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17/04/2012

Épatantes !

 


 

Théâtre musical, Sentier des halles, Anne Thomas, Marion Lépine, Aurore BostonAurore Boston et Marion Lépine chantent, Anne Thomas les accompagne au piano, à l’accordéon, et même à... la voix.

Elles s’appellent « les poules à Pépé l’asticot », et leur talent vous fera tordre de rire. Elles se disent  aussi « cousettes », et c’est exact. Elles ont cousu ensemble des chansons d’auteurs très différents. Et les vêtements avec leur étiquette de « dernière démarque », accrochés sur un portant, au milieu de l'espace scénique, les aident à changer de peau.

Des textes et des musiques  venus du XIXe siècle, s’enchaînent, se croisent, se mélangent à ceux qui furent des scies au XXe, et aux succès aujourd’hui. Et elles sont en parfaite harmonie à la coda.

Ainsi leur « soupe opéra » commence sur L’été indien de Joe Dassin, et glisse Michel Polnareff, Julien Clerc, Gilbert Bécaud, associe Maurice Ravel, Georges Bizet, emprunte à Johnny Halliday, butine Julio Iglésias, et Serge Lama pour clore sur un vibrant « me sauver avec toi » de Carmen.

 Elles remettent à l’honneur des chansons à texte, souvent ironiques. Elles détournent les chansons tragiques, les images cultes.  Elles ont un joli timbre, un grain de folie, un rythme époustouflant et un humour tendre. « Elles sont épatantes, ces petit ‘ femmes-là » aurait chanté Michel Simon.

Elles n’ont qu’un défaut. Elles passent une seule fois par semaine. Le lundi. Ne les manquez pas !

 

 

Dernière démarque

Tous les lundis à 20 h

Au Sentier des Halles

0 892 683 622 (FNAC-Carrefour)

www.lesentierdeshalles.fr

11/02/2012

Rire de tout


 Dans Le Gros, la Vache et le Mainate,  de Pierre Guillois, il y a bien sûr un mainate, un vrai qui vole vers le public. Il ne parle pas, il chante les rengaines de Luis Mariano. Il y a un petit gros sympa : Xavier (Olivier Martin-Salvan) qui chante sa joie d’être papa, enceint des œuvres de Paul (Pierre Guillois en alternance avec Gregory Gerreboo). Et la vache ? Qui fait la vache ? 

Théâtre, cabaret, musique, théâtre du rond-pointDans cette « opérette barge », qui rivalise avec Hellzapoppin de Henry C. Potter, un des chefs d’œuvre de l’absurde au cinéma, pas de ruminant, mais une tante Schmurtz (Jean-Paul Miel) qui dit « Meuh non ! » à moins que ce ne soit la tante Chose (Pierre Vial) qui le répète. Il y a aussi un beau jeune homme qui s’effeuille, Luca Oldani, comédien et strip-teaser.

Nous avons promis à Bernard Menez, le metteur en scène, de ne rien dévoiler des mystères du spectacle. Mais sachez qu’avec des situations tragiques, des personnages méchants, des situations catastrophiques, l’équipe conduit le public à rire de tout… jusqu’au délire.

Le pianiste, Chris Cody (ou Laurian Daire) les  accompagne, et  François Fouqué signe la composition musicale et Sophie Tellier la chorégraphie.

Attention aux cœurs purs, l’auteur ne respecte ni l’enfance, ni la maternité, ni la fidélité, ni la vieillesse, ni la mort. Théâtre, cabaret, musique, théâtre du rond-pointJean-Paul Muel adore jouer les vieilles dames indignes, et Pierre Vial qu’on avait déjà vu chez Vitez, (Les Burgraves) se livrer à une interprétation extravagante de la sorcière Guanhumara, retrouve ici une seconde jeunesse.

On vous dira peut-être que c’est de mauvais goût, mais rappelez-vous qu’au théâtre il n’y a qu’un seul mauvais genre : le genre ennuyeux. Et là, on ne s’ennuie pas une seconde !

 

 

photos : David Siebert



Le Gros, la Vache et le Mainate, opérette Barge de Pierre Guillois

Théâtre du Rond-Point

Jusqu’au 3 mars

01 44 95 98 00



30/01/2012

Les dessous du gala


 

Frédéric (Flannan Obé) était chanteur lyrique. Il formait avec Elisabeth (Florence Andrieu), un de ces duos fameux comme on en voyait naguère au Châtelet, à la Gaîté-Lyrique ou à Mogador. À la ville comme à la scène, ils étaient merveilleux dans leurs « duos d’amour ».  Mais lassé par l’existence bohème, il a abandonné élisabeth pour se marier, faire des enfants et des affaires.

Sept ans plus tard, le partenaire d’élisabeth ayant eu un accident, il doit le remplacer au pied levé un soir de gala. Il n’a pas le costume adéquat, il a oublié quelques enchaînements, il faut répéter avant le spectacle. Et élisabeth se méfie des sentiments toujours vivaces qu’elle dissimule sous des tonnes de fermeté maussade.thétare, littérature, danse, musique, Théâtre du Ranelagh

La dispute se joue à fleurets mouchetés, en coulisses, dans les loges et sur la scène, sous les yeux du pianiste (Yves Meierhans) prêt à tous les sacrifices pour honorer la soirée. La mise en scène de Florence Andrieu et des deux comédiens est efficace, les lumières de Stéphane Balny aussi sémillantes que les comédiens. Le spectateur s’aperçoit vite que les dessous du gala sont un peu décousus.

Cette comédie renouvelle l'éternel débat du "jouer d'âme ou jouer d'intelligence" du Paradoxe sur le comédien  de Diderot, repris dans Pas de tango d’Israël Horovitz. Ici, les protagonistes chantent et dansent l’amour tout en essayant d’éviter de se toucher, et en se lançant quelques méchancetés masquées par un sourire de circonstances. La chorégraphie d'Estelle Danière et Philippe Fialhsouligne les effronteries.

C’est pétillant, plein d’audace et d’humour. On en a besoin dans la morosité actuelle…

 

 

L’Envers du décor de Florence Andrieu et Flannan Obé

Théâtre du Ranelagh

Jusqu’au 17 mars

Du mercredi au samedi à 21 h

Dimanche à 15 h 30