14/11/2012
Broadway en chanté (suite mais sûrement pas fin)
Très bonne nouvelle : le spectacle Broadway en chanté avec Isabelle Georges qui triomphe en ce moment au théâtre Déjazet (dernière le 15 novembre) va revenir au Théâtre La Bruyère du 30 novembre 2012 au 12 janvier 2013 et sera donc à l’affiche du théâtre pour les FÊTES !!!
22:55 Écrit par Dadumas dans cabaret, danse, Musique, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre, cabaret, comédie musicale, isabelle georges, théâtre la bruyère | Facebook | | Imprimer
11/11/2012
Quand la musique s’en mêle
On ne louera jamais assez la diversité des programmes du Théâtre de la Ville et la ténacité de son directeur, Emmanuel Demarcy-Mota, à soutenir les jeunes talents, les œuvres scéniques qui mêlent la danse et la musique aux formes dramatiques.
David Lescot a déjà eu cinq spectacles présentés au Théâtre des Abbesses, et dans cette relation de fidélité, l’auteur, cette année, comme artiste associé, en donne deux autres, très différents : Les Jeunes et Quarante-cinq tours.
Dans Les Jeunes, David Lescot montre deux groupes de rock, tous les deux constitués de pré-adolescents, les Schwartz, sont des garçons, qui, comme dans Peines d’amour perdues, rejettent « les femelles », et jurent de ne pas céder à « la tentation des donzelles » dans leur vie, ni à celle de la « pédale à effets » dans leur musique. L’autre groupe rassemble trois filles, les Pinkettes. Voix fragiles, corps hybrides, les deux groupes sont interprétés par les mêmes comédiennes, (Alexandra Castellon, Bagheera Poulin, Marion Verstraeten) avec des costumes de Marianne Delayre, transformables à vue, en dix secondes. Trois musiciens les accompagnent : Flavien Gaudon, Philippe Thibaut et… David Lescot. Il sait tout faire ce gaillard-là ! Catherine Matisse,joue la mère dépassée, étonnée, inquiète.
Le succès est fulgurant, inexplicable, et éphémère. Dans un monde qui veut rester jeune, les adultes s’habillent et se comportent comme des ados, et les plus malins exploitent ces jeunes. Mais dès que les voix muent, l’adulation se tourne vers d’autres objets. Le miroir aux alouettes est brisé.
D’une tout autre facture est Quarante-cinq tours. « Quinze pièces de trois minutes, comme quinze morceaux sur un disque vinyle ». David Lescot auteur et musicien dialogue avec DelaVallet Bidiefono, danseur et chorégraphe de Brazzaville. « Volonté de combattre, occasion et obligation de se connaître » dit l’antienne répétée par Lescot. Et sur ce thème, des situations convergent. La danse des mots s’accorde à celle des corps. Et quand on rend « souplesse, vigueur et relâchement » au corps, la pensée peut s'élancer et s’épanouir.
C’est ce qu’il faut pour rester « à l’écoute du monde ».
Les Jeunes et Quarante-cinq tours de et avec David Lescot
Théâtre des Abbesses
Jusqu’au 24 novembre
01 42 74 22 77
www.theatredelaville-paris.com
17:09 Écrit par Dadumas dans danse, humour, Musique, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : théâtre, musique, danse, rock, david lescot, théâtre des abbesses | Facebook | | Imprimer
27/10/2012
Bonnes nouvelles du front
Pour ce qui est du front de la Culture et du théâtre vivant, j’ai trois nouvelles à vous communiquer. Je commence par les bonnes : la première est que le Grand Parquet est rouvert depuis le 5 octobre, la deuxième qu’on y joue La Farce de maître Pathelin une œuvre du XVe siècle adaptée à notre époque par Richard Demarcy qui la met en scène de façon truculente. La troisième nouvelle c’est que qu’il ne vous reste plus que ce soir et demain pour aller découvrir ce petit chef d’œuvre d’humour caustique.
Après ? Il faudra attendre, car le Naïf Théâtre part porter la culture française en Algérie.
Ah ! Non, vous n’allez pas protester, il y a au moins, quelque chose qui s’exporte…
La Farce de Maître Pathelin fait partie de ces premières pièces de notre patrimoine littéraire, que des comédiens ambulants jouaient sur des Tréteaux, dans les foires, sur les parvis, et qui donnaient au peuple le plaisir de se moquer de ses misères quotidiennes. On y raillait l’hypocrisie des prêtres, la prétention des hommes de lois (je mets au pluriel car leur loi contournait parfois la loi), la vanité, la mauvaise foi, le mensonge, la gourmandise, l’avarice, et Bernard Faivre, le spécialiste du Théâtre médiéval vous a fait là-dessus plus de trois tomes de textes auxquels je vous conseille de vous référer.
Maître Pathelin (Antonio Da Silva) est un avocat sans cause. Avec l’aide de sa femme Guillemette (Léontina Fall), il dupe un marchand drapier (Guy Lafrance), lequel volait un berger, Agnelet (Nicolas Le Bosse) qui le lui rendait bien. Ils se retrouvent devant un juge (Jean Lacroix Kamga). Et, de quiproquos en ruses, l’avocat et le marchand sont Gros Jean comme devant.
Les comédiens, véritables clowns, accompagnent parades et numéros en musique : mandoline, accordéon, banjo, kora, mélodica. La farce traduite en français contemporain intègre les dialectes paysans, les « étrangers » de l’époque. Des allusions à Ubu, à Fellini, inscrivent l’œuvre dans une temporalité indéfinie que souligne encore la musique de Mozart ou de Nino Rota.
Mais je bavarde, je bavarde, et le temps presse… Si vous voulez vous amuser ce soir (ou demain), éteignez-moi cet ordinateur, et précipitez-vous au Grand Parquet !
Car l’important n’est pas le commentaire, mais l’œuvre.
La Farce de Maître Pathelin
Grand Parquet
35, rue d’Aubervilliers
01 40 05 01 50
samedi, 20 h
dimanche, 15 h
18:03 Écrit par Dadumas dans Littérature, Musique, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre, crirque, musique, grand parquet, richard demarcy | Facebook | | Imprimer