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12/01/2012

Hugo et Sand

 

 

6e Festival Victor Hugo et Égaux

VICTOR HUGO et GEORGE SAND

 

Le 6e Festival Victor Hugo et Égaux sera, en février 2012, un festival Victor Hugo et George Sand.

On pourra y voir les formes différentes sous lesquelles leurs œuvres, leur action, leur vie ont été et continuent d'être présentées :

- sur les scènes des théâtres et des opéras (ErnaniRigoletto) ; et des pièces de théâtre – la magnifique réalisation des Burgraves par Maurice Cazeneuve ;

- sur les écrans de cinéma et de télévision, avec des adaptations des romans de Hugo – Les MisérablesL’Homme qui Rit – et de George Sand – La Mare au diableMaupratLa Ville noireLes Beaux Messieurs de Bois-Doré - 

- des évocations biographiques : Lélia ou la vie de George SandLes Enfants du siècle) ;  

 par l’édition (Salon du Livre Victor Hugo à Villequier, rendez-vous maintenant régulier du festival) ;

 par le disque (Hugo chanté, Correspondance de Hugo et Sand) ;

 par des conférences (sur les rapports de Hugo et de Sand avec le féminisme ;

- avec la musique ; sur la critique de la justice dans Les Misérables, exposée par Robert Badinter ;  sur les engagements et combats de Hugo) ;

- par des promenades littéraires dans Paris sur les pas de George Sand;  

- par des créations d’œuvres nouvelles, musicales et théâtrales

  Histoire de Gavroche, avec une musique de Fernando Albinarrate ;  

  Victor Hugo et George Sand / Et s’ils s’étaient rencontrés ?, pièce de Danièle Gasiglia.

La plupart de ces manifestations seront suivies de débats. Certaines se dérouleront dans des lieux en rapport avec la vie ou l’œuvre de Victor Hugo : son appartement de la place des Vosges ; Créteil, qui lui inspira un poème de Chansons des rues et des bois ; Villequier, maison des Vacquerie où vécut sa fille, Léopoldine, jeune mariée ; Besançon, sa ville natale. L’avant-programme détaillé du festival est consultable sur http : //www.festival-victorhugo-egaux.fr

19/12/2011

Conte de Noël


 

Dans son précédent spectacle Anne Baquet affirmait qu’elle « ne voulait pas chanter »*. Mais les artistes ont souvent d’heureuses contradictions. Nous la retrouvons sur la scène du Théâtre du Ranelagh, dans un véritable conte de Noël : Elle était une fois.

Oui, d’habitude, en français on dit « il était une fois », car l’impersonnel reste machiste et préfère le masculin. Mais qui nous empêcherait de dire « elle », quand le talent est féminin ? L’Académie française ? Bah ! Depuis que les « saltimbanques » y sont entrés, ils ont des défenseurs.

Alors, glissons les pronoms au féminin quand les épithètes sont mutines, spirituelles, taquines, sarcastiques, rebelles…

Et laissez-vous entraîner dans ce conte musical mis en scène par Jean-Claude Cotillard. Accompagnée au piano par Damien Nédonchelle qui signe aussi quelques partitions musicales, - avec celles de Reinhardt Wagner, Jérôme Charles, Juliette, Thierry Escaich, Thierry Boulanger, et la participation de Charles Gounod, Piotr Tchaïkovsky, - notre sœur Anne raconte l’histoire d’une petite fille née un soir de Noël, avec des parents un peu zarbis…

C’est un conte moderne et les enfants ont le droit d’être insolents.D ‘ailleurs, les paroliers espiègles ne s’en privent pas : Flannan Obé, Frédéric Zeitoun, Frank Thomas,  et  d’autres certainement !

Dans les lumières de Jacques Rouveyrollis, et sur une chorégraphie de Claudine Allegra, Anne Baquet nous enchante. C’est exactement ce qu’il nous fallait pour les fêtes !

 

 

 

 

 

 

 

 

·       Précédent spectacle : Non je ne veux pas chanter.

 

 

Elle était une fois

Théâtre du Ranelagh

Vendredi, samedi, 19 h, dimanche, 11 h 30

01 42 88 64 44

05/12/2011

Maudites initiales

 

 

Les deux « H » sont de toute beauté. L’artiste qui les a dessinées, modelées, sculptées, fondues, a accompli un chef d’œuvre. Elles resplendiront au fronton du collège que le conseil va inaugurer la semaine suivante.

Mais… le nouveau conseil n’est pas d’accord sur le choix du nom : « Heinrich Heine », car il ne fait partie « d’aucune sommité locale ». Il vaudrait mieux le « nom glorieux d’un de nos éminents natifs ». Que faire alors de ces maudites initiales ?

« Je proteste dit l’un. « Je désapprouve », dit l’autre. Le président (Jean-Paul Farré) insiste.

Or, il y en a bien quelqu'un qui est « fils de notre cité »: il s’agit de Heinrich Himmler. Malheureusement, pour certains il est « le plus grand criminel du XXe siècle ». Mais d’autres ne voient en lui qu’une « sorte d’Européen ». Et  puisqu’il faut « affronter notre passé en face », pourquoi ne choisir son nom, puisque ses initiales correspondent à l’œuvre de l’artiste ?

Au nom de la démocratie, on débat, on pèse les actions, prépare les dossiers. Heinrich Heine, poète romantique, ironique, rebelle à l’ordre établi, « géant le la littérature », face à Heinrich Himmler, « témoin d’une époque », et fameux « épistolier » dont les circulaires péremptoires firent un « criminel capital. »

Au cours d’une assemblée extraordinaire, a lieu la lecture comparative du florilège des œuvres !

Peut-on les comparer sans honte ? Sans entonner « le grand chant des renoncements avec lequel on endort les peuples » ? Ceux qui protestaient se tairont vite, d’autant que les autorités de tutelle ratifient les résolutions de la base…

Jean-Claude Grumberg signe une œuvre grinçante, qu’il met en scène frontalement.

Autour de Jean-Paul Farré, s’agitent Salima Boutebal, Olga Grumberg, Joseph Menant, Christophe Vandevelde, pantins d’un consensus blet. Gens médiocres, lâches, imbus de leurs prérogatives, ils se gargarisent de phrases toutes faites, et barbotent dans le marais du conformisme. 

Le ton est celui de la farce, mais dit Jean-Claude Grumberg, « demain, qu’en sera-t-il de notre mémoire qui déjà, semble indisposer un si grand nombre de belles âmes ? » Qu’en sera-t-il lorsque l’enseignement de l’Histoire aura disparu ?

 

 

 

 

 

 

H. H.  de Jean-Claude Grumberg

Théâtre du Rond-Point

www.theatredurondpoint.fr

jusqu’au 24 décembre, 21 h.