs confidences, nous raconter leurs histoires, nous les chanter. Chaque chanson est une petite comédie, une fable, un souvenir, heureux ou malheureux, que la musique et l’amitié transfigurent.

On n’est pas seul sur ce radeau-là. Les copains reprennent en chœur, en canon, ou partagent les dialogues. Le rythme n’est plus tout à fait celui de Brassens à la guitare, mais devient, par le génie de Benoît Urbain, tango, samba, blues, flamenco, jazz, prière et même… slam !

Sylvia Bergé, en robe rouge incarne toute la sensualité du poète et Julie Sicard sa gracieuse malice. Serge Bagdassarian en a la bonhomie, Hervé Pierre la familiarité, Jérémy Lopez incarne sa rébellion, Éric Génovèse son sens de l’équité. Ils ont l’œil polisson et le sourire espiègle. Tous mêlent l’humour du poète à sa mélancolie, recréant ainsi cette écriture si singulière qu’on disait trop française pour franchir les frontières, mais qui est aujourd’hui traduite en plus de quarante langues et mondialement chantée.

Ce délicat plaisir ne dure qu’une heure mais le moment est tellement jubilatoire qu’on ne voudrait pas quitter Brassens et ses complices…

 

 

 

Photo : © Cosimo Mirco Magliocca

 

 

Cabaret Georges Brassens

Studio de la Comédie-Française

Jusqu’au 15 juin à 18 h 30

01 44 58 98 58